Le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi LREM controversée sur la sécurité globale et sa mesure polémique pénalisant dorénavant la «provocation à l'identification» des forces de l'ordre, après un ultime feu vert des députés jeudi. Dans un climat moins électrique que lors de l'examen en première lecture, l'Assemblée nationale a voté ce texte soutenu par le ministère de l'Intérieur par 75 voix pour et 33 contre, en dépit des vives contestations de la part des défenseurs des libertés publiques. La gauche a annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel.
En alimentant les querelles et les accusations autour des violences policières, l'article 24 de la proposition de loi a concentré toutes les critiques et provoqué d'importantes manifestations malgré la pandémie. Honni à gauche, dénoncé par les organisations de journalistes mais largement soutenu par les syndicats policiers, cet article a pour ambition de protéger les forces de l'ordre en opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image.
Via le Sénat à majorité de droite, la mesure a été réécrite pour la faire sortir du droit de la presse, pour apaiser ceux qui craignent une atteinte à la liberté de l'information. La chambre haute a également aligné à la hausse les peines encourues avec une disposition du projet de loi contre le séparatisme. «Il a été assez aisé et pour tout dire assez rapide de se mettre d'accord», a commenté l'un des co-rapporteurs LREM du texte, Jean-Michel Fauvergue. «L'article 24 a fait naître du bruit, de la fureur et de l'incompréhension», a relevé Gérald Darmanin qui s'est dit cependant «heureux qu'il existe toujours».
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on est vraiment bien représenté!
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