
La Haute autorité de santé (HAS) estime que les tests salivaires rapides de dépistage du Covid-19 "présentent des performances trop hétérogènes", et "suspend" donc sa recommandation de prise en charge de ces dispositifs par la Sécurité sociale. De "nouvelles données disponibles (...) révèlent une grande variabilité des résultats obtenus, remettant en cause leur efficacité", explique l'agence sanitaire dans un communiqué. Mais "des alternatives fiables présentant les mêmes niveaux d'acceptabilité ou de rapidité existent désormais".
Ces tests, dits "intégrés", donnent un résultat sur la présence ou non du virus en quarante minutes environ, à partir d'un échantillon de salive. Depuis janvier, le test salivaire, commercialisé par l'entreprise EasyCov, est remboursable par la Sécurité sociale.
La HAS avait recommandé le 28 novembre dernier son utilisation et son remboursement, uniquement "chez les personnes symptomatiques pour lesquelles le prélèvement nasopharyngé (par écouvillon, ndlr) est impossible ou difficilement réalisable".
Cette recommandation avait été prise "compte tenu de l'intérêt potentiel du produit – technologie rapide et non invasive – et du contexte sanitaire", mais "les données de performances diagnostiques disponibles étaient issues d'une seule étude portée par le fabricant et présentaient des biais méthodologiques liés aux conditions pratiques de sa réalisation", note l'autorité sanitaire.
D'autres tests salivaires performants existent : Genelyzer FII distribué par Canon Medical, ID NOW distribué par Abbott Diagnostics et encore OptiGene distribué par la société du même nom. Ils montrent, en effet, un bon niveau de spécificité, c'est-à-dire ne conclut pas à tort qu'une personne non infectée est positive, "avec des résultats de 97% à 99%".
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