19/11/2020 18:39

Procès Daval - Jonathann Daval : Le soir du drame "la colère de toutes ces années est sortie" - "Elle m'a mordu le bas, J’ai pété un câble, ça m'a mis hors de moi!"

19h38: L'audience reprend avec les questions des avocats des parties civiles.

Me Portejoie l'interroge sur l'alibi qu'il a construit: "Cette personne, ce n'était pas moi. Je suis dans un autre état", à ce moment-là. 

A la question de savoir pourquoi il n'a pas parlé à ses beaux-parents, Jonathann Daval répond: "Parce que sinon je perdais tout".

Et a la question de savoir pourquoi il a inventé l'histoire de complot familial, accusant son ancien beau-frère et ses beaux-parents, il rétorque: "Pour sortir de prison, pour sortir de cette situation".

17h16: Jonathann Daval évoque le moment où il a brûlé le corps de son épouse dans le bois d'Esmoulins.

Il explique avoir d'abord, la veille au soir, enveloppé son corps. Le lendemain matin, il a pris une bombe inflammable dans son garage. "Quand on met le feu à un corps, c'est pour effacer les traces", lance-t-il.

A la question de savoir s'il est resté quand le feu a pris:"Non aussitôt que le feu a pris, je suis parti... C'est dégueulasse", déclare-t-il, avant de pleurer.
Jonathann Daval avait préparé "un faux emploi du temps pour ne pas oublier sa version des faits face aux gendarmes"

16h21: Après une courte suspension, l'audience a repris avec les déclarations de Jonathann Daval. "Je me sens mieux qu'hier soir", a-t-il déclaré.

Jonathann Daval est revenu sur la soirée du drame. Après le dîner chez ses beaux-parents, il explique qu'il a bu un digestif "pour retarder le coucher". Son épouse Alexia lui propose une relation sexuelle, qu'il refuse. "Je savais que je n'allais pas pouvoir faire l’acte, explique l'accusé. C’était humiliant", indique-t-il. "Ca n'a pas toujours été comme ça, avant y avait de l'envie, mais ça s'était dégradé après notre mariage", ajoute l'accusé. 

Jonathann Daval continue en expliquant qu'il "veut partir de [sa] maison". "Je prends les clés de la voiture, elle ne veut pas me laisser partir".

Lors de cette dispute, le soir du drame, son épouse lui a "fait des reproches". "C'était dur", confie-t-il. "La colère de toutes ces années est sortie, et les mots qui continuaient de sortir"

Durant cette audience, Jonathann Daval déclare: Je lui ai donné la mort, oui. Quand on étrangle quelqu'un comme ça, c'est pour donner la mort"

Et de poursuivre: "Elle tombe dans les escaliers, Là c'est la panique, j'essaie de la réveiller, c'est trop tard." Avant de placer son corps dans le Nemo garé à l'extérieur, car "le coffre de la Audi" qui est dans le garage "est beaucoup plus haut"

"Je voulais cacher le corps pour ne pas la voir dans les escaliers", explique-t-il. Et d'ajouter: "J’aurais pu appeler les ambulances les gendarmes, mais je n'ai pas réagi comme ça. Je n'ai pas pris la bonne décision."

Jonathann Daval affirme que sa femme était violente et dominatrice:"Les coups, ça arrivait mais la plupart du temps, c’était de la violence verbale,. Des coups qui parfois me faisaient mal, des coups de pied, des coups de genou même la nuit quand je l’empêchais de dormir. Donc des fois, je faisais aussi chambre à part."

Et d'évoquer la dispute: "La morsure m’a mis hors de moi (...) J’ai pété un câble, ça m’a mis hors de moi!", confie Jonathann Daval, qui évoque un "effet cocotte minute". Avant de parler d'une douleur "physique et psychologique" face aux humiliations de son épouse.

Le lendemain de cette dispute, qui a été fatale, Jonathann Daval décide de "se débarrasser du corps". A la question "Vous pensiez arriver à vivre avec ça toute votre vie?", l'accusé répond: "Non. je pense qu'à un moment donné, de toute façon, avec toutes les traces que j'avais laissé, je savais très bien qu'ils allaient me retrouver"

Jonathann Daval, qui est en train de pleurer, déclare: "j'ai encore du mal à l'admettre, même aujourd'hui"

16h04: "J’ai peur que la cour d’assises soit trop glaciale pour que Jonathann libère sa parole", a déclaré Me Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann. "Je ne suis pas sûr que Jonathann soit la clef de son procès", a-t-il ajouté.

15h27: Un troisième expert est entendu, ce psychiatre évoque les troubles obsessionnels compulsifs dont souffrent Jonathann Daval. Pour lui, l'accusé présente "une personnalité de type obsessionnelle avec une agressivité refoulée". "Ce refoulement peut devenir explosif et on l’a vu au moment des faits".

