20/12/2018 07:01

Fronde des policiers : Hausse des salaires, primes... Les syndicats tombent d'accord en plein nuit avec le gouvernement sur une revalorisation du pouvoir d'achat

Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner et les trois principaux syndicats de gardiens de la paix ont conclu mercredi soir un accord de revalorisation salariale après une journée de contestation dans la police. "On a obtenu une avancée assez conséquente", a déclaré devant la presse le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, à l'issue de plusieurs heures de négociations place Beauvau.

Les syndicats ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 120 euros nets par mois pour les gardiens de la paix et les gradés. « Cet accord (…) ouvre la voie à une amélioration et une modernisation des conditions de travail et de rémunération des policiers », ont affirmé dans un communiqué le ministre de l’intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d’Etat Laurent Nuñez, précisant qu’une première revalorisation de 40 euros par mois interviendrait dès le 1er janvier. « C’est ce qu’on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d’achat », s’est félicité le secrétaire général d’Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, en sortant de plusieurs heures de tractations qui ont débuté mardi et se sont achevées tard mercredi soir.

Depuis le début de la semaine, le gouvernement cherche à désamorcer la fronde qui monte dans la police et avait promis de s’attaquer au « chantier » du paiement des millions d’heures supplémentaires en souffrance et de verser une prime exceptionnelle de 300 euros.

Rejoint par Unité-SGP-FO, le syndicat Alliance avait lancé pour mercredi le mot d'ordre "Fermons les commissariats" et demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel" d'urgence pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Le mouvement a donné lieu à des fermetures "symboliques" de commissariats et à une grève du zèle dans plusieurs villes.

La grogne s'était également fait sentir mercredi matin aux aéroports parisiens de Roissy et d'Orly où des fonctionnaires de la Police aux frontières ont appliqué un contrôle scrupuleux des passeports en soutien à leurs collègues. De longues files d'attente s'étaient formées mais aucun vol n'a été retardé.

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Vos réactions

Portrait de soly
20/décembre/2018 - 22h48
B612 a écrit :

Sans défendre les CRS et forces de l'ordre sur l'utilisation disproportionnée de la force dans le cas des Gilets Jaunes, je crois plutôt que dans le cas des quartiers, c'est parce qu'ils ont des consignes de temporiser ou qu'ils n'ont pas les consignes. C'est un manque de courage politique. Pour les manifs de Gilets Jaunes, ils ont apparemment eu carte blanche sur l'utilisation de la force et des moyens à leur disposition, et il ne se sont malheureusement pas privés.

Les gouvernements ont la hantise d'émeutes comme en 2005, parce que si les quartiers flambent, l'Etat n'a pas les moyens d'y faire face, et pour le coup je crois qu'il sera vraiment en danger.

Je suis aussi d'accord que l'Etat a peur des émeutes en banlieues.

C'est clair que dans les zones de non droit ils n'iront pas utiliser une grenade. Car si une racaille y laisse une main ou un œil, tous les journaux, et les associations anti blancs, crieront à la bavure, ou au racisme.

C'est plus facile d'estropier, et donc d'handicaper à vie, un Gilet Jaune. J'espère que l'Etat sera condamné pour ces actes.

 

Portrait de B612
20/décembre/2018 - 20h55

Merci quand même les Gilets Jaunes. Quel paradoxe n'est-ce-pas. Ce qui a eu pour effet de décupler leur colère...

Portrait de B612
20/décembre/2018 - 20h49
soly a écrit :

Exactement.

Quand on voit que certains GJ y ont perdu un œil ou une main. Que certains Gilets Jaunes sont défigurés ou estropiés à vie. Que certains Gilets Jaunes ont des blessures de guerre. Ces policiers sont moins fort dans les zones de non droit où il n'ont pas le courage de rentrer...

Sans défendre les CRS et forces de l'ordre sur l'utilisation disproportionnée de la force dans le cas des Gilets Jaunes, je crois plutôt que dans le cas des quartiers, c'est parce qu'ils ont des consignes de temporiser ou qu'ils n'ont pas les consignes. C'est un manque de courage politique. Pour les manifs de Gilets Jaunes, ils ont apparemment eu carte blanche sur l'utilisation de la force et des moyens à leur disposition, et il ne se sont malheureusement pas privés.

