30/11/2021 07:16

Crise aux Antilles - Les discussions avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, l'intersyndicale et les élus locaux ont tourné court - Le gouvernement envoie des forces de sécurité supplémentaires pour faire face à la violence

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est arrivé en Martinique lundi soir après une visite de 24h en Guadeloupe, achevée par un dialogue de sourds avec l'intersyndicale et où le gouvernement envoie des forces de sécurité intérieure supplémentaires pour faire face à la violence durant la crise sociale. M. Lecornu a atterri en début de soirée en Martinique, a-t-on appris auprès de son entourage, pour un court séjour destiné à apaiser les tensions et tenter de sortir de la crise sociale traversée par les deux îles des Antilles françaises, distantes de 120 km et marquées par un fort taux de chômage, en particulier chez les jeunes. Il doit être de retour mercredi à Paris.

Lundi en Guadeloupe, où il était arrivé la veille, les discussions avec l'intersyndicale et les élus locaux ont tourné court. Le ministre a jugé qu'aucune discussion n'était possible tant que les syndicats "ne "veulent pas condamner des tentatives d'assassinat contre des policiers et des gendarmes", un "préalable pourtant évident et indispensable".

Sa rencontre avec quatre représentants syndicaux de l'UGTG et FO s'est donc résumée à une simple remise de "documents de revendication".

Réclamant une "prise de conscience" face aux violences, Sébastien Lecornu a annoncé lors d'un point presse l'envoi d'un escadron de 70 gendarmes mobiles et 10 membres du GIGN supplémentaires, pour "tenir".

"Lorsqu'on tire et qu'on arrose au 9 millimètres dans les rues", c'est "un miracle qu'un enfant de 9 ou 10 ans" ne se soit pas "retrouvé sous ces balles", a-t-il insisté. "Tout va être mis en oeuvre pour libérer les barrages" qui entravent encore par endroits la circulation sur l'île "et les renforts participent de ça" a poursuivi Sébastien Lecornu.

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Vos réactions

Portrait de Julien92
30/novembre/2021 - 08h27

Il faudrait peut être envoyer un véritable négociateur. Ce pauvre Lecornu ne fait  pas le poids. Le gouvernement ferait bien de prendre la mesure de ce qu'il se passe en ce moment, sous peine de voir cette affaire se giletjauneifier, avec des conséquences bien plus graves. Les antillais utilisent des méthodes nettement plus radicales que celles des gilets jaunes. Et ce n'est pas parce que c'est loin qu'il faut s'en foutre. Ou que nous soyons dans le monde, nous sommes à quelques minutes de n'importe quel événement  grâce ( ou à cause) de la rapidité de l'information aujourd'hui.