Plus de la moitié des salariés se considèrent exposés quotidiennement à au moins un risque pour sa santé, physique ou mentale, comme des postures contraignantes ou des agents chimiques, selon une vaste enquête réalisée par une dizaine de services de prévention et de santé au travail. Selon l'enquête menée auprès de 163 814 salariés et 48 718 entreprises, 52% des salariés se déclarent au moins exposés à un facteur biomécanique, 32% à des horaires atypiques et 29% à des agents chimiques.
Dans le détail, 44% des travailleurs "considèrent qu’ils doivent supporter des postures contraignantes" et 27% se plaignent de "la manipulation et du port de charges lourdes ou de personnes".
Si cette vision est partagée par les employeurs sur certains risques (facteurs biomécaniques --gestes répétitifs notamment-- et travail de nuit), les salariés se déclarent plus exposés sur d'autres risques que ne les déclarent leurs employeurs.
Cela concerne plus particulièrement "les ultrasons, les difficultés liées à l’éclairage, le travail dans des tranchées et les agents biologiques".
"Ces écarts de perception peuvent s’expliquer par une méconnaissance de certaines expositions ou par une difficulté à les repérer. Ou encore cela peut être dû à une différence de perception entre pénibilité (côté salarié) et aspects réglementaires (côté employeurs)", selon l'enquête.
Par ailleurs, un peu plus de la moitié des salariés se déclarent exposés à au moins une exigence liée à leur travail.
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