Les gouvernements ont la hantise d'émeutes comme en 2005, parce que si les quartiers flambent, l'Etat n'a pas les moyens d'y faire face, et pour le coup je crois qu'il sera vraiment en danger.

Portrait de Christian8430
20/décembre/2018 - 14h03

Bonjour , je pense que cette reconnaissance envers les policiers tombe à pic , comme si le gouvernement , ne pouvait faire autrement. Il est vrai qu'en ce moment le gouvernement dit amen à presque tout. Il serait juste de voir les policiers reverser une quote -part aux  gilets jaunes  , au moins leurs dires merci, en tapant moins fort lors des nouvelles manifs.

Portrait de soly
20/décembre/2018 - 12h13
Azérol a écrit :

Mais bien sûr très facile de s'en prendre aux GJ. Mais c'est tout autre lorsqu'il faut faire régner l'ordre dans les cités de banlieues, la ça prend ses jambes à son coup et ça dégage vite fait, quel courage ...

Exactement.

Quand on voit que certains GJ y ont perdu un œil ou une main. Que certains Gilets Jaunes sont défigurés ou estropiés à vie. Que certains Gilets Jaunes ont des blessures de guerre. Ces policiers sont moins fort dans les zones de non droit où il n'ont pas le courage de rentrer...

Portrait de Cliff
20/décembre/2018 - 12h13

En PLEINE nuit, c'est la nuit qui est pleine, donc féminin.

Personne ne relis les articles ?

Portrait de soly
20/décembre/2018 - 12h05
Azérol a écrit :

Mais bien sûr très facile de s'en prendre aux GJ. Mais c'est tout autre lorsqu'il faut faire régner l'ordre dans les cités de banlieues, la ça prend ses jambes à son coup et ça dégage vite fait, quel courage ...

Exactement.

Quand on voit que certains GJ y ont perdu un œil ou une main. Que certains Gilets Jaunes sont défigurés ou estropiés à vie. Ces policiers sont moins fort dans les zones de non droit...

Portrait de mestoutou
20/décembre/2018 - 11h49
Azérol a écrit :

Mais bien sûr très facile de s'en prendre aux GJ. Mais c'est tout autre lorsqu'il faut faire régner l'ordre dans les cités de banlieues, la ça prend ses jambes à son coup et ça dégage vite fait, quel courage ...

exactement !

Portrait de mestoutou
20/décembre/2018 - 10h33

Qui sont les dindons de la farce macroniste?

Bien sûr ce sont les GJ, d'un claquement de doigts le gouvernement octroi une augmentation de salaire jusqu'à 120 euros mois d'ici 2020, et par contre une espèce de prime mensuelle plus ou moins traficoter pour nos GJ au bout d'un mois de gazage et coups de bâton (pour certains)!!!

Pas mal la france mais.... vive la france !

   
Portrait de Harriet
20/décembre/2018 - 09h38
tobian a écrit :

   Et qu'est-ce qu'on dit aux Gilets jaunes?

En effet !

Et maintenant il faudra expliquer aux personnels soignants pourquoi il est possible de revaloriser le salaire/payer les heures supplémentaires qu'on leur doit, aux forces de l'ordre et pas à eux !

M'est avis que l'état n'est pas près de ranger le chéquier !  smiley 

Portrait de soly
20/décembre/2018 - 08h51
la voie a écrit :

le pouvoir ne peut pas se permettre de ne pas avoir sa police aux ordres....

Maintenant que la police a obtenu, le reste de la fonction publique va suivre

C'est clair, chacun veut maintenant sa part du gâteau.

La police, après avoir gazé, frappé  voire estropié certains Gilets Jaunes, maintenant ils ont les mêmes revendications....

J'imagine : "Puisque les Gilets Jaunes ont obtenu quelque chose, nous aussi on veut"... Ah la jalousie c'est pas beau... ils devraient remercier les Gilets Jaunes...