01/01/2019 00:42

Que faut-il retenir de l'intervention hier soir d'Emmanuel Macron pour les voeux... et les commentaires parfois violents de ses opposants ! Vidéo

Emmanuel Macron a adopté un ton pugnace et offensif pour ses voeux 2019 en appelant à "l'unité retrouvée" des Français après la crise des "gilets jaunes", qui démontre que la France n'est "pas résignée". Le chef de l'Etat a également utilisé des termes forts pour dénoncer "les porte-voix d'une foule haineuse" et affirmer, dans une allusion aux débordements des dernières semaines, que "l'ordre républicain sera assuré sans complaisance".

"Je suis au travail (...) Je crois en nous", a conclu le président qui a présenté durant un quart d'heure ses voeux debout, sans pupitre, en agitant beaucoup ses mains.

Ces deuxièmes voeux du quinquennat étaient très attendus au terme d'une année 2018 très difficile pour le président et l'exécutif, au plus bas dans les sondages après une succession d'épreuves, de l'affaire Benalla au conflit social des "gilets jaunes", en passant par les démissions de ministres de premier plan. A la même heure, les "gilets jaunes" avaient appelé à des rassemblements, notamment sur les Champs-Elysées, placés sous haute protection pour éviter des débordements.

Sans citer ces manifestants, Emmanuel Macron a évoqué "de grands déchirements et une colère qui venait de loin: colère contre les injustices, contre le cours d'une mondialisation parfois incompréhensible, colère contre un système administratif devenu trop complexe"...

"Cette colère a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements: nous ne sommes pas résignés. Notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d'être ensemble. Telle est à mes yeux la leçon de 2018", a-t-il ajouté. Mais "que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple (...) et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France", a-t-il dénoncé. - "Déni" - Il a également mis en garde contre le "déni flagrant de réalité" dans lequel "nous nous sommes installés": "On ne peut pas travailler moins, gagner plus, baisser nos impôts et accroître nos dépenses, ne rien changer à nos habitudes et respirer un air plus pur".

Le chef de l'Etat n'a pas fait de nouvelles annonces sociales, trois semaines après son allocution télévisée du 10 décembre au cours de laquelle il avait annoncé 10 milliards d'euros d'aides en faveur du pouvoir d'achat pour tenter de répondre aux demandes des "gilets jaunes". Cette absence de nouveaux gestes a été immédiatement critiquée par certains "gilets jaunes" mobilisés sur de nombreux sites en France. "Il a rallumé le feu, il a décrété qu'il ne ferait rien pour nous aider. S'il veut rien faire, on restera là comme on l'a décidé", a annoncé Marc, 40 ans, qui a regardé l'intervention avec une quinzaine de personnes près du Mans.

"Franchement, il est sourd, il ne montre aucun signe d'apaisement. Les gens vont continuer de plus belle", a averti Rabah, 52 ans, qui avait prévu de fêter le réveillon sur le pont d'Aquitaine à Bordeaux.

Les opposants de droite et gauche ont également critiqué les voeux d'Emmanuel Macron, dont "le ton un peu martial" va "sans doute renforcer la mobilisation" des "gilets jaunes", selon Adrien Quatennens, député LFI. "Ce président est un imposteur" et "un pyromane", a lancé Marine Le Pen dans deux tweets successifs. Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé qu'il écrirait aux Français "dans quelques jours" afin de préciser les contours du grand "débat national" qui sera lancé en début d'année.

Ce débat "doit nous permettre de parler vrai", a précisé le président, qui entend aller à la rencontre des maires, chargés de l'organiser partout en France. Il a cependant dénoncé la désinformation, les "manipulations" et les "intoxications" qui sapent selon lui la "confiance démocratique". "On peut débattre de tout" mais "débattre du faux peut nous égarer, surtout lorsque c'est sous l'impulsion d'intérêts particuliers".

Le chef de l'Etat a par ailleurs confirmé qu'il entendait lancer en 2019 les réformes de l'assurance-chômage, des retraites et de la fonction publique. Le début de 2019 recèle d'autres embûches, comme la mise en place de la prime d'activité d'une centaine d'euros pour les petits salaires. L'effet de l'entrée en vigueur du prélèvement à la source est une autre inconnue. Se jetant déjà dans la mêlée des prochaines élections européennes de mai, Emmanuel Macron a indiqué qu'il proposerait dans les prochaines semaines aux Français "un projet européen renouvelé"

. "Je crois très profondément dans cette Europe qui peut mieux protéger les peuples et nous redonner espoir", a-t-il assuré. Le président a préparé ses voeux alors que continuait à monter la controverse autour d'Alexandre Benalla, qui tourne au bras de fer entre l'Elysée et l'ex-chargé de mission. Ce dernier a assuré être resté régulièrement en contact avec le président après son licenciement pour faute grave cet été. Il "se venge (...) en entretenant tout un faisceau de contrevérités et d'approximations", a répliqué le palais présidentiel.

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Vos réactions

Portrait de fermla
1/janvier/2019 - 13h55
Daniel45300 a écrit :

Il est temps que tous ces anarchistes d'ultra-droite arretent de nous empêcher de circuler sinon c'est nous qui les chasseront ! 

Vous les trouvez aussi insupportables que des républicains royalistes ?? smiley

Portrait de jp91
1/janvier/2019 - 11h41
Daniel45300 a écrit :

Il est temps que tous ces anarchistes d'ultra-droite arretent de nous empêcher de circuler sinon c'est nous qui les chasseront ! 

vousd sortez d’où vous ?? anarchistes d'ultra droite  LOL !  décidément la gauche vous êtes indécrottable !   anarchistes = ultra gauche ne vous en déplaise

Portrait de jp91
1/janvier/2019 - 11h39
Daniel45300 a écrit :

Le vrai danger c'est les représentants auto-proclames des JG, il suffit de rechercher leur nom sur internet et voir les idées qu'ils portent.Ce sont les représentants de l'anarchisme d'ultra-droite.Hélas ils ne font que manipuler les pauvres gens tel une secte.Le réveil des lendemains qui chantent risque d'être difficile qu'en ceux qui vivent dans la précarité se rendront compte qu'ils n'ont été que l'objet de personnes voulant arriver à leur fin : la fin de la démocratie.

anarchistes et ultra droite ça n'existe pas : si anarchistes il y a c'est ultra gauche

Portrait de Lemat
1/janvier/2019 - 09h46
555 a écrit :

Pardon ? 

1/ 75% des français approuvent le mouvement des G.J

2/ 8 français sur 10 n'ont pas voté pour Micron donc il est minoritaire et ceci est factuel contrairement à vos 8% projetés.

3/ Votre obsession de "l'ultra-droite" discrédite tous vos commentaires. 

4/ Détaillez nous donc ces fameuses méthodes "ultra-droite" histoire de se payer une bonne rigolade en ce début d'année.  

5/ Arrêtez de flooder avec vos commentaires télégraphiés en direct du bureau de Castagangster. 

Vous savez ce qu'est l'ultra droite? C'est ce qui est à la droite de l'extrême droite, c'est à dire l'extrême gauche.

Donc les méthodes, vous les connaissez, c'est dire "les politiciens de droite sont tous des pourris, il faut les mettre en prison".