17/02/2021 16:53

EN DIRECT - Coronavirus - «Un rien peut faire basculer la situation. Il serait déraisonnable de relâcher nos efforts», prévient Gabriel Attal - Quatre nouvelles personnalités nommées au Conseil Scientifique

16h53: Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont lancé mercredi des appels à un effort mondial coordonné pour vacciner contre le Covid-19, avertissant que les inégalités béantes dans les efforts initiaux mettent la planète entière en danger. Lors d'une rare visioconférence ministérielle consacrée à la santé, un domaine non habituellement du ressort du Conseil de sécurité, plusieurs chefs de la diplomatie ont réclamé davantage d'unité face à un fléau mondial. "Le monde a urgemment besoin d'un plan mondial de vaccination pour rassembler tous ceux qui ont la puissance, l'expertise scientifique et les capacités de production et financières requises", a souligné en introduction le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Le G20 (rassemblant les vingt plus puissantes économies de la planète) est bien placé pour établir un groupe de travail d'urgence chargé de préparer un tel plan mondial de vaccination et de coordonner sa mise en oeuvre et son financement", a-t-il ajouté, en estimant aussi que le G7, sous présidence britannique et dont un sommet est prévu vendredi, "peut créer l'élan nécessaire pour mobiliser les ressources financières". Parmi les 15 membres du Conseil de sécurité, figurent les plus gros producteurs de vaccins: Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et Inde. Plusieurs ministres, comme le Chinois Wang Yi ou le Britannique Dominic Raab, ont réclamé "plus de solidarité et de coopération". "Nous devons nous considérer comme une équipe travaillant contre une menace mortelle", a souligné Dominic Raab, organisateur de la session au titre de président du Conseil de sécurité en février. "Nous luttons contre une pandémie mondiale" et "il ne faut pas qu'il y ait des laissés pour compte", a-t-il insisté. "Si on laisse le virus se propager comme une traînée de poudre dans les pays du Sud, il mutera encore et encore" avec "de nouveaux variants plus transmissibles, plus mortels qui menaceront potentiellement l'efficacité des vaccins", a aussi averti le secrétaire général de l'ONU. "Cela peut prolonger considérablement la pandémie, permettant au virus de revenir pour ravager le Nord", a-t-il dit. Le chef de l'ONU a dénoncé des "progrès en matière de vaccination extrêmement inégaux et injustes". "Dix pays seulement ont administré 75% de tous les vaccins Covid-19. Pendant ce temps, plus de 130 pays n'ont pas reçu une seule dose", a-t-il lancé. Le chef de la diplomatie mexicaine, Marcelo Ebrard Casaubon, s'en est aussi pris à une "injustice" et à "une fracture de plus en plus profonde" entre quelques pays riches qui "s'accaparent les vaccins" et les autres. "Nous appelons les producteurs de vaccins à travailler de bonne foi", a aussi réclamé Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint Vincent et les Grenadines, le plus petit Etat à avoir jamais siégé au Conseil de sécurité.

13h46: Le variant britannique, qui représente désormais en Allemagne plus de 20% des cas recensés de Covid-19, est en voie d'y devenir "dominant", a prévenu mercredi le ministre de la Santé, Jens Spahn. "Nous sommes particulièrement préoccupés par le variant découvert au Royaume-Uni. Il y a deux semaines, ce variant représentait un peu moins de 6% des échantillons examinés. Entre-temps, il est devenu supérieur à 20, à plus de 22%", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. Les autorités sanitaires allemandes ont analysé environ 23.000 tests PCR positifs et ont séquencé le virus pour déterminer cette proportion. "Cela signifie que, comme on l'a déjà observé dans d'autres pays, la proportion d'infections par ce variant du virus double environ chaque semaine. Il faut s'attendre à ce qu'il devienne également dominant dans notre pays", a prévenu le ministre de la Santé. La proportion du variant sud-africain se situe à un niveau beaucoup plus bas, à environ 1,5%, a-t-il précisé. Contrôles aux frontières L'Allemagne a instauré depuis dimanche des contrôles à plusieurs de ses frontières pour contrer ces variants, suscitant des critiques en Europe. Après des semaines de restrictions, dont la fermeture des écoles, le nombre d'infection est en baisse et le taux d'incidence est tombé à 57 pour 100.000 mercredi. "Cela signifie que nos mesures de protection fonctionnent", a salué M. Spahn.

