30/10/2021 10:02

Un automobiliste, qui avait percuté mortellement une policière en 2018, alors qu'il roulait trop vite et sous l'emprise de stupéfiants, condamné à cinq ans de prison

Un automobiliste, qui avait percuté mortellement une policière en 2018, alors qu'il roulait trop vite et sous l'emprise de stupéfiants, notamment de cocaïne, a été condamné à cinq ans de prison, dont un an de sursis probatoire, par le tribunal d'Albi. À l’époque, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait évoqué «une terrible injustice» lors de l'hommage rendu à cette gardienne de la paix de 49 ans, Marlène Castang, percutée par un 4x4 alors qu'elle sécurisait le site d'un accident sur la rocade d'Albi, au petit matin du 15 octobre 2018.

«La mort de votre collègue Marlène Castang est une terrible injustice», avait-il déclaré, dénonçant le fait qu'elle ait été victime d'un «chauffard conduisant à vive allure sous l'emprise de produits stupéfiants».

Le juge a en outre prononcé un mandat de dépôt à l'encontre de l'accusé, aujourd'hui âgé de 33 ans, en invoquant un risque élevé de renouvellement des infractions.

L'homme, qui a reconnu avoir pris de la cocaïne, «une vingtaine de rails la veille de l'accident», mais contesté sa vitesse excessive, comparaissait pour homicide involontaire, avec circonstances aggravantes, ainsi que pour les blessures causées à un autre policier.

Marlène Castang avait été projetée par le 4x4 contre le camion de dépannage dépêché sur place pour le premier accident. Un de ses collègues avait de justesse évité le véhicule, que l'accusé avait emprunté sans autorisation à son patron et dans lequel avaient été retrouvées des méthamphétamines, de l'ecstasy et le nécessaire pour s'injecter de la cocaïne.

Le procureur Mathieu Colomar a dénoncé «la personnalité transgressive» du prévenu, «déjà condamné cinq fois pour des conduites sans permis, puis (...) pour cinq excès de vitesse», outre ses problèmes d'addiction.

L'avocat de la famille de la policière, Me Laurent Boguet, a abondé dans le même sens, estimant que l'accusé a «vécu cette situation dans une autre dimension, sans voir les gyrophares, ni les policiers en gilet réfléchissant, ni les warnings de tous les véhicules.»

Marlène Castang était revenue en 2011 à Albi, dont elle était originaire, après avoir exercé à la préfecture de police de Paris puis en sécurité publique à Marseille. Elle a reçu le grade de capitaine à titre posthume, puis a été élevée au grade de chevalier de l'Ordre du mérite et décorée de la médaille de la police.

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Vos réactions

Portrait de KERCLAUDE
30/octobre/2021 - 11h59

La lenteur de la justice, les faits en 2018 et le jugement en 2021...... l'auteur peut être libre actuellement.

Portrait de Lunesoleil
30/octobre/2021 - 10h50

5 ans sans compter les remises de peines. Cela va donner des idées à d'autres. Surtout qu'à la sortie tu passeras pour un caïd pour avoir buté un flic.

Portrait de vincente2020
30/octobre/2021 - 10h24

incompréhensible.... on va encore me signifier que je n'y connais rien en droit etc... mais il a retiré la vie à un être humain, un agent des forces de l'ordre qui plus est, il a pris délibérément le volan alors qu'il était sous emprise de substances... il est clairement un irresponsable qui peut recommencer demain ses conneries (on ne change pas), il est un réel danger pour autrui... et il ne le paie que de 5 ans de sa vie ?