08/09/2022 11:29

Refus d'obtempérer : Le policier de 23 ans à l'origine du coup de feu mortel à Nice est en garde à vue depuis hier soir - En 24h, deux personnes ont été tuées par des policiers lors de contrôles de police

11h28: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Le policier auteur du tir qui a tué mercredi le conducteur d'un véhicule à Nice a été placé en garde à vue, a-t-on appris jeudi de sources policières et auprès du parquet, confirmant une information de RTL. Ce fonctionnaire a été placé en garde à vue mercredi en soirée pour une "garde à vue de vingt-quatre heures, renouvelable une fois", a précisé à l'AFP la procureure adjointe de Nice, Maud Marty.

Mercredi vers 16h30, un homme qui circulait sans permis à bord d'un véhicule volé, selon la police, est mort après avoir été touché par un tir de cet agent d'une brigade de sécurité routière.

Selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), les policiers avaient fait signe au conducteur du véhicule en train de "zigzaguer dangereusement" de les suivre, mais ce dernier avait accéléré. Il avait ensuite percuté "à plusieurs reprises" la voiture des policiers.

Un d'entre eux, descendu sur la chaussée, avait alors tiré "une fois", selon une autre source policière. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le véhicule, bloqué par une voiture de police à l'avant, faire une marche arrière avant de s'arrêter et d'être à nouveau bloqué par la voiture de police à l'avant. Le policier, arme au poing et debout près du véhicule tire alors à travers la vitre côté conducteur.

 

08h16: Au lendemain d'un contrôle de police qui a dégénéré lorsqu'un policier a mortellement tiré sur un conducteur après un présumé refus d'obtempérer, l'agent de 23 ans à l'origine du coup de feu mortel se trouve en garde à vue, selon RTL. Il y a été placé mercredi soir par l'IGPN et est toujours entendu ce jeudi matin.

En moins de 24 heures, deux personnes ont été tuées par des tirs policiers, lors de deux refus d'obtempérer, à l'issue d'un banal contrôle routier dans un cas, d'une opération antidrogue dans l'autre.

07h11: Sur la côte d'Azur, c'est le conducteur d'un véhicule volé, de nationalité tunisienne, qui a perdu la vie, après avoir été repéré, vers 16h30, par une brigade de sécurité routière, en train de "zigzaguer dangereusement" sur la voie Mathis, la voie rapide qui contourne Nice, selon la Direction départementale de la sécurité publique. Les policiers ont fait signe au conducteur de les suivre mais le véhicule a accéléré et pris une voie de sortie.

"Coincé dans le flux de la circulation", le véhicule en fuite aurait alors fait demi-tour pour se retrouver face à la voiture de police, qu'il aurait percutée "à plusieurs reprises", toujours selon la DDSP.

Un des fonctionnaires de police, descendu sur la chaussée, a alors tiré "une fois", selon une autre source policière. Le conducteur, malgré des tentatives de réanimation, est décédé sur place. Le conducteur "est un Tunisien d'une trentaine d'années, installé dans notre région depuis un an", a indiqué à l'AFP Anthony Borré, 1er adjoint au maire de Nice. "Il circulait sans permis à bord d'un véhicule volé immatriculé dans le Var", a ajouté l'élu. Le passager du véhicule, lui aussi d'une trentaine d'années, dont la nationalité n'a pas été précisée, a été interpellé.

Les deux policiers, légèrement blessés dans le choc entre les deux véhicules, ont été transportés à l'hôpital.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Nice, a précisé à l'AFP la procureure adjointe Maud Marty: une première, confiée à la Sûreté départementale, pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique : une seconde, par l'IGPN, la police des polices, pour homicide involontaire par le policier auteur du tir.

Dans un tweet, le maire de Nice a dit apporter son "soutien total aux agents" de la police nationale des Alpes-Maritimes, "face à un conducteur qui leur a foncé dessus délibérément".

Selon Christian Estrosi, "les refus d'obtempérer sont un délit et se multiplient" et des policiers municipaux niçois auraient ainsi été confrontés "à deux refus d'obtempérer particulièrement violents" lors de ces dernières 24 heures.

Cette nouvelle affaire est intervenue quelques heures à peine après qu'une femme de 22 ans a été tuée et un homme de 26 ans blessé à Rennes, là aussi par le tir unique d'un policier, lors d'une interception menée dans le cadre d'une opération anti-drogue.

Vers 01h00 du matin mercredi, un policier aurait fait usage "à une reprise" de son arme de service, alors que des collègues de la police judiciaire de Rennes et de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Nantes procédaient à l'interception d'un véhicule "dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants", a indiqué le procureur de Rennes Philippe Astruc.

Le conducteur, connu pour trafic de drogue selon la police, a été touché au bras. Interpellé et placé en garde à vue, l'homme a été brièvement examiné à l'hôpital pour sa blessure et en était déjà sorti mercredi matin.

Touchée par ricochet, sa passagère est par contre décédée, malgré l'intervention des secours à 02h15, sur une bretelle de sortie de la rocade de Rennes. Domiciliée à Rouen la jeune femme, compagne du conducteur était inconnue des services judiciaires.

Selon Yoann Leandri, secrétaire régional adjoint zone ouest du syndicat Unsa Police, "le délinquant est venu délibérément percuter le dispositif de police en se servant du véhicule à très grande vitesse comme une arme par destination".