13h41: «Un rien peut faire basculer la situation», prévient Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à la sortie du Conseil de défense sanitaire.. «Mais il serait déraisonnable de relâcher nos efforts. La pression hospitalière est toujours très forte. Les Français ont su déjouer les pronostics », a-t-il déclaré.

12h30: Certains scientifiques sont pessimistes dans leurs prévisions, comme des chercheurs de l'Inserm qui constatent que «la souche historique du SARS-CoV-2 décroît alors que la progression du variant britannique s'intensifie».

Ce variant beaucoup plus contagieux «pourrait devenir dominant en France la dernière semaine de février ou la première semaine de mars, avec de grandes disparités régionales», prédisent ces chercheurs, dans une étude publiée lundi. Ils recommandent «un renforcement des mesures de distanciation sociale».

Ce n'est pas la direction prise, et au contraire, M. Castaner a salué les expérimentations à venir de concerts avec public, qui pourraient «nous apprendre à vivre avec le virus et nous donner un horizon positif».

10h52: Le point sur la situation ce matin

Un nouveau Conseil de défense sanitaire mercredi devrait entériner le statu quo face à l'épidémie de Covid-19 en France, avec des contaminations qui se sont stabilisées à un niveau élevé. Le choix de ne pas confiner et de parier sur le couvre-feu à 18h00 semble devoir rester la ligne de l'exécutif.

«Il ne faut pas prendre de mesures exceptionnelles car on voit bien aujourd'hui que le plateau est maîtrisé, que notre capacité hospitalière répond présent, que le nombre de personnes en réanimation a baissé, de peu», a affirmé le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Christophe Castaner, mercredi sur France 2.

«Il nous faut rester extrêmement vigilants, attentifs», a-t-il ajouté, avant le Conseil de défense. Et «personne ne peut prédire ni le pire, ni le meilleur».

Les hôpitaux restent fortement sollicités, comme le fait remarquer une note de la Direction générale de la santé de mardi.

«La situation épidémique est préoccupante avec la persistance de fortes tensions des services hospitaliers dans les régions de l'Est, conjuguée à une progression importante du virus et de la sollicitation de l'offre de soins dans les régions de l'Ouest, dans un contexte de circulation de plusieurs variantes du SARS-CoV2» (le virus apparu en 2019), indique la DGS dans cette note.

D'après cette branche du ministère de la Santé, «les effets sur le système de santé sont difficilement évaluables à ce stade».

Le nombre de patients hospitalisés en réanimation, atteints donc de formes graves, était mardi de 3.338, au plus haut depuis une semaine, et en progression de plus d'un quart par rapport à début janvier.

Quant au nombre de nouveaux cas, il dépasse 18.000 par jour en moyenne sur la semaine écoulée, loin au-dessus des niveaux nécessaires pour espérer tout relâchement des mesures contraignantes.

09h24: Le Japon a lancé aujourd'hui la première étape de sa campagne de vaccination contre le coronavirus, visant d’abord à protéger 40.000 employés de son secteur médical, à cinq mois de l’ouverture programmée des Jeux olympiques de Tokyo, reportés l’an dernier.

Les premières injections du vaccin de Pfizer/BioNTech, le premier à avoir été autorisé au Japon dimanche dernier, ont eu lieu mercredi matin dans un hôpital de la capitale. Le directeur de l’établissement, Kazuhiro Araki, a été le premier à être vacciné, sous l’oeil des caméras. « Le vaccin joue un rôle important contre le coronavirus. Donc j’ai pensé qu’en tant que directeur je devais montrer l’exemple », a déclaré M. Araki devant la presse.

Le Japon prévoit dans l’immédiat de vacciner sur une base volontaire 40.000 professionnels de santé en première ligne dans la lutte quotidienne contre le coronavirus. Selon les médias locaux, la moitié d’entre eux seront invités à signaler tout effet secondaire ou réaction au vaccin, administré en deux injections à trois semaines d’intervalle. Le gouvernement espère ensuite vacciner l’ensemble du personnel des services de santé du pays, soit 3,7 millions de personnes, d’ici mars. La vaccination des personnes de 65 ans et plus devrait quant à elle démarrer en avril, au mieux. Le gouvernement n’a pas encore détaillé le calendrier pour le reste de la population du pays, qui compte 126 millions d’habitants.

