01/04/2021 18:00

EN DIRECT - Coronavirus - L'Assemblée nationale approuve par 348 voix contre 9 les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron - L'opposition boycotte

17h59: Les hôpitaux d'instruction des armées vont faire passer le nombre de leurs lits de réanimation de 90 lits à une centaine, pour contribuer à l'effort collectif promis par Emmanuel Macron, a annoncé jeudi le ministère des Armées. Les huit hôpitaux d'instruction des armées (HIA), qui ont accueilli 1.433 patients en réanimation depuis le début de la pandémie il y a un an, "disposent actuellement de 90 lits de réanimation", a indiqué le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, lors d'un point presse hebdomadaire. Or, "moyennant de nouvelles déprogrammations, nous pourrons intensifier notre contribution et augmenter nos capacités de réanimation de 10%", a-t-il déclaré. Le Service de santé des armées (SSA) va par ailleurs rapatrier l'"élément militaire de réanimation" (10 lits de réanimation encadrés par une équipe de 53 personnels soignants) qu'il avait déployé sur l'île de Mayotte, où "la situation sanitaire s'améliore", afin de pouvoir le redéployer selon les besoins exprimés par les autorités, a-t-il précisé. Le président Macron a annoncé mercredi l'augmentation du nombre de lits en réanimation en France à "un peu plus de 10.000 lits", contre 7.665 actuellement. Le saviez-vous ? En matière de vaccination par les armées, "un travail approfondi de planification" est toujours en cours sur la façon dont les HIA pourraient accueillir plus de Français, a rappelé M. Grandjean, et "nous pourrions aller au-delà", a-t-il ajouté sans plus de précisions. A la fin mars, quelque 24.176 doses de vaccins avaient été administrées par le service de santé des armées, dont un peu plus de 10.000 à des civils.

14h36: Le vaccin russe Spoutnik V ne pourra pas être autorisé au sein de l'UE "avant la fin du mois de juin", a averti jeudi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, alors que certains pays européens avancent cette piste pour accélérer leur campagne de vaccination. "Il y a une première étape d'examen (du dossier de validation) qu'on appelle revue scientifique qui sans doute, nous dit-on, s'écoulera au moins jusqu'à la mi-juin", a déclaré Clément Beaune devant la Commission des Affaires européennes du Sénat.

"Et ensuite il y a une dernière étape qui est l'avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) sur l'autorisation de mise sur le marché, qui prend encore quelques semaines. Donc ce n'est pas un vaccin qui est autorisable vraisemblablement avant la fin du mois de juin", a-t-il ajouté.

13h36: Israël pourrait débuter la vaccination des adolescents de 12 à 15 ans en mai, ont indiqué des responsables de la santé, après l'annonce des laboratoires Pfizer et BioNTech selon laquelle leur vaccin contre le Covid-19 est efficace à 100% sur cette tranche d'âge. 

12h37: L'Assemblée nationale a approuvé jeudi par 348 voix contre 9 les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron face à l’épidémie de Covid-19, mais la quasi-totalité des oppositions ont boycotté le scrutin en dénonçant « une mascarade ».

A l’issue d’un discours du Premier ministre Jean Castex et d’un débat, la majorité LREM-MoDem-Agir a voté pour ainsi qu’une poignée de députés dont l’ex-ministre Delphine Batho. Ont voté contre députés RN ainsi que Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et les ex-députés LREM Joachim Son-Forget et Guillaume Chiche.

Le Sénat à majorité de droite doit se prononcer à son tour dans l’après-midi et le même scénario d’un boycott massif se profile, selon des sources parlementaires.

Au Palais Bourbon, aucun des groupes d’opposition n’a pris part à ce vote qui n’engageait pas la responsabilité du gouvernement, le chef de file LR Damien Abad refusant d’« adouber la parole jupitérienne », celui de LFI Jean-Luc Mélenchon disant son « exaspération » de « voir l’Assemblée exclue de la stratégie » sanitaire.

La patronne des députés PS Valérie Rabault n’a également pas voulu « cautionner la manière » dont l’exécutif gère la crise. Et le dirigeant du groupe communiste André Chassaigne a vu dans ce débat en application de l’article 50-1 de la Constitution « un hochet tiré du coffre à jouets pour faire comme si on était une démocratie ».

