05/11/2015 10:41

René Girard, philosophe et académicien français, est décédé à l'âge de 91 ans

Le philosophe et académicien français René Girard est décédé mercredi à l’âge de 91 ans aux Etats-Unis, a annoncé l’université de Stanford où il a longtemps enseigné.

«Le renommé professeur français de Stanford, l’un des 40 immortels de la prestigieuse Académie française, est décédé à son domicile de Stanford mercredi des suites d’une longue maladie», a indiqué l’université californienne dans un communiqué.

Largement traduite, souvent admirée hors de nos frontières, comme aux Etats-Unis ou en Italie, l’oeuvre de René Girard reste assez mal connue du grand public en France. «Pour un intellectuel qui a longtemps été considéré comme un auteur à contre-courant et atypique, l’élection à l’Académie est une forme de reconnaissance», déclarait-il au quotidien La Croix le 15 décembre 2005, jour de sa réception à l’Académie française.

«Je peux dire sans exagération que, pendant un demi-siècle, la seule institution française qui m’ait persuadé que je n’étais pas oublié en France, dans mon propre pays, en tant que chercheur et en tant que penseur, c’est l’Académie française», avait-il expliqué ce jour-là dans son discours devant les Immortels.

S’il était parfois négligé en France, ses livres traduits dans le monde entier «ont offert une vision audacieuse et vaste de la nature, de l’histoire et de la destinée humaine», selon l’université Stanford.

Girard a commencé sa carrière en tant que théoricien littéraire fasciné par toutes les sciences sociales: histoire, anthropologie, sociologie, philosophie, religion, psychologie et théologie. «Il a influencé des écrivains tels que le prix Nobel J.M. Coetzee et l’écrivain tchèque Milan Kundera même s’il n’a jamais joui du cachet de ses pairs structuralistes, post-structuralistes, déconstructionistes et autres», poursuit le communiqué de Stanford.

Il était l’auteur d’ouvrages comme Mensonge romantique et vérité romanesque (1961), La Violence et le Sacré (1972), Shakespeare, les feux de l’envie (prix Médicis essai 90), Je vois Satan tomber comme l’éclair(1999) ou Celui par qui le scandale arrive (2001).

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Vos réactions

Portrait de Patrick83
20/novembre/2015 - 05h12
Dr Dutreuil a écrit :

A son age le coeur est fragile !

Repose en paix mon ami !

Bien d'accord avec toi
Portrait de Patrick83
20/novembre/2015 - 05h12
Shunshine a écrit :
Une bien triste nouvelle
smiley
Portrait de Patrick83
20/novembre/2015 - 05h12
Qu'il repose en paix