SheIn Alors que l'audience qui devait se tenir hier matin devant le tribunal judiciaire de Paris pour la possible suspension de la plateforme Shein a été renvoyée au 5 décembre, Madi Seydi, directrice conseil et communication d’influence, que vous pouvez retrouver régulièrement dans "Morandini Live" sur CNews, a publié une tribune sur le site du magazine Causeur (à lire en intégralité en cliquant ICI). Celle-ci s'intitule "Suspension de Shein: un cadeau de Noël empoisonné pour des millions de Français".
"À l’approche des fêtes, la volonté du gouvernement de suspendre Shein pendant trois mois apparait comme un geste fort. Pourtant, si cette mesure peut sembler légitime face aux dérives de la marque, elle est vécue par beaucoup comme une forme d’injustice sociale. S’il est urgent de réguler, encore faut-il le faire intelligemment: punir les excès, oui, mais sans sacrifier l’accès à la mode pour celles et ceux qui en ont le plus besoin", débute-t-elle.
Et d'ajouter : "Si le Tribunal de Paris actait la fermeture temporaire de la plateforme, cette suspension interviendrait juste avant les fêtes de fin d’année. Or les Français, qu’on le déplore ou non, ont massivement recours à la fast‑fashion, qui constitue pour eux une façon économique d’avoir accès à des vêtements branchés, ou de faire des emplettes et cadeaux sans avoir à briser leur tirelire".
"Beaucoup de mes proches m’expliquent qu’acheter chez Shein, à raison d’une fois par mois, c’est d’abord une façon d’avoir des pièces à la mode « sans exploser son budget ». Ils sont nombreux à évoquer un sentiment de « dignité ». Toujours dans mon entourage, de nombreuses personnes soulignent que la mode dite « éthique » coûte trop cher pour constituer une réelle alternative. Pour nombre d’entre elles, la mode est aussi un marqueur d’appartenance: se vêtir « stylé » compte, même quand les moyens sont limités. Certaines, enfin, évoquent leur difficulté à trouver des vêtements « cool et de grande taille à petit prix ». Une crainte revient souvent: que derrière la volonté de régulation de Shein ne se cache une forme de « chasse aux pauvres »", détaille Madi Seydi.
Avant de conclure : "Alors oui, il importe de réguler les marketplaces afin de ne pas les laisser faire n’importe quoi. Mais pour que cette régulation soit cohérente et crédible, elle ne peut pas se limiter à Shein (...) Ne fermer que Shein, c’est fournir des arguments à la plateforme, qui aura beau jeu de se plaindre ensuite d’être victime d’une forme de procès politique".
Vos réactions
SHEIN prend la place de TATI, qui était considéré en 2021 comme « les Galeries Lafayette du pauvre ».
La seule problématique est la paupérisation de la Ville de Paris, dont nos politiques sont responsables.
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