31/01/2022 16:57

Nordahl Lelandais s'adresse à la famille de Maëlys en ouverture de son procès à Grenoble : "J'ai bien donné la mort à Maëlys. Je ne voulais pas. Je présente mes excuses"

16h55: Le point sur ce que l'on sait cet après-midi

A l'ouverture de son procès aux assises à Grenoble, Nordahl Lelandais a de nouveau reconnu avoir "donné la mort" à la petite Maëlys en 2017 et présenté ses excuses à sa famille, qui, sceptique, attend surtout la vérité sur les faits. L'accusé de 38 ans, qui s'est présenté lundi légèrement barbu, les cheveux grisonnants coupés ras, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon beige, a ôté son masque et requis l'autorisation de se tourner vers la famille de la victime. La présidente lui a demandé de s'adresser plutôt à la Cour.

"Je veux leur présenter mes excuses, j'ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort, je vais m'expliquer sur les faits au cours de l'audience", a-t-il déclaré depuis le box en réprimant des sanglots, avant la suspension de la mi-journée.

L'avocat de la mère et de la sœur de Maëlys, Me Fabien Rajon, a immédiatement fait part du "scepticisme" de ses clientes après ces déclarations. "On a eu droit à une larme de Nordahl Lelandais, on a eu droit à des excuses, mais ça ne valait très clairement pas grand-chose", a-t-il lancé. "Très clairement, on ne compte pas sur Nordahl Lelandais, on compte sur un dossier qui fait 23.000 pages, sur une instruction qui a établi la personnalité et la dangerosité de cet individu", a-t-il poursuivi.

"Nous verrons le degré de participation d’un accusé qui a eu quatre longues années pour se préparer", a noté de son côté Me Laurent Boguet, l'avocat du père de la fillette, Joachim De Ajauro. Maëlys, huit ans, avait disparu vers 03H00 du matin d'une soirée de mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Sa famille l'avait cherchée durant une heure avant d'alerter les gendarmes.

Rapidement soupçonné malgré ses dénégations, Nordahl Lelandais avait été confondu en février 2018 par la découverte d'une tache de sang dans le coffre de sa voiture. Il avait alors admis l'avoir tuée "involontairement", puis avait conduit les enquêteurs jusqu'aux restes de sa victime, dans le massif de la Chartreuse. Mais, plus de quatre ans après les faits, plusieurs zones d'ombre demeurent: on ignore notamment encore dans quelles conditions la petite fille est montée dans sa voiture, ainsi que les circonstances précises du décès de l'enfant.

14h10: A l'ouverture du procès, qui doit durer trois longues semaines, plusieurs témoins manquaient à l'appel, dont le frère de l'accusé Sven Lelandais, qui a demandé par courrier à ne pas y assister, arguant qu'il n'avait "rien à voir" avec cette affaire et qu'il venait à peine de "difficilement" retrouver du travail comme saisonnier en montagne. Mais la présidente a ordonné qu'il soit "recherché" pour témoigner. En début d'après-midi, la parole a été donnée aux témoins, en premier lieu l'enquêtrice de personnalité Adeline Sendra, qui dit avoir rencontré Nordahl Lelandais à trois reprises. Selon elle, il s'est présenté comme une personne "serviable", tandis que ses proches ont dépeint un homme "secret et peu loquace". Devraient ensuite être entendues la demi-sœur puis la mère de l'accusé.

13h30: L'avocat de la mère et de la sœur de Maëlys, Me Fabien Rajon, a immédiatement fait part du "scepticisme" de ses clientes après ces déclarations. "On a eu droit à une larme de Nordahl Lelandais, on a eu droit à des excuses, mais ça ne valait très clairement pas grand-chose", a-t-il lancé.

"Très clairement, on ne compte pas sur Nordahl Lelandais, on compte sur un dossier qui fait 23.000 pages, sur une instruction qui a établi la personnalité et la dangerosité de cet individu", a-t-il poursuivi. "Nous verrons le degré de participation d’un accusé qui a eu quatre longues années pour se préparer", a noté de son côté Me Laurent Boguet, l'avocat du père de la fillette, Joachim De Ajauro.

13h09: Au premier jour de son procès pour meurtre lundi à Grenoble, Nordahl Lelandais a reconnu avoir "donné la mort" à la jeune Maëlys, avant de présenter ses excuses à sa famille. "Je veux leur présenter mes excuses, j'ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort, je vais m'expliquer sur les faits au cours de l'audience", a-t-il déclaré depuis le box en réprimant des sanglots, avant que l'audience ne soit suspendue.

