
Ils avaient violemment fait irruption au siège de l’association de sauvetage de migrants SOS Méditerranée, en octobre 2018: le procès de 23 jeunes militants d’extrême droite, en l’absence de la majorité des prévenus, s’est ouvert lundi matin à Marseille, dans le sud de la France.
Seuls dix de ces 23 militants de Génération identitaire, un groupuscule d’extrême droite aujourd’hui dissous, étaient présents à l’ouverture du procès devant le tribunal correctionnel de Marseille. Les 19 hommes et trois femmes du « commando » sont poursuivis pour « violences en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ».
Une autre militante, qui filmait les événements à l’extérieur, est elle accusée d’avoir diffusé des images relatives à des atteintes à l’intégrité des personnes. Face aux prévenus, huit parties civiles: les sept salariés de l’ONG présents lors de l’agression, mais aussi SOS Méditerranée elle-même, représentée par son président, le marin François Thomas. Quatre d’entre eux étaient présents à l’ouverture du procès lundi.
« On espère réparation et justice pour les préjudices corporels et psychologiques infligés à nos salariés », a-t-il expliqué à l’AFP en amont du procès, « mais aussi pour les conséquences sur la réputation de SOS Méditerranée et les coûts supplémentaires engendrés pour nous protéger ».
Le conseil de l’ONG, Me François de Cambiaire, avait lui dénoncé auprès de l’AFP une « persécution » par les militants de Génération identitaire, groupe dissous en 2021, qui avait déjà organisé des actions contre l’ONG dans le passé. « Mais jamais il n’y avait eu une attaque aussi violente et organisée » que celle de ce 5 octobre 2018, selon l’avocat.
Ce jour-là, ses salariés avaient vu surgir dans l’appartement où siégeait l’association une vingtaine de militants, qui se sont enfermés dans leurs locaux, après les avoir expulsés. Un traumatisme pour ces salariés, qui se sont tous vus prescrire des jours d’interruption de travail temporaire.
Les assaillants avaient déployé une banderole de dix mètres de long entre deux fenêtres du local de l’association, qui donnait sur une rue très passante: « SOS MEDITERRANEE COMPLICE DU TRAFIC D’ETRES HUMAINS! - GENERATION IDENTITAIRE ». Le procès doit se tenir jusqu’au 19 octobre.
Vos réactions
Houlà, les faits s'étant déroulés dans ce sens, je prends le pari qu'ils vont être sévèrement punis.
C'est clair !
Et le procès des illégaux sans papiers qui ont envahi l'hôtel de ville de Paris c'est pour quand ?
Houlà, les faits s'étant déroulés dans ce sens, je prends le pari qu'ils vont être sévèrement punis.
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