01/03/2022 15:31

Un commissaire de police et un commandant, mis en cause pour des violences contre des "gilets jaunes" dans un Burger King à Paris en 2018, menacés d'un avertissement après leur passage en conseil de discipline

Un commissaire de police et un commandant, mis en cause pour des violences contre des "gilets jaunes" dans un Burger King à Paris en 2018, sont menacés d'un avertissement après leur passage en conseil de discipline, a-t-on appris de sources syndicales. Deux capitaines de police ont également comparu lundi. Le premier a échappé à une sanction tandis que le blâme proposé pour le second n'a pas recueilli la majorité des votants, selon deux sources syndicales. L'avertissement est une sanction disciplinaire du premier groupe, la plus basse de la fonction publique, et ne fait l'objet d'aucune mention dans le dossier de l'agent. Le blâme figure lui au dossier de l'agent mais disparaît au bout de trois ans si aucune nouvelle faute n'est commise entretemps.

Ces sanctions, qui ne sont que des propositions, doivent désormais être transmises à la Direction générale de la police nationale (DGPN), qui décidera de les valider ou non.

Ce mardi, neuf CRS, des gradés et gardiens de la paix, doivent comparaître à leur tour.

Le 1er décembre 2018, lors de l'acte 3 de la mobilisation des "gilets jaunes", une trentaine de manifestants et quelques journalistes avaient trouvé refuge dans un restaurant Burger King de la capitale, au terme d'une journée marquée par de nombreuses violences dont le saccage de l'Arc de Triomphe. Une douzaine de CRS, arrivés quelques minutes après, étaient entrés et avaient frappé plusieurs manifestants, certains allongés au sol, à l'aide de matraques. La scène avait été filmée.

Sur le plan judiciaire, au moins huit CRS ont été mis en examen dans ce dossier pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", selon un décompte de l'AFP.

Dans un rapport d'enquête de juin 2020, l'inspection générale de la police nationale (IGPN) estimait que les manifestants "s'étaient réfugiés à l'intérieur de l'établissement en raison de la présence massive de gaz lacrymogènes sur l'avenue".

"Sur la totalité des coups de matraque ou de pied assénés, aucun ne semblait justifié, nécessaire ou proportionné", avait tranché la "police des polices". 

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
1/mars/2022 - 18h36

Ces 2 flics sont menacés d'un avertissement.  Waouh, ça fait peur.  C'est sûr qu'une telle punition incroyablement sévère, va les inciter à montrer l'exemple et à se comporter normalement pendant quelques années....  Et bien je pense que non, ils s'en foutent tant qu'on ne les met pas dehors ou qu'on touche à leur salaire.