09/12/2020 10:46

Certains indicateurs de suivi de l'épidémie de Covid-19 diffusés par Santé publique France connaissent une brusque variation mais cela est dû à des changements de calcul

Certains indicateurs de suivi de l'épidémie de Covid-19 diffusés par Santé publique France vont connaître une brusque variation mais cela est dû à des changements de calcul, pas à une dynamique de circulation du virus différente, prévient l'agence sanitaire.

D'une part, l'intégration des tests antigéniques rapides dans la base nationale Sidep (Système d'information de dépistage populationnel), qui ne comprenait jusqu'ici que les tests virologiques RT-PCR va modifier à la hausse le taux d'incidence, mais "la tendance de la dynamique de l'épidémie reste identique", prévient Santé publique France dans un communiqué.

Ce taux d'incidence, qui donne le nombre de nouveaux cas détectés sur sept jours pour 100.000 habitants, se situait à 86 au 4 décembre et la nouvelle méthode de calcul le fait grimper à 107 à la même date, du fait de la comptabilisation des tests antigéniques, indique-t-on à l'agence sanitaire.

Ces tests étaient déjà inclus dans le calcul des nouveaux cas quotidiens que SpF diffuse tous les soirs et qui stagne actuellement à une moyenne d'environ 10.000 par jour, alors que le gouvernement tablait sur 5.000 nouveaux cas par jour au 15 décembre pour alléger les restrictions sanitaires.

"Tous les résultats de tests, RT-PCR ou TAg (antigéniques), entrent dorénavant dans la production des indicateurs SI-DEP (taux d'incidence, taux de positivité et taux de dépistage)", annonce l'agence sanitaire. L'autre changement porte sur le taux de positivité (pourcentage de cas positifs sur le total des personnes testées) et le taux de dépistage (pourcentage de personnes testées par rapport à la population totale). Auparavant, Spf ne prenait en compte que les personnes testées positives ou négatives pour la première fois.

"Ainsi, étaient exclues les personnes multi-testées négatives avec comme conséquence une sous-estimation croissante au cours du temps du nombre de personnes testées", puisqu'il est désormais "fréquent qu'une même personne effectue plusieurs tests, notamment lorsque les précédents étaient négatifs", explique l'agence sanitaire.

Désormais, les personnes "re-testées positives pour la première fois depuis plus de 60 jours" et toutes les personnes testées négatives, même celles qui l'ont déjà été, sont intégrées. "Le risque de réinfection, qui est aujourd'hui considéré très faible mais possible après 60 jours, doit pouvoir être identifié", explique l'agence sanitaire.

Avec le nouveau calcul, le taux de positivité, qui se situait à 10,7% au 4 décembre sur les sept derniers jours, chute mécaniquement à 6,4% à la même date, car la base sur laquelle est calculée la proportion de tests positifs est plus large.

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Vos réactions

Portrait de LesRipoublicains
9/décembre/2020 - 14h44

Bizarrement, ce sont des changements de calculs qui améliorent les tendances.

Mais après tout, pour lancer le déconfinement le 15 Décembre comme voulu par Emmanuel Premier, il faut bien que les indicateurs s'améliorent, non ?

Cecic étant, à changer les modes de calcul sans arrêt, on change la perception des indicateurs. Ainsi, on est passé de plus de 22% de positivité au pic de Novembre à 16%, juste par un jeu d'écriture. Autre bizarrerie,  les calculs au sortir du confinement n'ont pas été revus. On était à 2%, on y reste !

Bref, pour un organisme d'état, ça ne fait pas très sérieux, ça ressemble plus à du bricolage pour donner l'impression que les choses s'arrangent. D'ailleurs, alors que soit disant on devrait compter plus de cas si ceux testés négatifs devaient le rester dans l'ancien calcul et celà, même si une même personne testée devenait positive, comment expliquer qu'avec ce nouveau mode de calcul, le ratio sur 4 semaines entre les anciens chiffres et les nouveaux baisse de 8% (ratio rapporté entre le nouveau et l'ancien calcul, à 1 jour d'intervalle seulement - entre mardi 8 et lundi 7 décembre plus précisément) ?

Soit les statisticiens de "Santé Publique France" sont des nuls, soit le gouvernement leur a demandé d'améliorer le bilan ...