Le Canard enchaîné porte de nouvelles accusations concernant
les supposées opérations de surveillance de la presse par l'Elysée,
affirmant être l'objet d'un enquête et parlant même d'une
"conspiration".
L'entourage de Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité commenter cet article à
paraître mercredi, expliquant qu'il souhaitait en prendre directement
connaissance. L'Elysée avait qualifié de "farfelues" les premières
accusations de l'hebdomadaire.
Le patron du Canard enchaîné, Claude Angeli, spécialiste du monde du
renseignement qui avait lancé le sujet la semaine dernière, affirme dans
un nouvel article qu'une enquête a été lancée pour identifier la source
de ses premiers écrits.
Il cite un cadre de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) qui parle de "suspicion généralisée".
L'hebdomadaire impute aussi à l'Elysée une manoeuvre qui a permis selon
lui à la police de se passer d'autorisation pour examiner les factures d'appels téléphoniques de journalistes.
Selon le Canard enchaîné, le secrétaire général de l'Elysée Claude
Guéant a organisé en septembre 2009 une réunion avec des représentants
de la DCRI, un membre du cabinet du Premier ministre François Fillon et
un conseiller de Nicolas Sarkozy.
Il s'agissait selon lui de trouver une parade à l'interdiction faite aux
opérateurs téléphoniques de livrer sur demande à la police les factures
détaillées de téléphone.
La Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité
(CNCIS), instance indépendante, venait de rappeler à ces opérateurs une
loi de 1991, qui impose son autorisation préalable.
Il aurait été décidé entre l'Elysée, Matignon et les principaux services
de police de faire valoir un "intérêt supérieur de l'Etat" pour se
passer d'autorisations, alors que la loi de 1991 ne prévoit cette
dérogation que dans certains cas limités d'écoutes ou de surveillance
hertziennes.
L'Elysée aurait ensuite nommé en octobre 2009 un président de la CNCIS
plus "accommodant" que le précédent, Hervé Pelletier. Sur ordre de
l'Elysée, il a fait adopter en catimini selon le Canard la nouvelle
interprétation de la loi, lors d'un vote technique le 21 janvier 2010.
Depuis, la police examine sans autorisation les factures détaillées de téléphone des journalistes, affirme le Canard.
Ainsi, la DCRI a reconnu avoir identifié l'été dernier par des
"vérifications techniques" une source du journal Le Monde dans le
dossier de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.
La DCRI invoque le "secret-défense" pour refuser de livrer les éléments
de cette enquête au procureur de Paris, qui les demande après une
plainte du Monde.
Accusé déjà par le site d'information sur internet Mediapart d'être
l'organisateur de l'espionnage des médias, Claude Guéant a annoncé
dimanche qu'il porterait plainte en diffamation.
en même si y avait rien à se reprocher , pourquoi la DCRI livre pas les éléments à un procureur . Y a rien de secret-défense pour un procureur , et ça pourrait peut-être régler l'histoire une bonne fois pour toutes si la DCRI avait raison.
le fait qu'ils donnent pas les éléments me semble louche
Vos réactions
Il y a une censure cachée par la recherche de leurs sources d'information par recoupement de leurs factures de téléphone
Un journal comme Voici à lire dans les toilettes ; un "CANARD WC" :oops:
bravo le canard et mediapart s'ils n'existaient pas nous ne serions plus en democratie c'est pourquoi il faut les soutenir!!!
en même si y avait rien à se reprocher , pourquoi la DCRI livre pas les éléments à un procureur . Y a rien de secret-défense pour un procureur , et ça pourrait peut-être régler l'histoire une bonne fois pour toutes si la DCRI avait raison.
le fait qu'ils donnent pas les éléments me semble louche
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