15/12/2016 14:48

"Sans aucun doute": Julien Courbet et l'ex-PDG de TF1 Patrick Le Lay condamnés pour atteinte à la vie privée

L'animateur Julien Courbet et l'ancien PDG de TF1 Patrick Le Lay ont été condamnés jeudi à Caen à des amendes de respectivement 6.000 et 3.000 euros pour atteinte à la vie privée après la diffusion d'un témoignage en caméra cachée dans l'émission "Sans aucun doute".

Julien Courbet a été condamné par le tribunal correctionnel de Caen à 6.000 euros d'amende pour "complicité d'atteinte à l'intimité de la vie privée par captation ou transmission des paroles d'une personne", et "complicité d'atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation ou transmission de l'image d'une personne, le 8 juin 2006 à Paris".

Patrick Le Lay a lui été condamné à 3.000 euros d'amende pour "utilisation d'un document ou enregistrement obtenu par atteinte à la vie privée d'autrui le 23 juin 2006". Il est reproché à l'émission grand public d'avoir diffusé les images et les paroles de la belle-mère d'un homme qui cherchait à récupérer sa fille, dont il avait pourtant obtenu la garde, après une séparation douloureuse.

Le père, âgé de 41 ans, avait contacté l'émission pour tenter de revoir sa fille, après plusieurs décisions de justice en sa faveur. Il avait filmé sa belle-mère, par le biais d'une caméra cachée, en se rendant à son domicile dans le Calvados.

Cette dernière avait également été enregistrée par téléphone, selon elle à son insu, par une journaliste de l'émission. Bien que son visage avait été flouté lors de la diffusion, elle avait été reconnue par des proches et des collègues de travail.

Le ministère public avait requis 1.000 euros d'amende à l'encontre du père, 2.000 euros contre la journaliste et 10.000 et 15.000 euros respectivement contre Julien Courbet et Patrick Le Lay.

Le père a été condamné à 1.000 euros avec sursis pour "atteinte à l'intimité de la vie privée par captation ou transmission des paroles d'une personne", et "atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation ou transmission de l'image d'une personne". Une journaliste de l'émission, également poursuivie pour complicité, a été condamnée à 1.500 euros d'amende.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Pepe41
15/décembre/2016 - 15h01 - depuis l'application mobile

Toute vérité n'est pas bonne à dire

Portrait de brems
15/décembre/2016 - 13h43

Honteux ! Pays bien pourri ! Quand on en arrive à s adresser à une emission pour faire valoir ses droits c est parce que personne d autre n a aidé. 

Portrait de Fakrys
15/décembre/2016 - 13h15

l'incroyable mauvaise foi: elle aurait été reconnue... ben oui donc on ne peut PLUS rien passer de flouté dans ces cas là! et il faut croire sur parole.

censure aux caméras cachées, vraiment cachées, au journalisme d'investigation derrière ça: si on ne peut plus passer PERSONNE de flouté car soi disant reconnu!!!