15/12/2022 11:23

Une enquête préliminaire visant les activités de conseil exercées par Dominique Strauss-Kahn depuis le Maroc a été ouverte pour blanchiment de fraude fiscale aggravée

11h22: L'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, dont les activités de conseil exercées depuis le Maroc font l'objet d'une enquête préliminaire à Paris, a assuré jeudi se tenir "à la disposition des enquêteurs" pour démontrer le "bien-fondé" de sa résidence fiscale dans ce pays.

"Une enquête préliminaire a été diligentée en France visant à remettre en cause mon statut de résident fiscal au Maroc", a-t-il indiqué dans un message envoyé à l'AFP. "Je me suis tenu à la disposition des enquêteurs et je continuerai à le faire dans le cadre de cette procédure classique", a-t-il ajouté, indiquant leur avoir "apporté tous les éléments susceptibles de répondre à leurs questions pour démontrer le bien-fondé" de sa résidence au Maroc.

"Depuis 2013, j'y réside, j'y exerce une activité économique à travers une société régulièrement déclarée et j'y dispose d'un numéro d'identification fiscale", a-t-il précisé. DSK a été entendu en juin dans le cadre de cette enquête préliminaire, ouverte en mars par le parquet national financier (PNF) pour blanchiment de fraude fiscale aggravée, suite aux révélations en octobre 2021 des "Pandora Papers", une enquête à laquelle avaient collaboré environ 600 journalistes réunis au sein du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).

Parmi les quelque 11,9 millions de documents provenant de quatorze sociétés de services financiers étudiés, l'émission "Cash Investigation" s'était penchée sur des éléments comptables de la société Parnasse International, créée par l'ex-ministre socialiste français en mai 2013.

Cette société est établie dans une zone franche du Maroc, la Casablanca Finance City (CFC), ce qui lui a permis une exonération totale d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans puis d'un plafonnement à 8,75% par la suite, selon Cash Investigation. L'enquête de l'émission de télévision pointait également la création de Parnasse Global Limited en avril 2018 aux Emirats arabes unis, un pays où il n'y a pas de registre public des entreprises.

Ces deux sociétés ont été créées pour recevoir les honoraires de DSK pour les conférences qu'il donne dans le monde entier et pour ses conseils aux entreprises et aux dirigeants.

08h21: Une enquête préliminaire visant les activités de conseil exercées par l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn depuis le Maroc a été ouverte pour blanchiment de fraude fiscale aggravée après les révélations des "Pandora Papers", a indiqué mercredi le parquet national financier, confirmant une information du Monde.

Dans le cadre de cette enquête, confiée au Service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF), M. Strauss-Kahn a été entendu sous le régime de la garde à vue à la fin de l'été, selon une source judiciaire.

Les activités de conférencier et de consultant de Dominique Strauss-Kahn ont été épinglées en octobre 2021 dans le cadre des "Pandora Papers", une enquête à laquelle avaient collaboré environ 600 journalistes réunis au sein du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).

Parmi les quelque 11,9 millions de documents provenant de quatorze sociétés de services financiers étudiés, l'émission "Cash Investigation" s'est penchée sur des éléments comptables de la société Parnasse International, créée par l'ex-ministre socialiste français en mai 2013.

Celle-ci est établie dans une zone franche du Maroc, la Casablanca Finance City (CFC), ce qui lui a permis une exonération totale d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans puis d'un plafonnement à 8,75% par la suite, selon Cash Investigation. L'enquête de "Cash Investigation" pointait également la création de Parnasse Global Limited en avril 2018 aux Emirats arabes unis. Dans ce pays où il n'y a pas de registre public des entreprises, l'entreprise de DSK ne paie aucun impôt.

Ces deux sociétés reçoivent les honoraires de DSK pour les conférences qu'il donne dans le monde entier et ses conseils aux entreprises et aux dirigeants. Documents à l'appui, Cash Investigation affirme qu'il a notamment conseillé le président congolais Denis Sassou-Nguesso pour plaider la cause du Congo, pays très endetté, auprès du FMI.

"L'administration fiscale a demandé un rendez-vous à mon client et il ne s'est rien passé depuis", a déclaré à l'AFP Me Jean Veil, l'avocat de DSK. "J'en déduis que l'administration a été convaincue qu'effectivement il était un résident fiscal marocain. Pour moi, c'était un dossier qui était clos.

Quand il vient à Paris, c'est moins de six mois, il n'a pas d'enfant à Paris, son travail n'est pas en France, je ne vois pas les éléments qui permettent de justifier le fait que sa fiscalité serait fautive", a-t-il ajouté.

En octobre 2021, DSK s'était défendu sur Twitter. "Je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et (...) j'y paye mes impôts à hauteur de 23,8% de mes bénéfices, soit 812.000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020", avait-il écrit.

 

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
15/décembre/2022 - 09h05
Sivom45000 a écrit :

il n'aime pas les préliminaires le Strauss

C'est vrai, mais je crois qu'il a pris goût aux menottes

Portrait de jarod.26
15/décembre/2022 - 08h46

ha ça change de ses activités avec une certaine femme de ménage =)

Portrait de Sivom45000
15/décembre/2022 - 08h37 - depuis l'application mobile

il n'aime pas les préliminaires le Strauss