
14h11: Le point sur ce que l'on sait
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé jeudi sa démission de chef du parti conservateur, ouvrant la voie à son remplacement à la tête du gouvernement. "C'est clairement la volonté du parti conservateur qu'il y ait un nouveau leader et donc un nouveau Premier ministre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse devant Downing Street, se disant "triste d'abandonner le meilleur travail au monde".
Il a ajouté que le calendrier pour l'élection d'un nouveau leader conservateur serait précisé la semaine prochaine. "Nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement", avait peu avant fait valoir le chef de l'opposition Keir Starmer, menaçant d'organiser un vote de défiance à la Chambre si M. Johnson restait au pouvoir.
Les démissions et les appels au départ de M. Johnson, aux trois années turbulentes marquées par des scandales à répétition, s'étaient poursuivis jeudi, alors que Downing Street annonçait une série de nominations pour remplacer les ministres et secrétaires d'Etat démissionnaires.
Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, nommé mardi, avait appelé Boris Johnson à "partir maintenant", alors que la ministre de l'Education, nommée elle aussi mardi, annonçait sa démission. Au total, une soixantaine de départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique.
13h30: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi sa démission du parti conservateur mais indiqué qu'il resterait au pouvoir jusqu'à ce que soit désigné son successeur. Trois ans après son accession à Downing Street, Boris Johnson, 58 ans, s'est trouvé poussé vers la sortie par une avalanche de démissions au sein de son gouvernement après une succession de scandales.
12h27: Jeudi, personne n'est venu défendre M. Johnson sur les programmes d'information du matin, comme c'est habituellement l'usage. Mercredi soir, plusieurs ministres s'étaient rendus à Downing Street pour essayer, en vain, de convaincre Boris Johnson qu'ayant perdu la confiance du parti conservateur après trois années turbulentes au pouvoir, il devait démissionner, dans son intérêt et celui du pays.
Le Premier ministre de 58 ans, qui affirme qu'il a un "mandat colossal" à accomplir, a riposté en limogeant par téléphone mercredi soir le ministre qui avait été le premier à venir lui conseiller de démissionner plus tôt dans la journée, Michael Gove, chargé du rééquilibrage territorial. Selon la BBC, Downing Street aurait qualifié Michael Gove de "serpent" indigne de la confiance de M. Johnson. Celui-ci aurait dit à des collègues qu'ils devraient "plonger les mains dans le sang" pour le sortir de Downing Street, rapportait jeudi le tabloïd The Sun, quand certains commentateurs faisaient le rapprochement avec Donald Trump refusant de reconnaitre le résultat de l'élection présidentielle américaine en 2020.
Toute la journée mercredi, les démissions s'étaient succédé, le parti conservateur lassé des scandales à répétition depuis que Boris Johnson, l'ancien héros du Brexit, est arrivé à Downing Street en 2019. La séance hebdomadaire de questions à la Chambre avait été particulièrement houleuse pour M. Johnson, avec de nouveaux appels à la démission dans son propre camp, des rires témoignant de sa perte d'autorité, et un "bye Boris" à la fin de la séance.
10h56: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Le Premier ministre Boris Johnson va démissionner jeudi de la tête du parti conservateur, a rapporté la BBC alors que les départs se multiplient au sein du gouvernement. Le Premier ministre va également faire « une déclaration au pays dans la journée », a déclaré un porte-parole de Downing Street.
Selon la BBC, M. Johnson va démissionner de la tête du parti conservateur mais pourrait rester Premier ministre jusqu’à l’automne, le temps qu’un nouveau leader soit élu parmi les conservateurs. Le chef de l’opposition Keir Starmer a estimé qu’il s’agissait d’une « bonne nouvelle » mais que « nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement ».
L’annonce intervient alors que près de 60 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d’une rapidité sans précédent dans l’histoire politique britannique. Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid.
La démission mardi soir du ministre des Finances Rishi Sunak, et du ministre de la Santé Sajid Javid, avait sonné l’hallali pour le Premier ministre, après un nouveau scandale sexuel impliquant le « whip » adjoint chargé de la discipline des députés conservateurs, que M. Johnson avait nommé en février, « oubliant » des accusations passées de même type.
10h34: Selon un sondage Savanta ComRes publié mercredi, 72% des Britanniques estiment que le Premier ministre devrait démissionner. Déjà considérablement affaibli par le scandale des fêtes illégales organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19, M. Johnson a survécu il y a quelques semaines à un vote de défiance de son propre camp. Mais selon la presse britannique, en coulisses, les anti-Johnson sont à la manoeuvre pour permettre un nouveau vote rapidement, en changeant la règle actuelle qui protège le chef du gouvernement pour encore onze mois. L'élection du bureau exécutif du puissant "Comité 1922", compétent pour trancher la question, doit se tenir lundi.
10h22: Le Premier ministre Boris Johnson va démissionner jeudi de la tête du parti conservateur, a rapporté la BBC alors que les départs se multiplient au sein du gouvernement. Selon Downing Street, M. Johnson fera une déclaration au pays dans la journée.
09h55: La valse des démissions a commencé mardi soir quand, sans crier gare, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont claqué la porte, suivis par d'autres membres du gouvernement, de rang moins élevé. Mercredi soir, le nombre de départs s'élevait à une quarantaine, dont le ministre chargé du Pays de Galles Simon Hart.
Englué dans des scandales répétés, accusé de mensonges répétés, Boris Johnson a balayé toute la journée les appels à la démission venant y compris de ses fidèles, limogeant dans la soirée son ministre Michael Gove, chargé du rééquilibrage territorial, qui dans la matinée l'avait lui aussi appelé à partir.
Selon des médias britanniques, plusieurs ministres de premier plan lui ont demandé de démissionner tant la situation est devenue intenable. Parmi les noms cités, la ministre de l'Intérieur Priti Patel et Nadhim Zahawi, moins de 24 heures après sa nomination comme ministre des Finances.
Aux ministres comme aux députés, Boris Johnson a rétorqué qu'il voulait rester pour se consacrer "aux problèmes extrêmement importants" auxquels le pays est confronté, selon la presse.
"Nous allons continuer avec le gouvernement de ce pays", a assuré le Premier ministre dans l'après-midi face aux chefs des commissions parlementaires, quelques instants après avoir affirmé qu'il passait une semaine "formidable".
09h48: Confronté à une "mutinerie" au sein de son gouvernement et du Parti conservateur, le Premier ministre britannique Boris Johnson s'accrochait au pouvoir jeudi, au lendemain d'une journée noire marquée par une avalanche de départs du cabinet et des appels toujours plus nombreux à la démission.
"Johnson se bat pour sa survie", titrait jeudi en Une le Times, résumant le sentiment de la presse britannique après ce que le Daily Telegraph qualifiait de "mutinerie" du gouvernement, qui a abouti en deux jours au départ de plusieurs dizaines de ministres et de conseillers.
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