
Mise à jour 17h26 : Après avoir déclaré, ce matin dans La Matinale de CNEWS, en réagissant à l'affaire Quatennens, qu'«une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours», le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, s'est fendu d'un communiqué dans l'après-midi, tentant d'éteindre l'incendie «d'une mauvaise polémique».
Dans sa «mise au point» publiée cet après-midi, intitulée «à propos d'une mauvaise polémique», Manuel Bompard se défend pourtant d'avoir voulu «minimiser» cette gifle.
Il s'appuie notamment sur le principe du «violentomètre» mis en place par des «associations féministes», qui justifierait ainsi ce principe de gradation dans le cas des violences faites aux femmes, quand bien même ce même violentomètre place les coups et les gifles à égalité :
«Je n'ignore pas que les situations de violence conjugales commencent souvent par une gifle. C'est une cruelle vérité», indique aussi Manuel Bompard. Mais, selon lui, «la gradation ne sert non pas à minimiser les faits mais à adapter les réponses et les sanctions».
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Ce matin, Manuel Bompard était l'invité de Laurence Ferrari dans la matinale de CNews. Le député LFI des Bouches-du-Rhône a déclenché, depuis plusieurs heures, une polémique après des propos tenus lorsqu'il a été interrogé par la journaliste sur l'affaire Adrien Quatennens.
"Je ne minimise pas les faits dont il est accusé, d’ailleurs lui même je crois les a reconnus, lui même a dit que ce n’était pas acceptable. Il a présenté ses excuses. Donc non je ne les minimise pas", a-t-il indiqué. Avant d'ajouter : "Après, j’essaye de faire la part des choses, une gifle n’est jamais acceptable, mais une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours".
"Personnellement j’ai toujours essayé de faire preuve de nuance sur le sujet, de respecter un certain nombre de principes : la proportionnalité, l’absence d’automaticité, le fait qu’on essaye de graduer les accusations et donc les sanctions et les mesures qui y correspondent", a conclu Manuel Bompard.
A la suite des propos de l'élu, de nombreuses personnalités politiques ont réagi. "Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !! C’est à la justice de juger cette affaire. Vos propos font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences. On va vraiment en revenir à débattre pour savoir si frapper une femme c’est acceptable ?! Stop !", a notamment déclaré Marlène Schiappa sur Twitter.
"Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet", ajoute la ministre déléguée à l'Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome.
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Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !!
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) September 23, 2022
C’est à la justice de juger cette affaire.
Vos propos font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences.
On va vraiment en revenir à débattre pour savoir si frapper une femme c’est acceptable ?!
Stop ! https://t.co/u9z2A8cciV
Des propos abjects qui banalisent la violence.
— Isabelle Rome (@RomeIsabelle) September 23, 2022
Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes.
Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet. https://t.co/4uTo3aEEcN
MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! @mbompard sans rire : taisez vous ! Ce que tu racontes avec les camarades insoumis depuis une semaine est insupportable. Ne parle plus des violences. Arrêtez au moins de nous faire souffrir. Trouvez le courage d’en parler avec une féministe et
— Raphaëlle Rémy-Leleu (@RaphaelleRL) September 23, 2022
La stratégie de Bompard n'est pas nouvelle, à chaque sortie de Melenchon, il va plus loin dans l'ignominie pour faire oublier les paroles du gourou. La différence aujourd'hui c'est que le sujet ne le permet pas.
— Meg (@lavieestmeg) September 23, 2022
Commencer sa journée en entendant @mbompard dire « une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours » …
— Prisca THEVENOT (@priscathevenot) September 23, 2022
… en disant cela, monsieur, vous oubliez sûrement que justement « ça commence souvent par une gifle » pic.twitter.com/FyGxwpXV9i
Manuel Bompard instaure une hiérarchie dans les violences faites aux femmes en disant qu'une « gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours » : la hiérarchisation est, en elle-même, insupportable ! pic.twitter.com/waSCBnZlCf
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) September 23, 2022
Bien sûr Manuel, il faut relativiser, par exemple tuer sa femme en une seule fois, c’est beaucoup moins grave que de la tuer en plusieurs jours.
— (((Muriel Cousin))) (@MurielCousin) September 23, 2022
Les bons points de #Bompard, son relativisme aussi bête qu’abject. https://t.co/cl1IFxBlBV
Les violences sont un continuum : un homme qui cogne, c'est un homme qui cogne.
— Pierre Cazeneuve (@PierreCazeneuve) September 23, 2022
Manuel Bompard relativise sûrement aussi le poignet saisi, le portable confisqué. Il aurait pardonné la deuxième gifle, expliqué la troisième. A vomir. https://t.co/nG6FkDQK3x
Vos réactions
Il n’a pas une tête à claques ce Manuel Bompard ? (je reste involontairement dans le thème). Il n’y a que moi qu’il énerve quant à sa façon de s’exprimer ?
Y'en a pas un pour rattrapper l'autre. Qu'ils la ferment c'est tout
Il tente de justifier une gifle dans une échelle de violences vis à vis des femmes, la classe..... tout faire pour protéger ls copains.
C'est jouissif de les voir se tortiller pour justifier qu'un mec tape sa femme.
Oui !
Tout comme il est jouissif de voir les Nupes découvrir la nuance comme le premier homme l'étincelle après avoir frappé deux pierres contre elles.
C'est jouissif de les voir se tortiller pour justifier qu'un mec tape sa femme.
Tout à fait ....
L'interdiction de la fessée en France , date de 2019 ... et 8 parents sur 10 avouent y avoir (eu) recours ... Est ce que cela fait d'eux des parents maltraitants ?
(Je précise que je suis contre toute forme de violence physique/morale, même si je me fais l'avocate du diable) ...
Je me souviens de F. Bayrou giflant un enfant qui lui faisait les poches ... lui a t'on demandé de se retirer de la vie politique ?I
Il aurait pu réprimander le gamin sans avoir recours à la violence , pourtant ...
Bref, un acte isolé dans un contexte particulier ne fait pas forcément de vous un homme foncièrement violent ...
A. Quatennens aurait dû se faire aider puisque visiblement en grande souffrance , avant d'en arriver à ces gestes malheureux ...
Evidemment qu'une gifle réflexe ne peut être considérée de la même façon d'une situation à une autre surtout si ça se limite bien à une seule gifle. Là où cela se corse pour Quatennens, c'est les centaines de textos qu'il a envoyé à son ex. Cet harcèlement moral peut faire bien plus de mal que la gifle qu'il a donné et pourrait être la raison de la main courante déposée.
Maintenant, je vous concède, que je ne réfrène pas mon plaisir de voir les arroseurs arrosées.
Il a pas tort, mais c'est tellement drôle de voir ces abrutis gesticuler pour se sauver. Allez ramez !!
LFI s'enfonce de plus en plus ! Arrêtez de parler ce sera mieux pour tout le monde ! Arrêtez !
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