Affaire Hollande/Gayet: Le garde du corps du Président, alias le "porteur de croissants", perd une nouvelle action en justice

Le garde du corps de François Hollande, qui a été surnommé le "porteur de croissants" au moment de la révélation de la relation entre l'actrice Julie Gayet et le chef de l'Etat, a perdu jeudi une nouvelle action en justice.

A la suite de premières publications de sa photo et de son prénom, il avait déjà poursuivi plusieurs journaux à qui il reprochait d'avoir révélé son identité, poursuites qui ont échoué pour des raisons de procédure en novembre 2014.

Puis en décembre de la même année et en février de la suivante, Le Point et Closer ont de nouveau évoqué l'officier de sécurité du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) et publié, pour le magazine people, des photos le montrant accompagnant Julie Gayet.

Si les poursuites ont cette fois été validées par le tribunal correctionnel de Paris dans la forme, elles ont échoué sur le fond.

Les juges ont estimé d'une part que les éléments publiés n'entraient pas dans le cadre du texte sur lequel se fondent les poursuites, qui "incrimine la seule révélation de l'identité au sens de l'état-civil", et d'autre part qu'il n'y avait pas de "révélation".

Et ce, car "depuis 2012 et même avant" l'élection présidentielle "où il était déjà le garde du corps de François Hollande" l'officier de sécurité est apparu sur de nombreuses photos dans la presse, et début 2014 sur les fameux clichés de la rue du Cirque, qui jouxte l'Elysée.

Les prévenus ont ainsi été relaxés et le garde du corps débouté. Une "déconfiture", a plaisanté en prenant connaissance de l'issue du procès un avocat parisien en visant l'officier qui s'est vu surnommé dans la presse et par l'ancienne compagne du président, Valérie Trierweiler, "le porteur de croissants".

Dans le cadre de la première procédure qu'il avait engagée, le garde du corps avait fait valoir que le sac qu'il portait ne contenait pas des viennoiseries, mais des documents.

La "révélation de l'identité d'une personne dont l'anonymat doit être protégé", est un délit passible d'une amende de 15.000 euros.