Christophe Gleizes Les violences qui ont précédé la mort de Jeremy Cohen, jeune homme de confession juive percuté par un tramway mi-février, n'ont pas de "motifs discriminatoires" à ce stade de l'enquête, a déclaré mardi le procureur de Bobigny Eric Mathais.
"Il ne ressort pas des témoignages recueillis jusqu’à présent que l’agression ait été commise pour des motifs discriminatoires", a dit M. Mathais lors d'une conférence de presse. "Aucun élément ne permet à ce jour d’établir avec certitude que la victime était porteuse de manière apparente ou non d’une kippa au moment de la scène de violence", a-t-il ajouté.
Certains candidats à la présidentielle avaient dénoncé un acte possiblement antisémite.
"Est-il mort pour fuir les racailles? Est-il mort parce que juif? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée?", s'interrogeait d'extrême droite Eric Zemmour (Reconquête!) lundi sur Twitter. Sa rivale Marine Le Pen (RN) a évoqué un "acte criminel" qui "pourrait être un meurtre antisémite".
Le président et candidat Emmanuel Macron a demandé mardi "la clarté complète" sur ce drame qui selon lui ne doit pas donner lieu à "manipulations politiques".
Le cabinet d'Emmanuel Macron avait appelé dès lundi, à sa demande, les parents de Jeremy Cohen. Il "a demandé au garde des Sceaux de suivre de près et de tenir le président personnellement informé", a précisé l’Élysée.
Le mercredi 16 février, ce jeune homme de 31 ans, souffrant d'un handicap non visible comme l'a précisé sa famille à Radio Shalom, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis) après avoir été frappé par des jeunes.
En arrêt cardio-respiratoire et victime d'un traumatisme crânien il est décédé à l'hôpital peu après minuit.
A la suite de ce drame, une première enquête a été ouverte pour "homicide involontaire par conducteur".
Les différentes investigations ont permis d'établir que l'infraction pénale visant le conducteur n'était "pas caractérisée", a expliqué le procureur, précisant que cette enquête avait été classée sans suite.
Le 10 mars, une vidéo filmée par un témoin montrant l'altercation et le choc avec le tramway était transmise aux enquêteurs. Une enquête était alors ouverte pour "violences volontaires en réunion", a relaté Eric Mathais.
Un juge d'instruction et la police judiciaire du département sont désormais en charge des investigations.
Vos réactions
C'est quoi l'excuse de la kippa ? Un homme est mort des suite de violences par une bande et seul l'identification des auteurs et leur condamnation compte.
Il a reçu des consignes , le pépère!!
Tous les juifs le disent, si Zemmour ne passe pas on se tire.
Si les français veulent devenir un pays musulman tant pis pour leur gueule, ils ne nous entraineront pas en enfer avec eux. Cet enfer on ne l'a que trop connu.
Je ne comprends pas. Si la victime est juive ou pas cela change la nature du crime? Quels sont le profil des agresseurs? Quel est leur point commun?
" porteuse de manière apparente ou non d'une kippa " cela doit se voir sur les vidéos des barbares !
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?