13h20: L'audience est suspendue le temps de la pause du midi. Elle reprendra en début d'après-midi avec notamment les déclarations de Jonathann Daval au tribunal.

13h14: "Il ne dit pas toute la vérité, c’est parce qu’il veut garder une emprise sur nous", a déclaré le père d’Alexia

13h13: "Jonathann fait croire qu’il est dominé, mais c’est bien lui le dominant", a déclaré la soeur d’Alexia

11H36: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Interrompu mercredi soir après un «malaise vagal» de l’accusé en plein interrogatoire, le procès de Jonathann Daval devant les assises de la Haute-Saône a repris normalement jeudi matin après le feu vert des médecins.

L’audience a débuté à 09H30. L’accusé s’est installé normalement dans le box. «Je constate que vous allez mieux, j’ai un certificat médical qui m’informe que votre état de santé est compatible» avec l’audience, lui a dit le président de la cour, Matthieu Husson.

«Mercredi soir, je ne sais pas si c’était l’heure tardive ou si c’était la charge émotionnelle, mais l’interrogatoire n’a pas pu aller au bout mais vous avez pu au moins vous exprimer un minimum», a-t-il poursuivi.

L’interrogatoire se poursuivra et s’achèvera «cet après-midi», la matinée étant consacrée aux experts psychiatres, a précisé le magistrat.

L’accusé a passé la nuit en observation à l’hôpital de Vesoul, «en chambre carcérale», selon l’un de ses conseils, Me Randall Schwerdorffer.

Selon l’avocat général Emmanuel Dupic, malgré le retard pris dans les débats depuis le début du procès lundi, le verdict reste attendu vendredi.

Des auditions de témoins, prévues jeudi, sont reportées à vendredi matin, selon M. Husson. Jonathann sera aussi interrogé vendredi sur sa personnalité, a-t-il ajouté.

Son malaise s’est produit alors que le procès venait de rentrer dans le vif du sujet, avec deux moments extrêmement forts émotionnellement : les dépositions des parties civiles et l’interrogatoire de l’accusé.

Pris sous le feu roulant des questions du président Matthieu Husson qui le pressait d’expliquer sa relation douloureuse avec Alexia, Jonathann Daval a soudain blêmi, avant de s’effondrer, au bout d’environ trois quarts d’heure d’interrogatoire.

«Il a trop attendu avant de parler», a estimé Me Schwerdorffer. «Jonathann a besoin d’interagir dans la discussion, c’est pour ça que ça a marché lors de la confrontation (fin 2018, ndlr) (...) Quand on l’interroge, c’est stérile. Si on veut des réponses, les moyens doivent s’adapter», a-t-il prévenu.

Jonathann Daval est jugé depuis lundi pour le meurtre de sa femme Alexia. Le corps de cette employée de banque de 29 ans avait été retrouvé le 30 octobre 2017 dans un bois, à quelques kilomètres du domicile conjugal de Gray-la-Ville (Haute-Saône).

Cet informaticien aujourd’hui âgé de 36 ans a joué pendant trois mois les veufs éplorés, avant d’être interpellé. Après avoir présenté plusieurs versions des faits, il avait fini par reconnaître avoir tué Alexia lors d’une dispute.

Il avait aussi avoué avoir partiellement incendié son corps.

Avant son malaise mercredi, le frêle trentenaire, voix chevrotante étranglée par l’émotion, avait présenté ses «excuses», notamment aux parents d’Alexia pour leur avoir «pris leur fille», tout en qualifiant son geste de «pas excusable».

Il avait également réitéré sa dernière version des faits : il a tué Alexia lors d’une violente dispute conjugale, la rouant de coups avant de l’étrangler.

Le couple avait des difficultés à concevoir un enfant : Alexia suivait un traitement hormonal et Jonathann souffrait de troubles de l’érection.

«Il fallait absolument qu’on ait un enfant, tout était absolument fixé sur la grossesse: l’enfant, l’enfant, l’enfant», expliquait alors M. Daval quelques instants avant de s’évanouir.

09h34: L’audience a commencé en présence de Jonathann Daval, jugé apte par les médecins à poursuivre son procès

09h24: Jonathann Daval, qui a souffert d’un malaise vagal mercredi soir en plein interrogatoire sur le meurtre de sa femme Alexia, a reçu l’aval des médecins et son procès va pouvoir reprendre normalement devant les assises de la Haute-Saône jeudi, a déclaré à l’AFP l’avocat général. « C’est bon, officiellement un certificat médical de compatibilité a été donné et Jonathann Daval va au tribunal pour reprendre le procès », a déclaré Emmanuel Dupic. L’accusé a passé la nuit en observation à l’hôpital de Vesoul.

Selon l’avocat général malgré le retard pris dans les débats depuis le début du procès lundi, le verdict reste attendu vendredi.

