14/11/2022 12:55

Attentat en Turquie: La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe qui a fait six morts hier à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, annonce la police

12h40: La Turquie « rejette » les condoléances des Etats-Unis qui « soutiennent les terroristes » kurdes de Kobané, a indiqué lundi le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu, au lendemain d’un attentat qui a fait six morts à Istanbul. « Nous n’acceptons pas, nous rejetons, les condoléances de l’ambassade des Etats-Unis. Notre alliance avec un Etat qui entretient Kobané et des poches de terreur (...) doit être débattue », a déclaré M. Soylu, qui accuse les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et certains de leurs alliés, soutenus par les Américains, d’avoir perpétré l’attentat d’Istanbul.

« Le responsable est celui qui fournit des renseignements internes au PKK. Il n’est pas nécessaire de discuter les pions », a ajouté le ministre. Plus tôt dans la matinée, la police turque avait annoncé que la jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe était de nationalité syrienne. Selon la police, elle a reconnu les faits et avoir agi « sur ordre du PKK », ainsi qu’avoir reçu des directives en ce sens à Kobané, dans le nord-est de la Syrie.

Elle serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du nord-est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens. Ankara accuse régulièrement les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux de protéger les combattants kurdes du PKK et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.

10h25: La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe qui a fait six morts hier à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, a annoncé lundi la police turque citée par des médias locaux.

Selon la police, elle a reconnu avoir agi « sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan » (PKK) et a reçu des directives en ce sens à Kobané, dans le Nord-Est de la Syrie. La jeune femme a été interpellée avec plusieurs autres suspects dans un appartement à Kucukcekmece, dans la banlieue d’Istanbul.

Selon le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu, la suspecte s’apprêtait à « fuir en Grèce ». M. Soylu, qui s’est de nouveau rendu sur les lieux du carnage lundi, a annoncé que 46 personnes ont été arrêtées désormais, au lendemain de cet attentat qui a frappé la rue Istiklal, l’une des artères les plus fréquentées d’Istanbul, en plein après-midi dimanche.

« Les opérations continuent » pour arrêter d’autres suspects, a indiqué M. Soylu. « Ils ont voulu nous adresser un message, nous l’avons reçu et nous allons y répondre de la façon la plus ferme qui soit », a-t-il martelé.

06h47: Le ministre de l'Intérieur turc Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour l'attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l'artère commerçante d'Istiklal, à Istanbul, et a annoncé l'arrestation d'une vingtaine de suspects, dont un qui aurait placé la bombe.

"La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (...) D'après nos conclusions, l'organisation terroriste PKK est responsable" de l'attentat, a affirmé M. Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l'agence officielle Anadolu et les télévisions locales. 21 autres suspects ont aussi été arrêtés, a-t-il ajouté.

Le ministre a aussi accusé les forces kurdes qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, qu'Ankara considère comme terroristes, d'être derrière l'attentat. "Nous estimons que l'ordre de l'attentat a été donné de Kobané", a-t-il ajouté. Ville restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes de repousser le groupe Etat islamique, Kobané est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont les Unités de protection du peuple (YPG), alliées au PKK, sont une composante majeure.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans. L'attentat est survenu en pleine après-midi dans la rue piétonne ultra-populaire d'Istiklal le dimanche, qu'arpentent les Stambouliotes et les touristes.

Fermé immédiatement après l'attentat, l'accès à la rue est de nouveau autorisé lundi matin, ont rapporté les médias turcs. M. Soylu n'a pas précisé les conditions dans lesquelles la "personne" suspectée a été arrêtée, ni s'il s'agit d'une "femme" comme l'avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay.

Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait plus tôt évoqué un "sac" déposé sur un banc: "Une femme s'est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d'examen", a-t-il poursuivi.

"Soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu'un l'a activé à distance", a-t-il ajouté. Le président Erdogan avait le premier dénoncé un "vil attentat", juste avant de s'envoler pour l'Indonésie et le sommet du G20 à Bali: "Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste", avait affirmé le chef de l'Etat, ajoutant qu'"une femme y serait impliquée".

"Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre (qu'ils) seront punis", a promis M. Erdogan qui avait déjà été confronté à une campagne de terreur à travers le pays en 2015-2016.

L'explosion, de forte puissance et accompagnée de hautes flammes, a été entendue de loin et a déclenché un mouvement de panique parmi les nombreux badauds. "Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire.

Le son était si fort, presque assourdissant", a raconté à l'AFP un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, qui a vu plusieurs personnes gisant à terre.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l'Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d'attentats sanglants sur le sol turc.

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Vos réactions

Portrait de bruno.13
14/novembre/2022 - 15h20

Visiblement pas intéressée par les 11000 mille vierges pour se faire sauter avec la bombe.

Portrait de MS54840
14/novembre/2022 - 09h10

Ce n'est pas bon signe pour l'UE qui est déjà infiltrer (avec l"appuie de la gauche?) et qui va donner des idées à des fous de dieux ?

Portrait de COLIN33
14/novembre/2022 - 08h32 - depuis l'application mobile

les élections approchent pour Erdogan, malheureusement un moyen violent pour précipiter sa chute.....

Portrait de COLIN33
14/novembre/2022 - 08h32 - depuis l'application mobile

les élections approchent pour Erdogan, malheureusement un moyen violent pour précipiter sa chute.....