
Selon le quotidien Le Monde, le chef Michel Sarran, une des stars de Top Chef sur M6, signe en ce moment la carte du Club TP90, le restaurant du "club de direction" – de la Fédération nationale des travaux publics. Situé sur les Champs, des déjeuners et des dîners sont organisés dans l'établissement. "Ce sont des repas où l’on sert avec le protocole qui est d’usage dans la restauration collective concernant les clubs. C’est-à-dire quatre par table, avec un espacement…", a-t-il expliqué au Monde.
Le journal dévoile cependant que certains tablées y auraient été plus grandes. Pour expliquer la tenue de ces repas, ces derniers sont présentés comme des déjeuners et des dîners professionnels...
Selon le ministère du travail, interrogé par le journal, "ces restaurants sont censés être fermés, pas ouverts, qui plus est ceux-là [restaurants d’entreprises ou clubs de direction], comme précisé dans la fiche" de recommandation publiée par le ministère à deux reprises. Si Le Monde révèle des repas qui se sont tenus "avant le confinement", nos confrères précisent que certains dîners étaient prévus à 20 heures, alors que le couvre-feu à 18 heures était instauré. Invitée de l'un de ces dîners : Muriel Penicaud, ancienne ministre du travail.
Questionnée par Le Monde, son attachée de presse évoque à son tour un "dîner de travail", ajoutant que l'ancienne ministre ne souhaitait pas s'exprimer à ce sujet.
Réagissant à la divulgation de ces informations, le chef a assuré n’être « pas présent lors de ces déjeuners ». « Je ne suis qu’un prestataire de service qui a signé la carte de cette Fédération », explique-t-il dans un communiqué publié par M6, la chaîne qui diffuse le programme culinaire Top Chef.
« Cette prestation intervient dans le cadre d’un contrat annuel et ma société est rémunérée directement par la Fédération Nationale des Travaux Publics et aucunement par les personnes présentes à ces déjeuners ou dîners », a-t-il ajouté.
Le chef doublement étoilé pour son établissement qui porte son nom estime que l’ouverture de ces restaurants relève de la responsabilité des entreprises.
« La plupart des grandes entreprises françaises continuent à assurer ce service auprès de leurs salariés et de tiers conviés dans un cadre professionnel tous les jours », avance-t-il. Cette affaire fait suite au retentissant scandale de dîners clandestins organisés par le collectionneur Pierre-Jean Chalençon, dans son Palais Vivienne, à Paris.
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Et pourquoi les Clubs auraient ils droit alors que les restaurants n'y ont pas droit ? Je vais vite en créer un
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