20/11/2022 07:16

Une fille du président de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, a été nommé responsable de l'information dans ce pays où la liberté d'expression reste précaire

Une fille du président de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, a été nommé responsable de l'information dans ce pays où la liberté d'expression reste précaire. "Saïda Mirzioïeva a été nommée cheffe du service de la communication et de l'information du bureau exécutif de l'administration présidentielle", a indiqué sur sa chaîne Telegram Cherzod Assadov, le porte-parole du président de ce pays d'Asie centrale. Il s'agit d'un poste nouvellement créé, a-t-il précisé.

La fille du président aura aussi pour tâche de "superviser la mise en oeuvre des réformes dans les domaines social, culturel et éducatif", selon la même source. Mme Mirzioïeva a déjà occupé un poste au sein de l'administration présidentielle entre 2019 et 2020, avant de travailler dans un organisme public créé pour "soutenir les médias nationaux" et les "droits des journalistes et des blogueurs".

Malgré des progrès depuis l'arrivée au pouvoir de Chavkat Mirzioïev, l'Ouzbékistan est toujours accusé par des organisations internationales de ne pas respecter les libertés fondamentales et de réprimer les voix critiques du pouvoir.

Par ailleurs, une autre fille du président ouzbek, Chakhnoza Mirzioïeva, avait été nommée en 2019 au ministère de l'Education préscolaire. Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer si elle y travaillait encore.

Après plus d'un quart de siècle passé sous une chape de plomb, l'Ouzbékistan connaît une relative ouverture depuis la mort en 2016 du brutal Islam Karimov.

Chavkat Mirzioïev, Premier ministre sous Karimov, a lancé de premières réformes libérales dans cette ancienne république soviétique de 34 millions d'habitants, pays le plus peuplé d'Asie centrale.

A la fin de son règne, Islam Karimov avait dû faire face à des luttes internes impliquant notamment une de ses filles, Goulnara, qu'il avait nommé au poste de représentante permanente de l'Ouzbékistan auprès de l'ONU et d'autres organisations internationales à Genève. Elle a été condamnée en mars 2020 en Ouzbékistan à un peu plus de treize ans de prison pour extorsion et détournement de fonds.

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