La présidente du RN Marine Le Pen, qui ne dispose pas d’un groupe à l’Assemblée, a ciblé ses critiques sur le fond des mesures, prises par Emmanuel Macron avec « peu de convictions, et beaucoup d’indécision » selon elle. La députée du Pas-de-Calais a exposé la politique sanitaire qu’elle privilégierait, d’un confinement territorialisé à un « moratoire sur la réduction des capacités hospitalières ».

« Le pays a davantage besoin d’être conduit qu’ingénument rassuré », a glissé la candidate à la présidentielle de 2022. La gauche a quitté l’hémicycle lors de son intervention.

11h39: "S'il doit y avoir confinement, c'est avant tout celui des malades ; à défaut le confinement territorialisé doit être privilégié", a déclaré Marine Le Pen. "Le président de la République a endossé le costume d'un fonctionnaire d'une ARS", a-t-elle ajouté. "Une stratégie vaccinale française doit suppléer au fiasco européen". "Nous allons voter contre ce texte", a indiqué Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, en précisant que ce sont des mesures "indignes"

11h11: "Autant votre gestion de la crise économique est efficace, autant votre gestion de la crise sanitaire est calamiteuse", a déclaré le député LR Damien Abad

10h30: Concours maintenus, déplacements permis pour accompagner ses enfants chez leurs grands-parents, mesures pour les familles modestes privées de cantine, alcool interdit dans la rue: le Premier ministre Jean Castex a détaillé jeudi matin devant une Assemblée nationale houleuse les nouvelles restrictions annoncées la veille par Emmanuel Macron pour tenter de juguler la troisième vague de Covid-19.

Le président avait annoncé la fermeture pour trois à quatre semaines des établissements scolaires et l'extension à tout le pays des restrictions déjà imposées à 19 départements. Ces nouvelles mesures sont «nécessaires pour nous permettre de franchir un cap, espérons-le un dernier cap, dans la perspective du déploiement massif de la vaccination et d’un retour à une vie normale», a justifié le chef du gouvernement dans un discours d'une grosse demi-heure débuté à 9h00.

Cette déclaration sera suivie d'un vote qui devrait être marqué par un boycott massif des oppositions de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF). Celles-ci ont en effet annoncé qu'elles ne prendraient pas part au vote, dénonçant un «piétinement du parlement» appelé à se prononcer sur des mesures déjà actées par l'exécutif.

10h01: Le point sur ce qu'il faut retenir du discours du Premier ministre Jean Castex à l'Assemblée nationale

Jean Castex a précisé jeudi matin devant l’Assemblée nationale les nouvelles restrictions annoncées la veille par Emmanuel Macron pour tenter de juguler la troisième vague de Covid-19, avant un vote qui devrait être marqué par un boycott massif des oppositions.

La consommation d’alcool sur la voie publique sera interdite, a notamment annoncé le Premier ministre. Alors que crèches et établissements scolaires vont fermer pendant trois à quatre semaines, dont une à deux semaines de cours à distance et deux semaines de vacances unifiées sur tout le territoire, il a précisé que les motifs impérieux permettant des déplacements hors de son département incluront « ceux liés à un motif familial, comme par exemple accompagner ou aller chercher un enfant chez un parent, un grand-parent ou un proche. »

Les concours de l’enseignement supérieur prévus au cours des quatre prochaines semaines « seront maintenus » et leurs conditions d’organisation « adaptées ». Les examens ne pouvant se faire en distanciel seront en revanche « reportés autant que possible » sur « le mois de mai ». Le gouvernement compte aussi aider les « familles modestes dont les enfants n’iront plus à la cantine ou ne pourront plus bénéficier de petits-déjeuners gratuits », a promis Jean Castex, avec des modalités précisées « dans les prochains jours ».

Débutée à 09H00 dans une ambiance houleuse, la déclaration du Premier ministre « sur l’évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre » est suivie d’un débat et d’un vote devant les deux chambres du parlement. Les oppositions de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF) ont annoncé qu’elles ne prendraient pas part au vote, dénonçant un « piétinement du parlement » appelé à se prononcer sur des mesures déjà actées par l’exécutif.

Ces nouvelles mesures sont « nécessaires pour nous permettre de franchir un cap, espérons-le un dernier cap, dans la perspective du déploiement massif de la vaccination et d’un retour à une vie normale », a justifié Jean Castex. « Il n’y a pas d’opposition entre le pouvoir politique et le pouvoir médical, nous tenons le plus grand compte des avis, des analyses, des modèles et des prévisions des experts, conseils scientifiques et médicaux », a-t-il aussi souligné alors que l’exécutif est accusé d’avoir tardé à serrer la vis quand scientifiques et opposition de droite comme de gauche l’y appelaient.

