23/06/2020 11:30

La famille de Cédric Chouviat lance un appel à Emmanuel Macron pour supprimer la clé d’étranglement dans la police - VIDEO

11h30: Le point sur ce qu'il faut retenir de la conférence de presse

La famille d’un homme de 42 ans mort des suites d’une interpellation en janvier à Paris a demandé mardi au président français Emmanuel Macron et au gouvernement d’agir résolument contre les violences policières et a réclamé la suspension des policiers mis en cause.

Le 3 janvier, Cédric Chouviat, un livreur en scooter de 42 ans, avait été victime d’un malaise cardiaque aux abords de la Tour Eiffel dans la capitale française après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers au terme d’un contrôle routier tendu, filmé par une quatrième fonctionnaire de police.

Transporté dans un état critique à l’hôpital, il était mort le 5 janvier des suites d’une asphyxie « avec fracture du larynx », selon les premiers éléments de l’autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui avait ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire ».

Selon une expertise judiciaire, il a dit à sept reprises qu’il étouffait lors de la vingtaine de secondes de sa mise au sol et de son menottage par des policiers désormais sous la menace d’une inculpation, selon une expertise judiciaire.

De leur côté, les quatre policiers mis en cause disent qu’ils « n’ont pas entendu » Cédric Chouviat répéter « j’étouffe » au moment de son interpellation, ont affirmé mardi leurs avocats.

« M. Chouviat était en train de résister à son interpellation, et c’est dans la lutte qu’il a tenu ses propos, à côté d’une voie de circulation, les quais de Seine, avec des bruits environnants et les bruits de la lutte: les policiers ne les ont pas entendus », a affirmé à l’AFP Me Thibault de Montbrial, avocat de deux d’entre eux.

Lors d’une conférence de presse mardi, Sofia Chouviat, la fille de Cédric Chouviat, a dit attendre une « réponse solennelle du président Emmanuel Macron » car « on ne comprend toujours pas pourquoi (les 4 policiers) n’ont pas été suspendus, on ne comprend pas pourquoi la technique d’interpellation », une clé d’étranglement, « n’a toujours pas été interdite ».

Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé l’abandon futur de cette technique début juin, mais elle reste autorisée en attendant la définition d’une méthode alternative.

La question des violences policières est revenue au premier plan en France dans le sillage d’un mouvement mondial déclenché par le meurtre aux Etats-Unis de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par un policier blanc.

Human Rights Watch a appelé dimanche Emmanuel Macron à annoncer des « réformes concrètes » afin de mettre fin aux « contrôles d’identité abusifs et discriminatoires » et au « racisme au sein des forces de l’ordre », au lendemain de nouvelles manifestations en France pour dénoncer les violences policières.

11h01: La famille de Cédric Chouviat tient une conférence de presse après la révélation des nouveaux éléments

"Au nom de la famille, je veux dire que, dans un moment très troublé et de grande colère face à la permanence des violences policières, nous souhaitons que chacun prenne ses responsabilités", a déclaré leur avocat

"Nous lançons un appel au calme et à la  responsabilité du Président de la République"

"C'est la responsabilité des pouvoirs publics qu'on entende une parole publique ferme et précise", "Je veux saluer la dignité de la famille, leur sens des responsabilités"

"Nous sommes dans un moment charnière dans l'histoire de notre pays. La France n'est pas les Etats-Unis, mais la France se rapproche des Etats-Unis, par la persistance des violences policières, par les logiques de déni qui accompagnent", a ajouté l'avocat. 

"Je voulais m'adresser au Président. On attend une prise de parole, qui pourra nous soulager. Depuis le 3 janvier, on est dans l'attente", a déclaré la fille de Cédric Chouviat, Sofia. "On attend une réponse mes frères et moi, ma mère. On ne peut plus vivre dans cette interrogation là".

La fille de Cédric Chouviat "ne comprend pas pourquoi les 4 policiers ne sont toujours pas suspendus". "On a un sentiment de peur, d'impunité", a-t-elle ajouté.

