
Le monde politique, tous partis confondus, s'efforce de rebondir et de mobiliser lundi après le choc d'un premier tour des régionales et départementales déserté par deux électeurs sur trois, une "abstention abyssale" qui a profité aux présidents de région sortants, de droite comme de gauche.
Les tractations commencent, et s'étaleront jusqu'à mardi à 18h, pour négocier des alliances, fusions ou retraits de listes pour le second tour, notamment en PACA, région où le RN est le mieux placé. Pour le parti de Marine Le Pen, que les sondages annonçaient en tête dans plusieurs régions, la désillusion est sévère. Le Rassemblement national perd neuf points par rapport à 2015. Reconnaissant que ses électeurs ne s'étaient "pas déplacés", la candidate à la présidentielle de 2022 a appelé "au sursaut" pour le second tour. En Paca, le suspens reste de mise. Le sortant LR Renaud Muselier et Thierry Mariani sont donnés au coude-à-coude, entre 30 et 35%, selon différents sondages. Le troisième homme Jean-Laurent Felizia (EELV/PS/PCF), positionné entre 14 et 18%, a dit vouloir se maintenir au second tour mais le le bureau exécutf d'EELV a décidé de lui retirer son soutien pour faire barrage au RN.
Dans le Pas-de-Calais où elle se présentait elle-même aux départementales, elle a obtenu dimanche 61% des voix, mais n'est pas élue, le taux d'abstention de 66,4% étant aussi élevé que la moyenne nationale. Egalement en retrait, les candidats de la majorité présidentielle ne totalisent que 11,5% des suffrages selon Ipsos, un score qui confirme la faible implantation locale de LREM. L'abstention atteindrait entre 66,1% et 68,6% selon les estimations des instituts de sondage, soit un record tous scrutins confondus en France hors référendum.
Les deux grands partis traditionnels bénéficient à plein de la "prime aux sortants", qui ont été à la manoeuvre lors de la crise sanitaire. Cela permet à la droite d'espérer pouvoir conserver ses sept régions et la gauche ses cinq en France métropolitaine. Malgré la mobilisation de cinq ministres, dont Eric Dupond-Moretti, la macronie est ainsi éliminée dès le premier tour dans les Hauts-de-France, où Xavier Bertrand (ex-LR) est en très bonne posture pour conserver la région, un succès dont il compte faire une rampe de lancement pour 2022.
Selon les estimations, il réunirait entre 39% et 46,9% des voix, très loin devant son concurrent du RN Sébastien Chenu (22,5% à 24,4%).
Même scénario pour le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR), donné à plus de 45%, avec plus de 30 points d'avance sur la candidate des Verts Fabienne Grébert ou le prétendant du RN Andrea Kotarac. Autre candidate potentielle en 2022, Valérie Pécresse (ex-LR) arrive largement en tête en Ile-de-France (autour de 35%), mais reste sous la menace d'une hypothétique union des candidats de gauche (Julien Bayou, Clémentine Autain, Audrey Pulvar) qui va focaliser l'attention dans les prochaines heures.
La droite peut se réjouir de voir sortir en tête Jean Rottner dans le Grand Est, Christelle Morançais dans les Pays de la Loire et Hervé Morin en Normandie. A gauche, les sortants prennent également une option, comme Carole Delga (PS/PCF) en Occitanie, donnée autour de 40%, ou Alain Rousset (PS) en Nouvelle-Aquitaine, tandis qu'en Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS) parvient à devancer d'une courte tête le RN Julien Odoul (26% contre 24%).
Le jeu est très ouvert en Bretagne, où le socialiste Loïg Chesnais-Girard arrive légèrement en tête, et dans le Centre-Val-de-Loire, où François Bonneau (PS) devra négocier serré avec le candidat EELV/LFI Charles Fournier pour conserver sa région.
Enfin, en Corse, le président sortant de l'exécutif corse, l'autonomiste Gilles Simeoni, devra faire le plein des voix nationalistes pour battre la liste de droite menée par le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli, qu'il devance d'une courte tête, selon les sondages.
Vos réactions
En voyant ca, il y en a un qui doit avoir quelques regrets d'avoir claqué 35 millions dans son nouveau QG, non ?
Le coté positif, les 2 partis des extreme qui passent pas.
Malheureusement, le parti au pouvoir qui reste présent avec les incompétents... on va encore en baver pendant des années au final
Parce que vous pensez réellement que ca changera quelquechose ?
Mais les français sont vraiment à côté de leurs pompes c'est fou.
Tout le monde peut répondre à un sondage, mais dans les faits, très peu vont voter.Les vrais résultats sont les votes.Les sondages ne servent à rien, tout le monde le sait sauf les journalistes qui nus bassinent avec ça, à chaque élection.
Combien coûte le BUSINESS des INSTITUTS de SONDAGE : honteux !!!!!
Tout le monde peut répondre à un sondage, mais dans les faits, très peu vont voter.Les vrais résultats sont les votes.Les sondages ne servent à rien, tout le monde le sait sauf les journalistes qui nus bassinent avec ça, à chaque élection.
Les sondages se sont trompés encore une fois le pauvre Président doit être mal !!!!
Les sondages ça ne veut rien dire devant un micro les gens ne vont pas dire pour qui , ils votent !!! ils n'ont pas encore compris ça !!!! et si le vote était à la proportionnelle il y aurait moins d'abstentions !!!
Bien sûr que les sondeurs se sont plantés tout comme ils se tromperont pour les élections présidentielles! La grande surprise: xavier bertrand qui pulvérise tout les autres candidat dans les hauts de france: Vous savez celui que tout le monde traitait de looser et cie! Comme quoi, ce n'est pas parce que l'on a une grande gueule comme Dupont Moretti ou l'autre candidat RN que l'on est populaire: La discrétion prévaut!
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