10/02/2019 17:20

Pour le Ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner "les enregistrements de Benalla constituent "plus une affaire de cornecul qu'une affaire de James Bond""

Les enregistrements de Benalla constituent "plus une affaire de cornecul qu'une affaire de James Bond", a jugé dimanche le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Ce n'est pas une affaire d'Etat, c'est l'affaire d'un bonhomme qui manifestement a fait n'importe quoi et continue à faire n'importe quoi", a déclaré le ministre sur France Inter/Francetvinfo/Le Monde.

Le 31 janvier, Mediapart avait publié des extraits sonores d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, un ex-employé de LREM et gendarme réserviste, en date du 26 juillet. Les conditions de réalisation et d'obtention par Mediapart de ces enregistrement ont suscité immédiatement des interrogations.

Dès le lendemain, des journalistes tentaient de vérifier auprès de Matignon l'hypothèse d'une rencontre et d'une écoute réalisées chez la cheffe du Groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), un service sensible.

Dans un courrier transmis au parquet de Paris le 1er février, Matignon explique alors avoir mené de "rapides vérifications" qui n'ont pas confirmé cette "allégation", sans toutefois lever tous les doutes.

Le parquet a alors ouvert une enquête pour "détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations" et "atteinte à l'intimité de la vie privée".

La responsable de la sécurité du Premier ministre a été entendue pour savoir si les enregistrements ont été réalisés chez elle. "Un, je n'ai pas d'info et deux, elle l'a contesté", a déclaré dimanche Christophe Castaner. "La dame en question, la responsable, a dit que ce n'était pas chez elle à sa connaissance", a-t-il dit. Interrogé sur la possibilité que les enregistrements aient été réalisés par un service de police, le ministre à répondu par la négative.

"J'ai fait vérifier, il n'y avait pas d'enquête administrative, de renseignement administratif, sur M. Benalla", a-t-il assuré.

"Je ne sais pas qui l'a fait", "j'ai posé la question à mon ministère, il y a plusieurs types d'écoutes possibles - il y a celles qui sont judiciaires et il y a celles du renseignement administratif qui est très contrôlé - j'ai fait vérifier, ce n'est pas le cas", a-t-il insisté. "Je pense qu'on est plus dans une affaire de cornecul que dans une affaire de James Bond", a-t-il dit alors qu'on lui demandait s'il pouvait s'agir d'un "service étranger".

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Vos réactions

Portrait de Capri
10/février/2019 - 21h49

Imaginez le garde du corps d'Angela Merkel, de Theresa May... d'un autre chef d'Etat européen, allant tabasser des manifestants (opposants politiques), déguisé en policier... que ne dirait-on pas ?

Imaginez cette même personne, utilisant sa position (Cf. la fonction "réhaussée" sur sa carte de visite) pour négocier un contrat pour la sécurité d'un tycoon russe soupçonné de liens avec la mafia ?

Ce qui est abracadabrantesque ici, c'est la très forte légèreté avec laquelle E. Macron a géré ce sujet qui le touchait de près. N'importe quel employeur aurait licencié son employé pour faute lourde dès le mois de mai. Ça ne donne pas une bonne image de notre Présidence.

Portrait de La barakie
10/février/2019 - 20h46

Dans cette affaire de cornecul,lui c'est le troud'cul !

Portrait de mouetty
10/février/2019 - 17h35

C'est qui cornecul ? smiley