Faux enlèvement d'une joggeuse en Mayenne : Mais pourquoi la jeune fille a-t-elle inventé cette histoire rocambolesque mobilisant des centaines de gendarmes ? Vidéo

Ce vendredi 12 novembre 2021, le parquet de Laval a indiqué que la joggeuse de 17 ans disparue en Mayenne et réapparue plus de 24 heures après à Sablé-sur-Sarthe, avait reconnu « avoir menti ». À Saint-Brice, où elle avait disparu, le maire veut retrouver le calme. Du côté de Sablé-sur-Sarthe, l’édile appelle à « faire preuve de décence » raconte Ouest France.

Reste à savoir pourquoi la jeune femme a monté ce mensonge. Selon, le Parisien, elle , la e a évoqué lors de son audition un traumatisme lié à une précédente agression. Celle-ci aurait eu lieu lors d’un cambriolage qui serait survenu au cours de l’année 2019 à son domicile à Saint-Brice.ù À l’époque, la lycéenne avait expliqué que, ce jour-là, elle était seule chez elle quand elle est tombée nez à nez avec des voleurs. Ces derniers l’auraient bousculée avant de prendre la fuite, sans emporter de biens précieux. Elle avait alors alerté la gendarmerie.

Selon une connaissance de la famille de l’adolescente, Lisa avait même dressé un portrait-robot d’un suspect qui correspondait en tout point à la description physique d’un de ses camarades de lycée. Cet adolescent avait été entendu avant d’être mis hors de cause, faute de preuves.

Les enquêteurs se demandent aujourd’hui si cette agression dénoncée a pu constituer une réelle perturbation psychologique pour l’adolescente ou si elle ne constituait pas déjà les prémices d’une tendance à l’affabulation.

Pour le voisinage, après une semaine bizarre​, c’est plutôt le soulagement​, bien que des questions demeurent. On était inquiets. Pourquoi a-t-elle fait ça ?​, s’interroge Jonathan. Qu’a-t-elle fait pendant 24 heures ?​, se demande Sylvain. De son côté, Bernard interrogé par Ouest France assure qu’il faut pardonner à la jeune fille et à ses parents​. C’est un dénouement heureux​, assure une connaissance de la famille. Après, il faut penser à la reconstruction de la jeune fille. C’est cela le plus important, tout comme le fait qu’elle est vivante.

Dans le lycée de l'adolescente, le soulagement a laissé la place à l'incompréhension. "On s’est faits des films. On s’est dit qu’on allait peut-être plus se déplacer toutes seules… ", souligne une lycéenne interrogée par TF1, sa voix laissant clairement paraître l'angoisse. "Beaucoup de gens ont été mobilisés alors que c’est complètement faux. Un jour, il pourrait n’y avoir personne de mobilisé à cause de ça. Ça serait inquiétant", renchérit un autre. 

Chez certains, c'est plutôt l'irritation qui prédomine. "C’est puéril. Ça ne sert à rien de s’inventer des trucs aussi graves", assène ainsi un jeune homme.

Les parents de Lisa ont également été interrogés ce vendredi afin d’apporter un éclairage sur la personnalité de leur fille. Une expertise psychiatrique de la lycéenne a par ailleurs été ordonnée par la justice dans l’attente d’une nouvelle audition à venir, possiblement sous le régime de la garde à vue cette fois.