09/09/2021 11:53

Gestion du Covid-19: L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn convoquée demain à la Cour de Justice de la République pour une possible mise en examen

L'ex-ministre de la santé Agnès Buzyn, qui avait démissionné en 2020 au début de l’épidémie de Covid-19, est convoquée vendredi à la Cour de justice de la République (CJR) en vue d’une possible mise en examen, a appris l’AFP jeudi de source judiciaire, confirmant une information du Monde. Cette convocation à la CJR, seule juridiction habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leur fonction, a lieu dans le cadre de l’enquête menée depuis juillet 2020 sur la manière dont le gouvernement a géré la pandémie.

À l’issue de cette audition, Mme Buzyn peut être mise en examen ou ressortir sous le statut plus favorable de témoin assisté, si elle parvient à convaincre les juges qu’il n’existe pas suffisamment d’indices graves ou concordants pouvant être retenus contre elle.

Contactée par l’AFP, Mme Buzyn n’a pas répondu immédiatement. Elle avait quitté le gouvernement mi-février 2020 pour briguer, en vain, la mairie de Paris, et avait été remplacée par Olivier Véran.

L’ex-ministre avait créé un tollé en qualifiant les élections municipales de « mascarade » et en déclarant qu’elle « savai[t] que la vague du tsunami était devant nous » au moment de son départ du ministère, à la mi-février. Pourtant, en janvier, elle avait déclaré publiquement : « Les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles », reconnaissant que cette analyse pouvait « évoluer ».

Devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire, Agnès Buzyn avait indiqué fin juin 2020 avoir alerté l’Élysée et Matignon dès janvier de la même année sur le « danger » potentiel du coronavirus. L’enquête avait été ouverte en juillet 2020 après que la commission des requêtes de la CJR, composée de hauts magistrats, avait estimé que neuf plaintes visant l’exécutif étaient recevables. Depuis, d’autres plaintes ont été jugées recevables et jointes à l’enquête.

La commission d’instruction de la CJR avait été saisie de la seule infraction « d’abstention de combattre un sinistre » mais, d’après Le Monde, Agnès Buzyn est également convoquée vendredi pour une possible mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

L’AFP n’a pu confirmer cette information auprès d’une source judiciaire.

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Vos réactions

Portrait de Jse
10/septembre/2021 - 07h44

ça va être classé sans suite comme tous les puissants .....;

Portrait de MICMAH458
9/septembre/2021 - 13h22

Cette femme a préféré abandonner son poste de ministre de la santé, en plein début de Covid, pour partir à la conquête de la Mairie de Paris.  Elle a, comme prévu, lamentablement échoué et pour la remercier, macron lui donne un poste encore plus important, et plus planqué, à l'OMS de Genève.  Comme quoi, il ne faut jamais s'inquiéter pour le parcours professionnel de ces gens-là.

Portrait de KEYZER
9/septembre/2021 - 12h20
Loo a écrit :

Je pensais que macron l'avait planquée sous la protection diplomatique de l'OMS justement pour qu'elle n'ait jamais à répondre de ses crimes.

Je parie à un " classé sans suite" en guise de peine...