"Il faut que les techniques d'étranglement et le plaquage ventral ne soient plus utilisées" (avocat de la famille)

"Aujourd'hui, la famille est très soudée", a expliqué le père de Cédric Chouviat. "Cédric est mort le 3 janvier, pas le 5 janvier". "Cédric, on ne lui a laissé aucune chance. Pouquoi ? On ne sait pas (...) On n'a rien contre la police".

"Dimanche, c'était la fête des pères. Il me manquait un coup de fil : celui de mon fils", a continué son père, avec émotion. "Il faut arrêter la clef d'étranglement et le plaquage ventral".

"J'attends la justice. J'ai confiance en la justice", a indiqué sa mère, Doria Chouviat

"Il faut aider les policiers à ne pas devenir des meurtriers (...) Il faut les aider à savoir pourquoi ils sont là", a continué l'épouse de Cédric Chouviat

"Ce qui est arrivé à mon père peut m'arriver à moi aussi", a déclaré le fils de Cédric Chouviat qui a précisé "attendre une réaction d'Emmanuel Macron" concernant la mort de Cédric Chouviat.

10h22: Quatre policiers impliqués dans la mort de Cédric Chouviat ont été auditionnés en garde à vue le mercredi 17 juin, préalable à une éventuelle mise en examen.

Les fonctionnaires ont été entendus à la demande du juge d'instruction par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale). Celle-ci, en charge de l'enquête, a transmis au juge le résultat de ses investigations et interrogatoires. Il revient désormais au magistrat instructeur de décider d'une convocation des policiers en vue d'éventuelles poursuites.

10h18: Cédric Chouviat , mort à la suite d'un contrôle policier début janvier à Paris, a dit à sept reprises qu'il étouffait lors de la vingtaine de secondes de son interpellation par des policiers désormais sous la menace d'une mise en examen. «Arrête», «Je m'arrête», puis «J'étouffe» prononcé à sept reprises: tels sont les mots de M. Chouviat au cours des 22 secondes de son interpellation, selon une expertise datée du 21 avril, révélée par Le Monde et Mediapart et dont a eu connaissance l'AFP.

Pour reconstituer la scène, l'expert de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale a analysé treize vidéos de cette arrestation, neuf filmées par le livreur lui-même, trois enregistrées par un des quatre policiers présents au moment des faits et la dernière par un automobiliste.

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Vos réactions

Portrait de myckaelkel
23/juin/2020 - 21h20
laora a écrit :

Chouviat, Traoré : un black et un blanc malheureusement décédés lors d'interpellations. La preuve que le racisme n'est pas en cause là.D'ailleurs la famille Chouviat a le même avocat que la famille Traoré. Conséquences : ramener le débat sur les méthodes d'interpellation qui posent problème, plutôt que sur le Black lives matter. Si les USA ont un problème en la matière, on est bien d'accord que ce mouvement ne peut être calqué sur la France.

Mais les méthodes de commandos enseignées à des policiers ou gendarmes faudrait peut être revoir ça, on est pas encore en guerre de rues, avec des soldats face à face.

 

Et pourquoi changer la méthode, moi quand la gendarmerie me demande de m'arrêter je m'arrête...

Point barre.

Portrait de myckaelkel
23/juin/2020 - 21h18
sebachalon71 a écrit :

Il avait qu'à respecter la loi moi quand je me fais arrêter je respecte les forces de l'ordre et j'ai pas de souci

Voilà qui est clair, moi la gendarmerie me demande de m'arrêter je m'arrête....

Portrait de tchoobidoo
23/juin/2020 - 18h24 - depuis l'application mobile

Les forces nationales ne font que leurs job ! Donc forcément, face à un rigole qui pense être au dessus des lois ils pratiquent et font leurs travail ! Ils à voulu jouer ! Il as perdu ! Dommage pour lui ! Total soutient à nos forces nationales !

Portrait de Tampouille
23/juin/2020 - 17h06

C'est le monde à l'envers!!! Les familles de racailles qui donnent des interviews ..

Perso je me planquerai....

Portrait de mestoutou
23/juin/2020 - 16h50

C'est l'heure des familles nombreuses en ce moment!