Jean Castex a condamné « sans réserve » ceux qui ne respectent pas « les règles sanitaires », visant notamment les participants à de récents « rassemblements festifs » ou ceux refusant le port du masque, qui devront être poursuivis « systématiquement » par les parquets.

09h30: Le pic épidémique de personnes contaminées par le Covid-19 pourrait être atteint d’ici « 7 à 10 jours environ » et le « pic de réanimation » d’ici à la fin du mois d’avril, a déclaré jeudi le ministre français de la Santé Olivier Véran.

« On pourrait avoir atteint le pic épidémique d’ici 7 à 10 jours environ (...) puis il faut deux semaines supplémentaires pour atteindre le pic de réanimation, ce qui pourrait être du côté de la fin avril », a détaillé le ministre sur France Inter, interrogé sur l’impact des mesures exposées mercredi par le président Emmanuel Macron.

Le président de la République a annoncé un nouveau tour de vis face à l’épidémie du Covid-19, appelant les Français à « fournir un effort supplémentaire », mais sans confinement strict.

09h10: Le Premier ministre Jean Castex prend la parole à l'Assemblée Nationale:

"Oui la 3e vague est là et nous sommes victimes de la propagation du variant anglais. Il nous faut donc prendre de nouvelles mesures", "Ce choix d'agir à l'échelle nationale s'explique par le fait que depuis une dizaine de jour l'épidémie s'est propagé dans la quasi-totalité du territoire national"

Le Premier ministre Jean Castex annonce que "la consommation d'alcool sur la voie publique sera interdite partout en France". "Les examens qui ne peuvent se faire en distanciel seront dans la mesure du possible reportés au mois de mai". "L'accès à certains sites propices à des rassemblements à l'extérieur, comme les berges place, pourra être interdit en fonction des circonstances locale"

Les déplacements interrégionaux seront autorisés pour "motifs professionnels, mais aussi pour aller chercher ou accompagner un enfant chez un proche", précise Jean Castex

"Nous avons devant nous des semaines encore particulièrement difficiles", a indiqué le Premier ministre Jean Castex. "Ayons l'humilité de reconnaître que nous ne savons pas tout". "Nous sommes le pays d'Europe qui a le moins fermé ses écoles depuis le début de l'épidémie", a déclaré le Premier ministre. "Il convient d’agir fortement, rapidement et partout, selon les mêmes règles et les mêmes calendriers".

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07h57: Le nombre des patients en réanimation a connu un léger recul hier par rapport à la veille à 5.053, selon les chiffres quotidiens de Santé publique France.

59.038 nouveaux cas de Covid ont par ailleurs été enregistrés, mais l'indicateur comprenait un rattrapage, aucun chiffre n'ayant été rendu public mardi.

304 nouveaux décès ont été enregistrés en 24 heures portant le bilan des morts à 95.667 dont 69.623 à l'hôpital.

Le taux de positivité est stable par rapport aux trois jours précédents, à 8,2%.

Le nombre de personnes actuellement en soins critiques s'élève à 5.053 contre 5.072 mardi.

Lundi, le pic de la deuxième vague de l'épidémie (un peu plus de 4.900 patients en réa mi-novembre) avait été dépassé. Le pic de la première vague, avec un peu plus de 7.000 patients début avril, reste encore loin.

Mais le rythme des admissions en soins critiques est très élevé: 472 en 24 heures.

Le nombre total des personnes hospitalisées est en légère baisse à 28.463 personnes contre 28.510 mardi avec 2.209 admissions en 24 heures.

Face à une situation qui se dégrade Emmanuel Macron a annoncé mercredi la fermeture des écoles pour trois à quatre semaines et l'extension des restrictions à toute la métropole.

Selon les autorités sanitaires, 8.516.790 personnes ont reçu au moins une injection d'un vaccin contre le Covid-19 et 2.869.832 personnes ont reçu 2 doses.

07h42: Le mois de mars a été de loin le pire pour le Brésil aux prises avec une épidémie de coronavirus incontrôlable qui a fait exploser tous les compteurs, avec plus de 66.000 morts, deux fois plus que le pire mois jusqu'à présent, celui de juillet 2020.

