"Peu de rédactions ont été épargnées. Chaque journaliste sur place semble
avoir été victime d'un incident", selon l'association Reporters sans
frontières qui publie samedi un "bilan des violences contre les
journalistes" en Egypte depuis le 2 février.
Al-Jazeera est le média le
plus ciblé "avec 3 reporters attaqués et 4 détenus", avant d'être libérés,
et des bureaux détruits.
Parmi les "nationalités les plus visées",
figurent les Américains, avec 29 journalistes, puis les médias français (18)
et polonais (9). U
n journaliste égyptien, Ahmed Mohammed Mahmoud, du
quotidien Al-Ahram, a été tué depuis le début des violences, 75 ont été
"attaqués mais pas détenus", 72 ont été "détenus pendant au moins deux
heures" et 7 n'ont pas donné de leurs nouvelles, selon le décompte actualisé
"des exactions contre les journalistes et la presse depuis le début des
violences principalement place Tahrir, au Caire".
Ahmed Mohammed
Mahmoud, 36 ans, blessé par balle au cours de manifestations contre le
président Hosni Moubarak, a succombé à ses blessures vendredi après quatre
jours de coma, a indiqué samedi le quotidien Al-Ahram.
RSF recense en
outre 25 cas de destruction d'équipements ou "bureaux attaqués".
"Ce
premier bilan, loin d'être définitif tant la liste des incidents s'allonge
et tant il est difficile d'avoir un état des lieux cohérent de la situation,
rend déjà compte, selon RSF, de l'incroyable envergure de la campagne de
haine lancée contre la presse internationale".
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