
Le gouvernement britannique a annoncé que les compagnies aériennes devraient utiliser à partir de l'été 70% de leurs créneaux de décollage et d'atterrissage pour ne pas les perdre, contre 50% aujourd'hui, faisant craindre des vols presque vides. Les compagnies bénéficieront «d'une flexibilité accrue lorsqu'elles justifient de ne pas pouvoir les utiliser», a précisé le gouvernement, disant vouloir ainsi éviter les «vols fantômes», assurés par des compagnies uniquement pour conserver leurs droits. Mais cette décision pourrait «forcer les compagnies» à faire voler des vols ne transportant qu'un petit nombre de passagers, a prévenu lundi le directeur général d'IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia, Luis Gallego.
«Il est inconcevable que la demande internationale atteigne en moyenne 70% (de la normale) cet été. Le gouvernement condamne donc les compagnies aériennes à opérer des milliers de vols à basse occupation, ce qui est écologiquement stupide», a renchéri le directeur général de l'Association du transport aérien international (Iata), Willie Walsh.
En temps normal, les compagnies doivent utiliser au moins 80% des créneaux de décollage et d'atterrissage qui leur sont attribués dans les aéroports, sans quoi elles perdent leurs droits la saison suivante.
Ces règles ont été rendues inapplicables par la crise sanitaire, qui a provoqué l'effondrement du trafic aérien depuis mars 2020, et ont été suspendues puis assouplies au Royaume-Uni, comme dans l'Union européenne.
Les aéroports londoniens ont salué la décision. Gatwick, particulièrement affecté par les annulations de vols, a parlé d'«un coup de pouce très bienvenu», dans une déclaration transmise à l'AFP.
La Commission européenne prévoit de son côté de relever ce niveau à 64% à compter du mois d'avril 2022.
Le niveau de 50% de créneaux à utiliser était déjà jugé excessif par de nombreux acteurs d'un secteur encore convalescent.
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