"Nous sommes au pire moment, avec des records de morts et de contaminations, ce qui signale qu'avril sera encore très mauvais", déclare à l'AFP l'épidémiologiste Ethel Maciel, professeure à l'Université fédérale d'Espirito Santo (UFES).

07h12: La Grèce a annoncé qu'elle allait rouvrir la plupart de ses commerces et alléger les restrictions concernant les loisirs.

De son côté, l'Italie a décidé de prolonger les restrictions en vigueur jusqu'au 30 avril.

En Belgique, le tribunal de première instance de Bruxelles a condamné mercredi l'Etat à revoir le cadre légal de ses mesures anti-Covid dans un délai de trente jours, après une plainte d'organisations de défense des droits humains.

07h08: Les experts enquêtant sur des liens présumés entre le vaccin AstraZeneca et des caillots sanguins n'ont pas trouvé de facteurs de risque spécifique, y compris l'âge, mais poursuivent leurs analyses, a annoncé l'Agence européenne des médicaments.

07h00:Le Covid-19 a été la troisième cause de décès aux Etats-Unis en 2020, derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer, selon des chiffres provisoires communiqués par les autorités sanitaires.

Le président Joe Biden a proposé mercredi d'investir quelque 2.000 milliards de dollars dans les infrastructures, avec l'objectif affiché de créer des millions d'emplois, de tenir tête à la Chine et de lutter contre le changement climatique.

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Vos réactions

Portrait de hummerH2
1/avril/2021 - 14h07
Greenday2013 a écrit :

C'est drôlement pratique d'utiliser le conditionnel: on parle de choses qui ne sont pas arrivées et on en déduit un résultat.

Sauf que dans le cas présent il suffisait de regarder l’évolution du variant anglais chez nos voisins britanniques  pour se douter que la probabilité que le scenario se reproduise à l'identique sur notre territoire une fois le variant anglais débarqué chez nous était plus que prévisible.

Et,  la théorie que les mêmes causes produisent la plupart du temps les mêmes effets s'est une fois de plus révélé être exact.

Portrait de Goldator
1/avril/2021 - 12h02

Toujours prompts à se féliciter quand les choses vont dans le bon sens mais jamais prêts à assumer quand ça va mal. Ce doit être la recette du bonheur au fond.

Portrait de hummerH2
1/avril/2021 - 11h52
PhilRAI a écrit :

Non, c'est vrai, les témoignages abondent. Que savez vous du Pérou ? n'affirmez pas n'importe quoi ! 

L'ivermectine est un médicament parfaitement connu, il n'y a aucun danger à en prendre, c'est tout bénéfice.

Ce n'est pas du tout l'avis de l'OMS !

l'Organisation mondiale de la santé a recommandé, le mercredi 31 Mars 2021, « de ne pas utiliser l’ivermectine » pour les patients atteints du coronavirus, les données des études cliniques n’ayant pas fourni de résultats probants sur son efficacité selon les experts.

Portrait de hummerH2
1/avril/2021 - 10h54
muzo 28 a écrit :

je dois avoir des problèmes de lecture, ou de compréhension, je ne comprends rien à ce que vous dites et le but de vos propos. On vote l'année prochaine.

Un monologue incompréhensible et totalement hors sujet en plus !

Portrait de hummerH2
1/avril/2021 - 10h05
MS54840 a écrit :

Le variant anglais était prévisible depuis janvier, on a la même chose que les anglais en janvier, avec du retard ! tous est ratée depuis le début !

 

+1000 !!!

 

Septembre 2020 : le variant anglais fait son apparition en Angleterre.

Decembre 2020 : les Anglais signalent officiellement ce variant a l'OMS alors qu'il est deja devenu majoritaire chez eux.

Janvier 2021, les Anglais sont submergés par ce variant qui viens de traverser la Manche et commence a repeter son scenario sur notre territoire.

 

Les mêmes causes produisant généralement les mêmes effets, le scenario qui allait se dérouler en France etait totalement prévisible ! Il était pratiquement écrit depuis 3 mois !!!

Portrait de Goldator
1/avril/2021 - 09h33
MS54840 a écrit :

Le variant anglais était prévisible depuis janvier, on a la même chose que les anglais en janvier, avec du retard ! tous est ratée depuis le début !

 

Exact.