19/06/2020 16:46

Affaire Fillon. L’ex-procureure «regrette» que ses propos sur des « pressions » de sa hiérarchie dans l’enquête sur l’affaire Fillon aient été « déformés ou mal compris »

16h45: L’ancienne cheffe du parquet national financier Eliane Houlette a « regretté » que ses propos tenus le 10 juin lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur des « pressions » de sa hiérarchie dans l’enquête sur l’affaire Fillon, et qui ont suscité l’émoi, aient été « déformés ou mal compris ».

Mme Houlette « tient à ce qu’il soit bien compris que M. Fillon n’a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif », selon une déclaration à l’AFP transmise par son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

07h37: Le 10 juin dernier, Éliane Houlette, l’ancienne cheffe du parquet national financier (PNF), a été entendue par la commission d’enquête parlementaire consacrée à l’indépendance de la justice. Lors de son audition, Éliane Houlette s’est émue du «contrôle très étroit » qu’aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations. « Le plus difficile […] a été de gérer en même temps la pression des journalistes -mais ça, on peut s’en dégager- […] et surtout la pression du parquet général », a déclaré l’ex-procureure, partie à la retraite en juin 2019.

Elle a notamment évoqué « des demandes de transmission rapide » sur les actes d’investigation ou les auditions et a révélé avoir été convoquée par le parquet général qui plaidait pour que l’enquête soit confiée à un juge d’instruction. « On ne peut que se poser des questions, c’est un contrôle très étroit et c’est une pression très lourde », a-t-elle dit.

Ces déclarations étaient un peu passées inaperçues jusqu’à ce que le magazine Le Point s’en saisisse et publie un article mercredi 17 juin. Depuis, elles ont provoqué l’indignation de nombreuses personnalités politiques.

Le parti Les Républicains, qui a souvent dénoncé une « instrumentalisation » de la justice dans l’affaire Fillon, a évoqué des accusations « extrêmement graves ». Tous deux visés par des enquêtes du PNF, le RN et LFI ont, eux, vu dans ces « pressions » la preuve d’une justice aux ordres.

« L’ex-chef du pôle financier avoue avoir agi sous pression dans l’affaire Fillon. Responsable ? La chef du parquet qui a ordonné les perquisitions odieuses contre LFI (ordonnées en fait par le parquet de Paris, N.D.L.R.). La vérité est en chemin », a tweeté Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis. « Et dire que lorsque nous dénonçons l’instrumentalisation de la justice, certains nous traitent de complotistes… La vérité éclate et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », a commenté de son côté Marine Le Pen sur Twitter.

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Vos réactions

Portrait de Enrico Merguez
20/juin/2020 - 01h04
Voltaire . a écrit :

Ouhhhh la , les menaces qu’elle a dû avoir ! Peur d’être une future " suicidée " ?

Morlock prépare tes condoléances !

Portrait de 550 Stuzen CZ
19/juin/2020 - 17h00

Volte-face sur les conseils de son avocat.

Portrait de Milneufcentsoixantedix
19/juin/2020 - 12h06

L'élection était donc truquée et invalide.