17/10/2019 08:23

Le roi du Maroc a gracié la journaliste Hajar Raissouni, condamnée à un an de prison pour "avortement illégal" et "sexe hors mariage"

Le roi du Maroc a gracié la journaliste Hajar Raissouni, condamnée à un an de prison pour "avortement illégal" et "sexe hors mariage", suscitant la joie sur les réseaux sociaux après des semaines de débat sur l'état des libertés individuelles dans le pays. La jeune femme de 28 ans, son fiancé et le médecin qui ont été graciés en même temps qu'elle, ont été libérés de la prison d'El Arjat, dans les environs de Rabat, quelques heures après l'annonce de la grâce royale, a constaté un photographe de l'AFP sur place.

Comme après sa condamnation le 30 septembre, la reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, a adressé un signe de la victoire aux médias venus l'attendre à la sortie de la prison. Elle n'a fait aucune déclaration après avoir retrouvé sa famille et ses proches. "Nous avons vécu dans un enfer (...) Merci Majesté" a déclaré le frère du médecin libéré au site Al yaoum24, lié au quotidien Akhbar Al-Yaoum.

La grâce a été motivée par "la compassion" et le "souci" du roi Mohammed VI de "préserver l'avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l'erreur qu'ils auraient commise", a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué. Le souverain a pris sa décision "sans entrer dans le débat souverain que les citoyens marocains mènent sur l'évolution de leur société et dans lequel se sont invités, de façon regrettable, certains étrangers, intellectuels, médias et ONG", a précisé une source gouvernementale à l'AFP.

La nouvelle de la libération d'Hajar Raissouni s'est propagée sur les réseaux sociaux au Maroc et à l'étranger, alors que le mot d'ordre #freehajar était devenu viral depuis son arrestation.

"Enfin, une bonne nouvelle!", "Les combats justes ne laissent pas indifférents", ont commenté les internautes. "Enfin une décision sage et joyeuse", a écrit sur Twitter Younes Maskine, le directeur de publication du journal Akhbar Al-Yaoum. "La lutte continue contre les lois draconiennes et sexistes", a déclaré la militante féministe Betty Lachgar. Depuis son arrestation, Hajar Raissouni dénonce un procès "politique" liés à l'engagement de ses proches et de son journal.

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Vos réactions

Portrait de Sergent tirailleur Highway

La vous vous trompez. Cette histoire est plus complexe. C'est une journaliste islamique et la justice marocaine a l'air de vouloir la faire tomber.

Portrait de GIGI
17/octobre/2019 - 16h54
tvor a écrit :

En 2019 , c'est complétement fou  qu'un roi ai le droit  "de vie ou de mort " sur ses sujets pour un avortement  , et le pire est que beaucoup applaudisse  genre " regardez comme c'est un bon roi " , comme l'autre d’Arabie qui tolère maintenant que les femmes puissent conduire , aller au cinema , et au stade voir un match de foot  . Voila encore de bons exemples concernant ce qu'impose  aux femmes cette religion et c'est nous qui serions les méchants face aux  provocatrices qui veulent  défier  notre mode de vie en portant le voile ............

Complètement d'accord avec vous! Respect pour les femmes qui luttent pour leur liberté et pour l'égalité.