07h30: Un nouveau Conseil de défense est organisé ce  matin à l'Élysée. Emmanuel Macron fait le point alors que l'épidémie semble - pour l'heure au moins - être stabilisée dans une France qui jusqu'ici a réussi à échapper à un nouveau confinement. L'exécutif veut croire que sa stratégie est la bonne mais reste prudent face à la menace des variants brésiliens et sud-africain.

07h01 : Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés était en baisse ce mardi, ainsi que celui des patients en service de réanimation, mais les nouvelles hospitalisations étaient en hausse, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Les hôpitaux accueillaient 26.195 malades du Covid-19, dont 1857 arrivés ces dernières 24 heures. Lundi, ils étaient 26.478, dont 1431 nouvelles hospitalisations. Les services de réanimation, qui reçoivent les cas les plus graves, comptaient 3338 patients Covid, dont 323 arrivés depuis la veille. Lundi, ils étaient 3371 en réanimation (dont 306 entrées).

06h48: Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a dit "espérer que 2021 ne serait pas l’année des variants mais plutôt l’année de la victoire contre la pandémie", alors qu'il était interpellé par la députée LR des Alpes-Maritimes Marine Brenier lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale ce mardi. "J'espère que les Français et la population mondiale pourront retrouver leur joie de vivre et leur quotidien qui leur manquent tant" au cours de l'année 2021, a-t-il encore déclaré, avant de défendre à nouveau la stratégie de dépistage mise en place par le gouvernement.

06h11: Le Conseil scientifique gagne de nouveaux membres. Un décret paru ce jeudi au Journal officiel annonce la nomination de quatre nouvelles personnalités qualifiées au sein de cette instance: Catherine Chirouze, infectiologue Angele Consoli, pédopsychiatre Olivier Guérin, gériatre, président de la Société française de gériatrie Thierry Lefrançois, vétérinaire

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Vos réactions

Portrait de LesRipoublicains
17/février/2021 - 22h45
moije a écrit :

Les vétérinaires sont des docteurs tout aussi capables que ceux qui sont déjà au conseil !

De plus quand ils soignent un animal il  ne sait pas leur dire où il a mal !

= = = = = =

Oui bien sûr, et en plus, ils pourront remonter les doléances animales auprès de la présidence de la république. On n'arrête pas le progrès.

A force d'ouvrir les parapluies, de s'entourer d'une palanquée de personnes "compétentes", le signal perçu par les décideurs ne peut qu'être brouillé, car forcément, tout le monde ne tire pas la couverture dans le même sens.

Ce sont des règles de management de bon sens de ne pas s'entourer de plus de 10 personnes, maîtrisant chacune 4 sujets, sans quoi on ne peut espérer sortir de ces conseils une synthèse crédible et surtout cohérente.

Mais comme Macron est fier de s'entourer d'amateurs, on ne va tout de même pas le priver de son plaisir.

Portrait de LesRipoublicains
17/février/2021 - 22h32

Qui dit Covid dit aussi vaccins ...

Or dans la gueguerre des vaccins plus ou moins efficaces, je note un truc pour le moins bizarre, à propos du vaccin  Sputnik V que les russes commencent à vendre aux pays étrangers à la CEI, et que personne ne soulève parmi la stratosphère dans laquelle baignent nos élites.

Au 10 Février, les Russes ont vacciné moins de 4 millions de leurs compatriotes, soit 2.7 % de leur population (qui s'élève à 146 millions).Pourquoi veulent-ils vendre leurs vaccins alors qu'ils n'arrivent déjà pas à vacciner leur propre population ?

Sinon, pour relativiser notre classement "vaccination", sur 42 pays européens qui ont démarré la campagne de vaccination, co-co-ri-co, nous sommes remontés à la 30 ème place !

Quelle belle performance pour un pays qui se revendique être la 6° puissance mondiale.

Certes, si les russes sont derrière nous, ils ont tout de même réussi à sortir du chapeau un "vaccin", ce qui est loin d'être notre cas.

Portrait de LOIC 33
17/février/2021 - 08h31

Et on modifie le conseil sanitaire !!! mais comme ils ne décide de rien, c'est Jupiter, mais en 2022 ce ne sera pas lui qui décidera, alors il vaut mieux qu'il ne se trompe pas sur sa stratégie......