L'accusé de 38 ans, qui s'est présenté lundi légèrement barbu, les cheveux grisonnants coupés ras vêtu d'une chemise bleue et un d'un pantalon beige, avait auparavant enlevé son masque pour demander à la présidente s'il pouvait se tourner vers la famille de la victime, mais la magistrate lui a demandé de s'adresser à la Cour. Au cours de la matinée, l'ancien maître-chien militaire, jugé pour le meurtre précédé de l’enlèvement et de la séquestration de Maëlys De Araujo, 8 ans, en août 2017, avait pourtant semblé éviter de regarder du côté des parties civiles, fixant la plupart du temps la présidente ou ses pieds.

10h59: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Le procès de l'ancien militaire Nordahl Lelandais pour le meurtre de la petite Maëlys De Araujo s'est ouvert lundi à Grenoble pour tenter de faire la lumière sur cette affaire qui avait bouleversé le pays à l'été 2017. L'accusé, âgé de 38 ans, a fait son entrée dans le box vers 10H15, légèrement barbu, les cheveux ras et grisonnants et portant une chemise bleue et un pantalon beige. Il a décliné son identité à l'invitation de la présidente.

L'ancien maître-chien militaire est jugé pour le meurtre précédé de l’enlèvement et de la séquestration de cette fillette de 8 ans en août 2017, ainsi que pour des agressions sexuelles à l'encontre de deux de ses petites-cousines au cours du même été. L'audience s'est ouverte par l'appel des jurés, dont l'une a déclaré se sentir mal et a été dispensée, puis leur tirage au sort.

La journée devrait se poursuivre avec le rapport de la présidente de la cour puis, dans l'après-midi, l'audition de témoins dont une enquêtrice de personnalité et la mère de l'accusé. Outre les experts et enquêteurs, une quarantaine de témoins devraient être entendus au fil des audiences. Nordahl Lelandais lui-même ne devrait pas être entendu sur les faits avant le mercredi après-midi.

Le convoi le transportant depuis le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), à environ une heure de route de Grenoble, était arrivé aux alentours de 08H00 au palais de justice où de nombreux journalistes et une cinquantaine de personnes attendaient de pouvoir entrer pour assister au procès. "J'attends qu'il reste le plus longtemps en prison, et qu'on se sente rassurés qu'il soit en prison", a déclaré à la presse Joachim de Araujo, le père de Maëlys, à son arrivée au tribunal.

La mère de la fillette, Jennifer De Araujo, s'est de son côté présentée portant un grand portrait peint de sa fille, qu'elle a longuement montré aux caméras. Sa fille aînée Colleen, portait elle aussi une photo de sa petite sœur. Quant à l'avocat de Nordahl Lelandais, Me Alain Jakubowicz, il a fait son entrée casquette sur la tête et masque noir, sans dire un mot aux journalistes. 

10h10: Le procès de Nordahl Lelandais devant la cour d'assises à Grenoble vient de s'ouvrir. Nordahl Lelandais est entré dans le box des accusés.

09h42: La famille de Maëlys est arrivée il y a quelques minutes pour le premier jour du procès de Nordahl Lelandais devant la cour d'assises à Grenoble. "Le temps de la justice est arrivé. Le moment est venu de mettre Nordahl Lelandais face à ses crimes", a déclaré l'avocat de la mère de Maëlys.

08h21: L'envoyés spéciale de CNews Noémie Schulz révèle que certaines personnes sont arrivées à 4h du matin pour assister au procès qui débute aujourd'hui.

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07h55: Nordahl Lelandais est de retour lundi devant une cour d'assises à Grenoble pour répondre de la mort en 2017 de la petite Maëlys De Araujo, un procès de trois semaines qui s'annonce comme l'un des plus suivis de l'année tant l'affaire captive médias et opinion. L'ancien maître-chien militaire de 38 ans est jugé pour le meurtre précédé de l’enlèvement et de la séquestration de cette fillette de 8 ans en août 2017, ainsi que pour des agressions sexuelles à l'encontre de deux de ses petites-cousines au cours du même été. Déjà condamné à Chambéry en mai 2021 à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune soldat Arthur Noyer - verdict dont il n'avait pas fait appel - le suspect est attendu tôt lundi au Palais de justice de la ville, où l'audience doit s'ouvrir à 10h00 avec le tirage au sort des jurés et l'appel des témoins. Comme lors du procès de Chambéry, une armée de journalistes devrait l'y attendre: 250 ont été accrédités pour suivre les débats, un chiffre considérable pour ce type d'affaire.

"Le calme avant la tempête médiatique du 31 janvier prochain", ironisait la semaine dernière sur Twitter le procureur général Jacques Dallest, qui assurera le siège du ministère public au cours du procès, en légende d'une photo montrant la salle des pas perdus du palais, déserte. "Au-delà de l'écume des médias seul ce qui se passe dans le sanctuaire de l'enceinte de #Justice compte", lui a répondu Me Alain Jakubowicz, qui assure la défense de Nordahl Lelandais.

