
Favori du scrutin, Noël Le Graët, 79 ans, a été reconduit, à la présidence de la Fédération française de football (FFF), face à Frédéric Thiriez et Michel Moulin. Le Breton, ancien maire de Guingamp et ex-président de l’En Avant, occupe ce poste depuis 2011 et a été prolongé pour un mandat de quatre ans. Plus de 200 délégués, majoritairement issus du monde amateur, ont pris part au vote secret d’une assemblée fédérale organisée en visioconférence, crise sanitaire oblige, pour désigner ou réélire le patron du foot français.
Le Graët a recueilli 73% des suffrages, alors que ses concurrents Frédéric Thiriez a obtenu 25% des suffrages et Michel Moulin 1,8%.
« Le Monde » avait relayé vendredi soir, sur son site, une tribune signée part plusieurs responsables associatifs contre le président de la Fédération française candidat à sa succession, Noël Le Graët.
Né dans une famille pauvre des Côtes-d'Armor, un 25 décembre, le président de la Fédération française de football (79 ans), réélu samedi, s'est forgé un destin national depuis Guingamp, où il a fait fortune dans l'agro-alimentaire, propulsé l'En Avant du monde amateur à la coupe d'Europe, et dirigé la mairie sous l'étiquette du Parti socialiste. Tombé dans la marmite du foot "à l'âge de 7 ans", le septuagénaire au crâne dégarni et aux lunettes classiques, a toujours conservé un pied en Bretagne et un autre à Paris, où il a pris la tête de la Ligue professionnelle dans les années 1990, avant de conquérir la FFF en 2011.
C'est comme patron de la Ligue que cet ancien représentant en électroménager et hi-fi s'est imposé dans la France du foot, en imposant un toilettage de la gestion des clubs, avec l'instauration de la DNCG, et en entrant en collision frontale avec Bernard Tapie au moment de l'affaire VA-OM.
Ce "monstre politique", selon la formule d'un proche, a su tisser un réseau au-delà du cercle socialiste de ses débuts, s'offrant une ligne directe avec l'Elysée, de François Hollande jusqu'à Emmanuel Macron. Loyal avec l'Etat, dur avec ses adversaires, il est devenu maître dans l'art des formules assassines, comme son prédécesseur à la FFF, Fernand Duchaussoy (2010-2011), a pu le constater.
"Il a été battu, ce gentil monsieur. J'ai beaucoup d'estime pour lui mais il sort d'où, là ? De la naphtaline un petit peu, non ?" Le "Prez", comme il est surnommé au siège de la FFF, assure désormais à 79 ans ne plus vouloir croiser le fer. "Je ne suis pas dans l'outrance ou dans l'attaque", esquivait-il dans les dernières heures de la campagne, préférant parler de son bilan.
Vos réactions
En même temps quand on voit ce qu'il y avait en face...
ah le besoin de pouvoir...
et la non gestion pour la transmission dudit pouvoir...
des magouilles ! à près de 80 ans ! encore et encore !
ça devraient être interdit de se présenter après 70 ans , c'est du grand n'importe quoi
il est temps de penser à la retraite
79 ans ... no comment !
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