Portrait de blek
23/juin/2020 - 14h25

Info LE POINT du 10 Janvier 2020 :

Selon nos informations, Cédric Chouviat faisait l'objet d'une annulation de son permis de conduire depuis le 2 octobre 2018. Il n'avait plus de points. Il était propriétaire de trois scooters qui ont tous été verbalisés à de très nombreuses reprises, notamment pour dépassement des limitations de vitesse, non-respect des feux rouges, stationnement gênant pompiers, trottoir ou piste cyclable. Au total, il devait près de 40 000 euros d'amende au Trésor public pour un total de 375 PV, pour la plupart majorés.

 

Portrait de Jiben79
23/juin/2020 - 13h23

Et moi je propose aux gens de se prêter aux contrôles sans vouloir jouer aux beaux, Rébellion, refus et compagnie, cela ne sert à rien. C'est drôle mais tout ceux qui se plaignent de leur traitement sont des personnes n'ayant pas respecté la loi....

Portrait de 550 Stuzen CZ
23/juin/2020 - 13h05
hummerH2 a écrit :

Curieuse mentalité de ces gens qui ne respectent pas les lois, qui ne respectent pas les forces de l'ordre, leur font outrage , se rebellent contre eux, puis viennent ensuite pleurnicher durant des lustres sur les malheureuses conséquences engendrées d'abord à cause  de leurs actes et comportements!

Pour maitriser ces contrevenants violents, la police et les policiers sont bien obligés d'effectuer quelques mesures comme cette fameuse clé étranglement que beaucoup voudraient voir aujourd'hui interdite.

 

Si vraiment cette technique est dangereuse, alors supprimons la, mais dans le meme temps les contrevenants violents eux continueront à pratiquer leur violence, et continueront à se rebeller contre les forces de l'ordre.

Alors si on supprime aux forces de l'ordre les moyens de maitriser ces contrevenants violents, dans le meme temps punissons beaucoup plus fortement ces comportements violents contre les policiers et gendarmes.

Aujourd'hui, outrages ou rébellion contre les forces de l'ordre ne sont punis dans les textes que de 6 mois de prison au maximum, mais dans les faits, pratiquement pas par la justice.

OK, interdisons cette clé d'étranglement, mais dans le meme temps, alourdissons très fortement les peines de prison contre les gens qui se rebellent violemment contre les forces de l'ordre, ils réfléchiront certainement 2 fois avant de se rebeller si ils savent que leur comportement aura des conséquences judiciaires lourdes !!!

 

 

Rien à rajouter. 

Portrait de sebachalon71
23/juin/2020 - 12h30

Il avait qu'à respecter la loi moi quand je me fais arrêter je respecte les forces de l'ordre et j'ai pas de souci

Portrait de Rustik
23/juin/2020 - 12h30 - depuis l'application mobile

Si il avait pas voulu jouer les cow boy, il serait encore vivant, tant pis pour lui

Portrait de hummerH2
23/juin/2020 - 11h49

Curieuse mentalité de ces gens qui ne respectent pas les lois, qui ne respectent pas les forces de l'ordre, leur font outrage , se rebellent contre eux, puis viennent ensuite pleurnicher durant des lustres sur les malheureuses conséquences engendrées d'abord à cause  de leurs actes et comportements!

Pour maitriser ces contrevenants violents, la police et les policiers sont bien obligés d'effectuer quelques mesures comme cette fameuse clé étranglement que beaucoup voudraient voir aujourd'hui interdite.

 

Si vraiment cette technique est dangereuse, alors supprimons la, mais dans le meme temps les contrevenants violents eux continueront à pratiquer leur violence, et continueront à se rebeller contre les forces de l'ordre.

Alors si on supprime aux forces de l'ordre les moyens de maitriser ces contrevenants violents, dans le meme temps punissons beaucoup plus fortement ces comportements violents contre les policiers et gendarmes.

Aujourd'hui, outrages ou rébellion contre les forces de l'ordre ne sont punis dans les textes que de 6 mois de prison au maximum, mais dans les faits, pratiquement pas par la justice.

OK, interdisons cette clé d'étranglement, mais dans le meme temps, alourdissons très fortement les peines de prison contre les gens qui se rebellent violemment contre les forces de l'ordre, ils réfléchiront certainement 2 fois avant de se rebeller si ils savent que leur comportement aura des conséquences judiciaires lourdes !!!