15/12/2020 16:30

La maire de Marseille Michèle Rubirola officialise sa démission en évoquant son état de santé: "Je quitte mes fonctions (...) Je souhaite que Benoît Payan me remplace" - VIDEO

16h30: Le point sur ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Michèle Rubirola

La première femme maire de Marseille, Michèle Rubirola, a annoncé mardi avoir présenté sa démission en raison des épreuves de santé auxquelles elle fait face et a souhaité que son premier adjoint socialiste Benoît Payan lui succède.

« J’ai connu dès l’été les premières difficultés liées à ma santé. (...) Ces épreuves (de santé) limitent l’énergie que je peux mobiliser. Etre maire de Marseile c’est 300% de son temps », a déclaré Mme Rubirola dans une allocution depuis l’hôtel de ville de Marseille.

Moins de six mois après avoir été élue à la tête d’une union de la gauche baptisée « Printemps marseillais » qui avait mis fin à 25 ans de règne de la droite et de l’ex-maire Jean-Claude Gaudin, cette médecin de profession de 64 ans, préfère céder la place.

« J’ai toujours parlé de collectif et celui ou celle qui le mène doit être celui qui correspond le mieux au moment », a-t-elle insisté en proposant Benoît Payan comme successeur.

« Nous formons un binôme et je souhaite que notre binôme continue mais s’inverse et que Benoit devienne maire. C’est de son énergie et son expérience dont Marseille a besoin aujourd’hui », a-t-elle insisté.

« Il y a en médecine les spécialistes du temps long et les urgentistes. Je suis de la première catégorie. Et c’est de la seconde dont nous avons besoin à Marseille », a-t-elle poursuivi soulignant les défis immenses dans une des villes les plus pauvres de France où se conjuguent crise sanitaire, crise sociale et financière.

16h16: La maire de Marseille Michèle Rubirola s'exprime devant les journalistes depuis l'Hôtel de ville

"Je m'adresse à vous depuis la mairie de Marseille. Cette mairie est un symbole puissant"

"Notre majorité est diverse et engagée. Elle ressemble à Marseille", "L’élection a tourné la page d’une période trouble pour la cité phocéenne"

"J'ai mis toutes mes forces dans les batailles que nous menions de front. Depuis octobre 2020, les choses ont changé", "J'ai connu avant l'été des difficultés liées à ma santé (...) J’ai dû subir fin septembre une intervention chirurgicale"

La maire de Marseille Michèle Rubirola officialise sa démission lors de cette conférence de presse : "Je quitte mes fonctions". Je reste une femme engagée au service de ma ville (…) Je serai toujours aux côtés de mon équipe". "Ce n’est plus à moi de mener le collectif" pour la ville de Marseille

"Je souhaite que Benoît Payan me remplace" à la tête de la mairie de Marseille

16h01: La maire de Marseille Michèle Rubirola organise une conférence de presse depuis Marseille dans les prochaines minutes

14h33: Sa démission, qui doit être acceptée par le préfet, devrait entraîner un nouveau vote du conseil municipal pour lui choisir un ou une successeur(e). Un exercice périlleux pour la toute nouvelle majorité de gauche, qui avait réussi à ravir la mairie à la droite après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin (LR).

13h43: Depuis ses débuts à la mairie début juillet, Mme Rubirola s'est mise en retrait à plusieurs reprises, pour des vacances en août, pour une intervention chirurgicale en septembre et enfin, fin octobre, car elle était «cas contact» au Covid-19.

Pas à l'aise face aux caméras, elle laissait souvent la place à son premier adjoint, Benoit Payan, chef de l'opposition socialiste sous la dernière mandature de Jean-Claude Gaudin (1995-2020), qui devrait devenir maire par intérim.

Ce «tandem» déstabilisait ses adversaires politiques, dont le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier (LR), qui avait glissé à la presse en octobre: «Je ne veux pas discuter avec un duo mais avec la maire!».

Alors que les rumeurs sur une démission de la maire enflaient après un article du Monde rapportant que l'élue envisageait de partir après trois mois dans le fauteuil de maire, Michèle Rubirola et Benoît Payan avaient coupé court, dans une interview en duo à Libération fin octobre.

«Aujourd’hui, je suis ici et j’y reste», affirmait la sexagénaire, tout en glissant: «On ne sait pas ce qui va arriver, comme la maladie».

13h00: En juillet, en raison de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille) qui oblige à un vote par secteur dans ces trois villes, l'élection de Mme Rubirola s'était jouée au «troisième tour», c'est-à-dire au conseil municipal, au terme de plusieurs heures d'un suspense haletant, notamment pour s'assurer du soutien de la liste de gauche --concurrente du Printemps marseillais-- conduite par Samia Ghali, figure des quartiers populaires de la ville.

Faute de majorité absolue au premier tour de scrutin dans l'hémicyle du Vieux-Port, les tractations entre élus s'étaient poursuivies toute la journée du samedi 4 juillet, pour aboutir, in extremis, à l'élection de Mme Rubirola.

Une victoire inespérée pour cette femme, médecin dans les quartiers populaires, quasi-novice en politique, désignée pour rassembler la coalition de gauche hétéroclite du Printemps marseillais (Parti socialiste, Parti communiste, une partie des Insoumis, Ecologie-les Verts).

