02/02/2021 15:02

Le président de la Fifa Gianni Infantino exclut de réclamer une vaccination prioritaire des footballeurs professionnels contre le Covid-19 pour faciliter les compétitions

Le président de la Fifa Gianni Infantino a exclu de réclamer une vaccination prioritaire des footballeurs professionnels contre le Covid-19 pour faciliter les compétitions, calquant sa position sur celle du Comité international olympique. "La priorité, en termes de vaccins, c'est bien évidemment que les personnes à risque et les soignants soient vaccinés en premier", a déclaré le patron de l'instance mondiale, invité au point-presse hebdomadaire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Venu soutenir la campagne de l'OMS pour un accès équitable à la vaccination, le dirigeant italo-suisse a souligné que les joueurs de football n'étaient "pas un public prioritaire", quand bien même la pandémie menace les calendriers sportifs. "Il est possible que l'on recommande la vaccination à un moment, mais tout cela se fera bien sûr en respectant l'ordre de distribution des vaccins", a insisté Gianni Infantino. Alors que la plupart des matches se tiennent actuellement devant des tribunes vides, le patron de la Fifa s'est montré optimiste à l'idée que le prochain Mondial de foot au Qatar se dispute "dans des stades combles" en novembre et décembre 2022. "Il faut que d'ici là le Covid-19 ait été éradiqué. Si nous n'y sommes toujours pas, je pense qu'on aura un problème beaucoup plus grave que la Coupe du monde", a-t-il ajouté.

Le débat sur une éventuelle "priorisation" des sportifs a pris de l'ampleur ces dernières semaines, à mesure que les doutes montaient sur la tenue des Jeux olympiques de Tokyo, du 23 juillet au 8 août prochain, ainsi que sur l'Euro de football en juin et juillet. Mais le CIO refuse de demander un accès prioritaire au vaccin pour les participants aux JO, qui aurait posé des difficultés à la fois pratiques et éthiques puisque la campagne vaccinale débute à un rythme très inégal selon les pays. L'instance olympique encourage néanmoins les athlètes "à se faire vacciner dans leur pays de résidence, dans le respect des directives nationales", une fois les doses "disponibles pour un public plus large". Chargée d'organiser l'Euro dans douze pays différents, un casse-tête vu les restrictions de circulation, l'UEFA a quant à elle repoussé à avril le moment de préciser ses mesures sanitaires, et n'a pas encore évoqué la question des vaccins.

Ailleurs sur le web

Vos réactions