« On continue sur le même déroulé. Une cour d’assises s’adapte aux événements », a poursuivi devant la presse M. Dupic. « Hier l’audience a été très forte en émotion. On va dérouler jusqu’à demain, journée où le verdict sera normalement rendu. »

Le malaise de Jonathann Daval s’est produit alors que le procès venait de rentrer dans le vif du sujet, avec deux moments extrêmement forts émotionnellement : les dépositions des parties civiles et l’interrogatoire de l’accusé. Pris sous le feu roulant des questions du président Matthieu Husson qui le pressait d’expliquer sa relation compliquée avec Alexia, notamment leur difficulté à concevoir un enfant, M. Daval a soudain blêmi, avant de s’effondrer, au bout d’environ trois quarts d’heure d’interrogatoire.

Les agents de l’escorte pénitentiaire l’ont alors sorti du box. Il a ensuite été conduit à l’hôpital de Vesoul où il a passé la nuit de mercredi à jeudi en observation.

Jonathann Daval est jugé depuis lundi pour le meurtre de sa femme Alexia. Le corps de cette employée de banque de 29 ans avait été retrouvé le 30 octobre 2017 dans un bois, à quelques kilomètres du domicile conjugal de Gray-la-Ville (Haute-Saône). Il encourt a réclusion criminelle à perpétuité.

08h33: Les médecins autorisent la reprise du procès de Jonathann Daval ce matin à 9h après son malaise hier soir et son transport en urgence dans un hôpital

06h50: Ce que l'on sait ce jeudi matin sur l'état de santé de Jonathann et le résumé de la journée

Alors qu'il était en plein interrogatoire sur le meurtre de sa femme Alexia, l'accusé a fait un malaise mercredi soir, poussant le président de la cour d'assises à suspendre les débats jusqu'à jeudi. M. Daval, qui comparaît depuis lundi devant les assises de la Haute-Saône pour meurtre sur conjoint, était interrogé depuis environ une heure par le président de la cour Matthieu Husson lorsqu'il a blêmi et s'est évanoui dans le box.

Les deux membres de l'escorte de l'administration pénitentiaire l'ont alors évacué du box. "Selon un premier diagnostic, il a fait un malaise vagal" mais son état de santé est "rassurant", a indiqué à l'AFP l'avocat général, Emmanuel Dupic, selon lequel M. Daval a été placé "en observation" à l'hôpital de Vesoul pour la nuit.

Le magistrat a tablé sur une "reprise du procès (jeudi) matin sans changement". M. Daval subira un examen médical "juste avant la reprise de l'audience pour garantir parfaitement ses conditions de santé", a-t-il ajouté. "Il a été immédiatement pris en charge () dans des conditions médicales optimum et tout a été fait pour que le procès puisse reprendre demain", a indiqué l'un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer. Selon lui, il était "trop tard pour faire un interrogatoire.

La journée a été très dense émotionnellement", a-t-il ajouté. Ce malaise est survenu alors que M. Husson notamment questionnait l'accusé sur les difficultés du couple à avoir un enfant. "Il fallait absolument qu'on ait un enfant, tout était absolument fixé sur la grossesse: l'enfant, l'enfant, l'enfant", expliquait alors M. Daval quelques instants avant de s'évanouir.

"Pour moi, étant donné que je ne pouvais pas avoir d'érection, même avec le traitement, entendre les reproches, que j'étais pas un homme Je m'éloignais d'elle, je fuyais la situation. Je faisais exprès de rentrer tard", a-t-il poursuivi, avant de s'effondrer un peu plus tard dans son box. Auparavant, M. Daval, qui s'exprimait véritablement pour la première fois depuis le début du procès, avait présenté ses "excuses" aux proches d'Alexia.

"Même si c'est pas excusable ce que j'ai fait", avait-il aussitôt ajouté, silhouette frêle et voix étranglée par l'émotion. Quant à la soirée du meurtre, survenue la nuit du 27 au 28 octobre 2017, il avait également maintenu la version livrée en fin d'instruction : Alexia lui demande un rapport sexuel qu'il refuse.

Une dispute éclate et "se termine dans l'escalier où je l'ai frappée, étranglée". Il a ensuite placé le corps dans son véhicule professionnel avant de le déposer le matin suivant dans un bois près de leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône).

Le corps d'Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, a été retrouvée deux jours plus tard.

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Vos réactions

Portrait de nina83
19/novembre/2020 - 08h42

Il est trop sensible ce ptit gars, trop pleurnichard aussi..... bon, le feuilleton continue, les journalistes doivent être contents, j'espère qu'il prendra le maximum.... pour que la famille d'Alexia puisse connaître "un peu" la paix..... pauvres gens, je les plains.

Portrait de jarod.26
19/novembre/2020 - 07h49

le daval nous fait le coup d'une malaise etc .. 

Portrait de Rustik
19/novembre/2020 - 07h35

Son surnom de tueur sera "la grosse chochote tueuse"smiley