12h45: Médecin, élue écologiste, Michèle Rubirola est devenue en juillet dernier la première femme maire de Marseille, faisant basculer à gauche la ville tenue depuis 25 ans par le LR Jean-Claude Gaudin, après une saga électorale à rebondissements. Mme Rubirola, 63 ans, candidate de l'union de la gauche et des écologistes du Printemps marseillais, a obtenu la majorité absolue, 51 voix sur 92 conseillers, le RN s'étant abstenu, grâce au soutien de dernière minute de la sénatrice ex-PS Samia Ghali. 

Leader du Parti socialiste local, Benoît Payan avait renoncé à être tête de liste aux municipales pour permettre une vaste union de la gauche, d'une partie de la France Insoumise au PS.

12h41: La maire de Marseille Michèle Rubirola, élue le 4 juillet dernier, va démissionner de son poste, annonce ce midi la radio France Inter.

"Michèle Rubirola a convoqué une réunion de sa majorité pour laisser sa place de maire à son premier adjoint, Benoit Payan, et prendre la sienne", précisent nos confrères. Cette réunion devrait avoir lieu cet après-midi, à 14h30.

D'après nos confrères, elle prendrait le fauteuil de première adjointe à la mairie de Marseille. "L’une des explications à ce changement politique serait l’état fatigue de Michele Rubirola, lié à des soucis médicaux", indique France Inter. En septembre dernier, en raison d'une intervention chirurgicale, Michèle Rubirola avait dû s'absenter de son poste durant plusieurs semaines. A l'époque, Benoît Payan assurait l'intérim.

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Vos réactions

Portrait de Angelussauron
16/décembre/2020 - 20h05
LeGaulois a écrit :

Dans la vie, il y a les moutons smileysmiley et ceux qui se questionnent sur cette éventuelle magouille politique.

Lorsque l'on renonce au poste de maire pour raison de santé, on ne peut en aucun cas être en pleine capacité pour être 1ère adjointe.

 

Je ne parle pas de ça dans votre message ce n'est pas du tout ça la théorie complotiste que vous mettez (c'est ce qui concerne la mafia)

 

Je ne sais pas si elle est vraiment malade ou qu'elle ne veut pas du poste j'ai juste dis d'attendre car bon si elle décède dans 3 mois pour un cancer vous aurez l'air con.

Et 1ere adjointe c'est peut être juste le fait qu'elle aura toujours un pied dans la mairie malgré sa santé.

 

Portrait de turfin
16/décembre/2020 - 06h52

La classe. ..

 Voyant cela, bientôt ils vont me pousser à manifester en jaune alcoolisé avec un gros ventre ! 

Portrait de Angelussauron
16/décembre/2020 - 05h53
LeGaulois a écrit :

Oui, vraiment surprenant. Ou alors, étant donné qu'elle est très proche de la mafia marseillaise, elle a subit des pressions et elle quitte son poste pour s'échapper de ce bourbier.

Vous êtes vraiment un complotiste de 1ere. Chaque post que vous faites c'est un festival.

Un de ces jours vous aurez peut être raison ma foi il faut continuer et persévérer. Pour l'instant c'est plus Alésia que Gergovie pour vous. smiley

Portrait de Angelussauron
16/décembre/2020 - 05h48

On ne sait pas trop ce qu'elle a à part le fait qu'elle a subi une intervention chirurgicale. Elle a peut être un cancer et elle ne veut pas le dire.

Quand tu es une élue d'une aussi grosse ville tu te dois d'être à 200% et du coup elle ne pouvait pas l’être dû à ses problèmes de santé. J'ai pas forcément de la sympathie pour elle mais ça me parait prématuré de dire qu'elle l'a fait exprès.

Bref attendez avant de la juger aussi durement.

Portrait de Blanc Moussi
15/décembre/2020 - 17h32

C'est bizarre cette histoire,y'a une histoire de cul en dessous de ça ?!

Portrait de mikapat
15/décembre/2020 - 15h53

 Bonne décision, elle  reconnaît que la charge du mandat est trop lourde par rapport à son état de santé. C’est très honnête. Surtout une ville comme Marseille très difficile à gérer. Laissée à l’abandon depuis des années par un maire qui pense que Marseille c’est juste le Vieux port, en snobant tous les marseillais alentour. 

Portrait de Greenday2013
15/décembre/2020 - 15h13

J'en connais qui étaient présidents de la République, et qui ont continué malgré un cancer ou un AVC.

Portrait de lucieat
15/décembre/2020 - 14h11

C'était bien la peine de fêter ça en grande pompe ! être maire d'une ville aussi importante que Marseille ne s'improvise pas, quand on voit déjà le boulot pour un village,( du travail à temps plein plus les réunions plusieurs soirs par semaine jusqu'à tard la nuit !! ) Elle croyait quoi ? que c'était jute pour faire beau, la politique à ce niveau, il faut déjà avoir une certaine expérience au moins avoir été conseiller municipal pour connaitre la boutique ; c'est comme pour la présidence de la République, ce n'est pas pour les amateurs, c'est un vrai métier et il faut surtout que ceux qui entourent soient de valeur