01/11/2021 07:56

La Ligue contre le cancer demande la généralisation des zones sans cigarette aux abords des plus de 60.000 établissements scolaires

A l'occasion du lancement de l'édition 2021 du Mois sans tabac, ce lundi 1er novembre, la Ligue contre le cancer demande la généralisation des zones sans cigarette aux abords des plus de 60.000 établissements scolaires. Cette mesure est déjà en vigueur dans certaines communes françaises. C'est notamment le cas à Caen, dans le Calvados, depuis 2019.

Interrogée par Le Journal du dimanche, Noémie Morace, coordinatrice du comité de la Ligue contre le cancer dans le département, explique que cela a pris du temps.

«On était en discussion avec les pouvoirs locaux depuis 2015, indique-t-elle. Comme il s'agit d'une démarche globale de santé publique, tout un tas de services municipaux sont concernés». Un «travail de longue haleine», donc, mais qui ne décourage pas la Ligue contre le cancer.

L'association estime que la généralisation de ces «espaces sans tabac» aux abords des écoles ne constitue rien de plus qu'une «suite logique». Aussi, elle réclame «un décret dans la droite ligne de ce qui a déjà été décidé pour les lieux publics et les espaces de jeu», développe Yana Dimitrova, chargée de mission prévention au sein de l'organisation.

Pour la Ligue, interdire la cigarette à proximité des établissements scolaires c'est notamment s'attaquer à la problématique du tabagisme passif mais aussi «dénormaliser» la consommation de tabac auprès des enfants et adolescents.

Dans un communiqué, l'association affirme que le tabagisme chez les jeunes, bien qu'en baisse, «demeure préoccupant» puisqu'«environ 200.000 d'entre eux commencent à fumer en France tous les ans».

Sans compter que ces espaces sans tabac installés près des écoles semblent porter leurs fruits, si l'on en croit Ricardo Domingues, tabacologue et coordinateur du comité de la Ligue contre le cancer dans le Gard. En effet, si «les arrêtés municipaux prévoient souvent une sanction» contre les contrevenants, «finalement on n'a jamais eu à distribuer d'amende», assure-t-il.

L'initiative est donc d'autant plus légitime aux yeux de l'association, qui cherche aussi à donner un second souffle à la prévention.

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