"Une quantité de stupéfiants de 111 grammes de cocaïne a été retrouvée à proximité des lieux", dans un sachet qu'un policier a vu "être projeté depuis le véhicule" à la suite d'une première intervention d’un policier invitant, l’arme au poing, le conducteur à descendre de son véhicule, a précisé M. Astruc.

Outre la procédure initiale pour trafic de stupéfiants, deux enquêtes ont été ouvertes sur ce dossier: une par l'IGPN, pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, une autre par la police judiciaire de Rennes, pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés l'année dernière par la police nationale, 157 cas concernent des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres de la police.

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Vos réactions

Portrait de fifeur
8/septembre/2022 - 11h49
swatss a écrit :

Mais qu'est-ce que vous racontez ? La vidéo est sur tout les médias , où l'on voit bien le policier tirer sur la voiture alors que cette dernière ne représente aucun danger pour lui ...

Et éviter les oui mais on ne sais pas ce qui allez ce passer , car vous le dite vous même non personne ne sais ...

Ha et donc vous savez aussi ce qui se passe dans le véhicule, oeildelynx?  Qui vous dit que le chauffeur ne prenait pas une arme nécessitant le tir de défense du policier?

Portrait de Orwell2025
8/septembre/2022 - 11h03

21 mentions au fichier des antécédents judiciaires pour vol, stupéfiants, conduite sans permis, extorsion, dégradations... Dommage de l'avoir stoppé dans un si bon élan .

Portrait de Azrael68
8/septembre/2022 - 10h50 - depuis l'application mobile
Titoon a écrit :

Je vous invites à vous rendre au stand de tir et à découvrir que toucher une cible fixe à 3m est tout sauf si évident. Je vous laisse imaginer la difficulté de faire la même chose en situation de stress intense sur une cible en mouvement.

Je vous invites aussi à consulter la carte de la répartition des zone gendarmerie et police nationale, nonobstant l’entrainement qualitativement et quantitativement supérieur, cela vous aidera a comprendre qu'ils n'ont généralement pas à faire aux même types de populations.

 

@Titoon

Je vous invites à vous rendre au stand de tir et à découvrir que toucher une cible fixe à 3m est tout sauf si évident. Je vous laisse imaginer la difficulté de faire la même chose en situation de stress intense sur une cible en mouvement.Je vous invites aussi à consulter la carte de la répartition des zone gendarmerie et police nationale, nonobstant l’entrainement qualitativement et quantitativement supérieur, cela vous aidera a comprendre qu'ils n'ont généralement pas à faire aux même types de populations. 

Sérieusement ? Je suis tireur sportif, à 25 m on touche un cercle de 10cm avec un 9mm. Si il n’est capable de toucher sa cible à 3 m faut qu’il change de métier ! Le problème c’est que les forces de l’ordre n’ont pas assez d’entraînement au tir , en club je dois tirer entre 300 et 400 cartouches par semaine ! Franchement on en voit des policiers venir s’entraîner dans notre club , leur niveau de tir est lamentable !

Portrait de Phantôme_
8/septembre/2022 - 09h40
abalone a écrit :

il aurait pu tirer dans les pneu  je pense , bon ceci etant  chez les gendarmes  y'a moins de probleme  pourquoi ??

Tirer dans les pneus, ça c'est dans les films d'hollywood. Dans la vrai vie, vous avez plus de chance de gagner au lotto que de réussir à toucher un pneu d'un véhicule qui vous fonce dessus. Ah la la, les pseudo spécialistes qui n'ont jamais tenu un révolver/pistolet dans leurs mains, mais qui croient tout savoir.

Portrait de Super Dupont
8/septembre/2022 - 10h35

Dans son pays d’origine, ce Tunisien aurait été tué avant même de monter dans la voiture qu’il allait voler.

Vous allez voir que tous les refus d’obtempérer sont dûs à gens qui sont liés (de près ou de loin) au trafic de cannabis.

On ne décide pas de refuser un contrôle de la Police comme si c’était une visite chez le dentiste pour un arrachage de dent; si on a rien à se reprocher, on coopère et tout se passe bien. Là, le gars fait une marche arrière  au calme comme si le policier allait dire: « bon c’est pas grave, tant pis, bonne journée monsieur !» Mais n’importe quoi! XD 

Bravo aux policiers pour avoir mis hors d’état de nuire, ces délinquants (la plupart étrangers) qui se croient tout permis. C’est déjà ça en moins à entretenir dans nos prisons. Et qu’on arrête de dire qu’il y a des gens qui paniquent lors d’un contrôle à la vue d’un flingue. Les policiers ne le sortent pas à la 1ere demande de s’arrêter. Cet individu aurait plutôt dû paniquer dès son 1er délit commis sur notre sol.

Portrait de Harriet
8/septembre/2022 - 08h36
COLIN33 a écrit :

23 ans ce n'est pas un policier expérimenté, il a sûrement dans la panique souhaité sauver sa peau.....

Ce facteur (manque de formation/d'expérience  ?) doit  expliquer, en partie,  la multiplication des tirs mortels , à l'instar du policier du Pont-Neuf qui avait le même âge ...

Statistiquement les gendarmes tirent trois fois moins que les policiers ... 

Portrait de KERCLAUDE
8/septembre/2022 - 07h40

C'est malheureusement les conséquences de deux refus de s'arrêter pour accepter un contrôle des forces de l'ordre.