20/10/2021 07:16

Les élus du Rassemblement National Gilbert Collard et Wallerand de Saint-Just condamnés pour diffamation envers le patron d'Iliad et milliardaire Xavier Niel

Les élus du Rassemblement National Gilbert Collard et Wallerand de Saint-Just ont été condamnés pour diffamation envers le patron d'Iliad et milliardaire Xavier Niel, pour avoir relayé à tort que le patron de Free avait été condamné pour proxénétisme aggravé.

Lors de la dernière campagne présidentielle, en mars 2017, Gilbert Collard, alors député du Gard, avait affirmé sur France Bleu que le principal adversaire de Marine Le Pen était "BFM-Macron", "tous les organes de presse qui sont entre les mains" de grands patrons, citant Xavier Niel en exemple.

Et lançant alors, à tort, que ce dernier avait été condamné pour proxénétisme aggravé. L'actuel eurodéputé RN avait ensuite publié les extraits sur ses réseaux sociaux et son site internet. Wallerand de Saint-Just, conseiller régional d'Ile-de-France, avait fait de même sur le site du parti dont il était le co-directeur.

La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris les a condamnés à verser, chacun, 1.000 euros de dommages et intérêts à M. Niel. M. Collard est condamné à 800 euros d'amende, M. de Saint-Just à 500 euros d'amende avec sursis.

Le tribunal a estimé que les propos incriminés étaient faux, diffamatoires et portaient atteinte à l'honneur de M. Niel, et que M. Collard n'avait fait preuve d'aucune pondération. Me Jean-Marc Descoubès, avocat de M. Collard, qui va faire appel, a réagi en disant: "Les condamnations ne sont pas très élevées mais nous considérons que le tribunal aurait dû retenir l'excuse de la bonne foi". Il a assuré en défense de M. Collard que "dans son esprit, Xavier Niel avait été condamné".

"C'est une gifle pour M. Niel vu la faiblesse des condamnations", a pour sa part estimé Wallerand de Saint-Just. Le tribunal a relevé que les deux prévenus, tous deux avocats, ne pouvaient avoir confondu de bonne foi "mise en examen" et "détention provisoire" d'une part, et "condamnation" d'autre part.

En 2004, alors qu'il avait investi dans des sex shops, Xavier Niel avait été soupçonné de "proxénétisme" et de "recel d'abus de bien sociaux". Mis en examen, il avait passé un mois en détention provisoire. Finalement blanchi du chef de "proxénétisme", il avait été condamné en 2006 à deux ans de prison avec sursis et 250.000 euros d'amende pour "recel d'abus de bien sociaux".

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Vos réactions

Portrait de Tomy-Rose
20/octobre/2021 - 09h09
COLIN33 a écrit :

allez zou , au placard !

Mais bien sûr, une balle dans la tête, aussi ? Ah, les gauchiasses et les opposants, c'est vraiment un problème, hein !

Portrait de COLIN33
20/octobre/2021 - 08h51 - depuis l'application mobile

allez zou , au placard !