15/01/2022 16:31

Des journalistes de grands médias français fondent un collectif qui vise à épauler les membres de la profession dans leur demande d'accès aux documents administratifs auprès de la justice

Douze journalistes de grands médias français ont annoncé avoir fondé un collectif qui vise à épauler les membres de la profession dans leur demande d'accès aux documents administratifs auprès de la justice pour plus de transparence. Sa première initiative: le lancement d'une cagnotte pour permettre une requête auprès du Conseil d'État au sujet du refus du Domaine de Chambord de communiquer la liste des invités aux chasses présidentielles. Les frais de justice pour cette seule procédure s'élèvent à 5.000 euros minimum, assure cette nouvelle Association des journalistes pour la transparence (AJT).

Fondée le 8 décembre 2021 par des journalistes de plusieurs médias dont Le Monde, Mediapart ou encore le Canard Enchaîné, elle "a pour objectif de regrouper et soutenir les journalistes dans leurs démarches, souvent chronophages et parfois onéreuses, pour avoir accès aux documents publics dans tous les domaines qui relèvent de l'intérêt général: environnement, santé, utilisation de l'argent public, lobbying", indique le collectif dans un communiqué. Cet accès est "garanti par la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen et garanti par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978", rappelle l'association.

Pourtant, elle estime qu'il s'agit d'un "parcours du combattant" qui "commence par une demande auprès de l'institution, puis de la Commission d'accès aux documents administratifs (Cada), avant un recours devant le tribunal administratif, et pour finir, une requête devant le Conseil d'État, avec les frais de justice qui vont avec". Présidée par Laura Motet, journaliste au Monde, l'AJT a donc pour objectif de "formaliser les bonnes pratiques auprès de la profession, de s'entraider dans le processus, et si nécessaire de participer au financement d'un recours devant le Conseil d'État, qui nécessite le recours d'un avocat", explique le collectif, qui a affirmé à l'AFP avoir déjà reçu "une dizaine" de demandes d'adhésions de la part "de journalistes, de certains médias et d'associations".

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