Cette première journée devrait se poursuivre avec le rapport de la présidente de la cour puis, dans l'après-midi, l'audition de témoins dont une enquêtrice de personnalité. Outre les experts et enquêteurs, une quarantaine de témoins devraient être entendus au fil des audiences. Nordahl Lelandais lui-même ne devrait pas être entendu sur les faits avant le mercredi après-midi. Dès le début, il y a quatre ans et demi, ce tragique fait divers avait fasciné le grand public, suscitant compassion pour les parents de la fillette et indignation à l'égard du suspect, perçu comme un manipulateur et un temps soupçonné d'être un tueur en série.

Nordahl Lelandais (d) quitte le tribunal de Chambéry, au premier jour de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, le 3 mai 2021 en Savoie

A l'approche du procès, dossiers spéciaux et reportages consacrés à l'affaire Lelandais se sont à nouveau multipliés dont l'un a donné lieu à une enquête pour "violation du secret professionnel".

De son côté la mère de Maëlys, Jennifer De Araujo, vient de publier un livre-récit consacré à sa fille. Pressentant bien en amont le "défi" d'une forte pression médiatique, le Palais de justice a procédé à des aménagements logistiques exceptionnels avec notamment l'ouverture d'une deuxième salle avec retransmission vidéo directe et un renforcement des mesures de sécurité.

Pour les jours de trop grande affluence médiatique, un "tirage au sort" déterminera quels journalistes seront admis dans la salle d'audience principale. Et, comme au procès des attentats du 13 novembre, les parties civiles ne souhaitant pas être abordées par les médias arboreront un cordon rouge autour du cou.

Quant aux jurés, ils pourront bénéficier d'une assistance psychologique s'ils le souhaitent. Le suspect, incarcéré à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), devra s'expliquer sur les circonstances qui l'ont conduit à tuer -"involontairement" selon lui- Maëlys De Araujo lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans la nuit du 26 au 27 août 2017. On ignore notamment encore dans quelles conditions la petite fille est montée dans sa voiture. Les circonstances du décès de l'enfant restent aussi entourées de zones d'ombre.

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Vos réactions

Portrait de KenShiro JE SUIS JUIF comme J étais Charlie
1/février/2022 - 06h53

Il a une sale habitude de tuer des gens sans jamais le vouloir, une sale habitude de s'en prendre à des enfants, mais là aussi sans s'en souvenir.

J'espère qu'il prendra 30 ans à défaut de mieux, pour avoir le temps de bien s'en rappeler, mais même là suis pas sûr qu'il les aura, car visiblement, tuer une enfant c'est pas assez immonde encore comme crime pour y avoir droit de ce que j'ai pu entendre...

Il faudra vraiment se poser la question, de pouvoir réellement mettre à vie en prison de tels danger, ce pour la sécurité de tous. Car ce meurtrier en série, ce prédateur d'enfants, pourrait ressortir un jour actuellement, là est le vrai problème...

Que l'on puisse être opposé à la peine de mort est une chose qui se défend, mais être contre la prison à vie, ce n'est pas défendable selon moi. 

Portrait de Harriet
31/janvier/2022 - 19h16
L'ÉCUME DES CH0SES a écrit :

je comprends... et Jakubowicz fait  donc son boulot  ...

et on peut raisonnablement penser que cet élément de langage est partie intégrante   d' une stratégie de défense élaborée avec avec cet immonde tueur...

Je vous rejoins bien sûr , puisque chaque accusé a droit à un défenseur (voire plusieurs).. 

Mais franchement, pendant l'enquête (qui visait son client) Jakubowicz a (pour moi) outrepassé les limites humaines de la décence , en prétendant que, sur une capture vidéo , où l'on discerne une petite fille (taille) à la robe blanche , lui voyait un "décolleté  de femme" alors que la maman avait reconnu la robe de sa petite fille ...

Défendre un individu  , ça n'est pas forcément nier la parole d'une famille dans le désarroi le plus terrible ... smiley

Portrait de Jeje82000
31/janvier/2022 - 15h04

Pourquoi on ne sort pas la chaise électrique pour ces criminels ? On dépense de l'argent dans des procès ainsi que pour ça détention ... Il ne mérites même pas un procès 

Portrait de vraimentcompliqué2
31/janvier/2022 - 14h13

Que la bête meure (au moins socialement). Salopard de criminel pédophile !

Portrait de Harriet
31/janvier/2022 - 13h45

"Excuses" absolument inaudibles ...

(On ne parle pas d'une voiture cabossée, ordure ! ) smiley

Portrait de Blondissime
31/janvier/2022 - 11h25

Courage pour la famille et justice pour Maelys