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Le syndicat des journalistes grecs (Esiea) a réclamé le retrait d'un amendement de l'article du code pénal sur "la diffusion de fausses nouvelles" sur lequel le Parlement doit se prononcer jeudi, estimant qu'il met en danger le droit de la liberté de la presse. L'amendement élaboré par le gouvernement conservateur vise à resserrer la vis sur "la diffusion de fausses nouvelles" concernant explicitement "la santé publique" sur fond de la multiplication de fausses informations depuis l'apparition de la pandémie en février 2020.
Selon l'amendement qui remplace une ancienne disposition relative du code pénal, des peines d'au moins trois mois de prison sont prévues pour "toute personne qui, publiquement ou via Internet, diffuse de fausses informations susceptibles d'inquiéter ou d'effrayer les citoyens ou d'ébranler la confiance du public dans l'économie nationale, la capacité de défense du pays ou la santé publique".
Tout en reconnaissant la nécessité de lutter contre les fausses nouvelles, l'Esiea souligne dans un communiqué que la nouvelle disposition est "vague" et pénalise "le risque de causer la peur ou l'inquiétude sans qu'il soit nécessaire que le résultat se produise".
Cela "risque que les journalistes soient tenus pénalement responsables en exprimant leur opinions sur des questions spécifiques", poursuit l'Esiea craignant la limitation du droit de la liberté de la presse.
L'ancienne disposition votée en 2019 par le précédent gouvernement de gauche, prévoyait des peines après "la survenance du résultat" de la diffusion des fausses nouvelles c'est pourquoi "il est nécessaire que la loi définisse clairement ce qu'elle entend par fausse nouvelle susceptible de susciter l'inquiétude ou la peur", explique l'Esiea.
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