23/05/2020 09:31

Isabelle Saporta, ex-journaliste de RTL, qui soutenait Cédric Villani dans sa conquête de la mairie de Paris quitte, déjà, la politique "avec amertume"

Dans un entretien accordé à Libération, Isabelle Saporta, ex-journaliste de RTL qui avait quitté la radio pour se lancer en politique et  qui soutenait l'ex-marcheur Cédric Villani dans sa conquête de la mairie de Paris quitte la politique avec amertume. Le choix du gouvernement de fixer le second tour des élections municipales au 28 juin aura été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Une décision qu'elle considère comme un "déni démocratique", alors que le monde est ébranlé par un "séisme sanitaire, économique et politique".

Ce "séisme", estime l'intéressée, constituait pourtant une occasion unique de faire émerger de nouvelles idées pour l'avenir. "Il faut prendre le temps de le penser ce monde d’après, de le construire ensemble, plutôt que de se lancer dans un sauve-qui-peut court-termiste qui ne fera qu’une chose: achever de dégoûter nos concitoyens de la politique (...) Après on s'étonne de la fracture avec les politiques et de l'abstention".

Et d'ajouer : "Qui pense aux gens qui ont tenu nos caisses ? Ramassé nos poubelles ? Ceux qu’on ne regarde jamais dans la rue, qui ont pris les transports en commun sans masque en pleine épidémie ? Le soir, ils retournaient en banlieue alors que les hôtels de la capitale étaient vides. On n’aurait pas pu les héberger ? Mieux vaut ne surtout pas se poser la question de toutes ces personnes qui font vivre Paris mais qu’on rejette tous les soirs en banlieues."Nous sommes collectivement en train de rater une étape, nous ouvrons la porte aux poujadistes. Vous pensez que Trump et Bolsonaro sont arrivés au pouvoir par hasard ?"

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de bib
23/mai/2020 - 10h36

Cette personne s'est fait vilipendée sur les réseaux sociaux du fait de son engagement politique, alors que ses chroniques et reportages sur RTL montraient bien son état d'esprit. Ces procureurs de pacotille ont des principes étriqués. Laissez les gens faire leur propre analyse.

M.Gantzer a cru qu'il serait suivi. Il s'est visiblement trompé.

M.Villani avait sans doute un programme intéressant pour Paris. Il a recueilli 6.7% des voix au 1er tour.

Chacun était libre d'aller voter au 1er tour. On ne risquait rien en prenant un minimum de précautions qui étaient connus à l'époque. On n'a que peu à parler pour voter. Et 5 maires sur 6 sont déjà élus dès le 1er tour...

Libre à Mme Saporta d'arrêter son engagement politique, mais cela ferait un soufflé de plus (on fanfaronne pour se dégonfler peu après).

Il y a 5 semaines pour prendre connaissance des candidats restant en course. Voter ne prend pas beaucoup de temps et chacun a 5 semaines pour se préparer à cet événement.

Les élus l'auront été légitimement. Les râleurs ne pourront que s'en prendre à eux-mêmes.