L'Autorité de la concurrence se montre moins réticente à un éventuel passage de LCI en clair

L'Autorité de la concurrence se montre moins réticente à un éventuel passage en clair de LCI, la chaîne d'info du groupe TF1, dans un nouvel avis publié mercredi.

Le CSA, qui avait refusé en 2014 le passage de LCI sur la TNT gratuite, doit se prononcer à nouveau d'ici la fin de l'année sur son cas. Il a donc sollicité l'autorité une nouvelle fois sur le sujet, qui a émis moins de réserves que dans son premier avis de juin 2014.
Le CSA avait motivé son refus par la crainte d'une déstabilisation des deux chaînes d'info existantes, BFMTV (NextRadioTV) et iTÉLÉ (groupe Canal+), l'arrivée d'une troisième chaîne risquant de capter une partie de leurs recettes publicitaires.
Dans son nouvel avis, qui est seulement consultatif, l'Autorité de la concurrence maintient sa proposition initiale d'interdire à TF1 et LCI de coupler leurs espaces publicitaires et de faire la promotion des programmes de l'autre chaîne.
Mais la "mise en oeuvre" de ces deux mesures, qui étaient destinées à éviter le déséquilibre du marché de la publicité, "pourrait être rendue plus flexible", indique cette fois l'Autorité dans un communiqué.
Elle propose à présent au CSA d'instaurer une "clause de rendez-vous", qui lui permettrait, "si nécessaire, d'adapter, voire de cesser leur mise en oeuvre dans les dix-huit mois à deux ans" après le passage de LCI en clair.
Pour justifier cet assouplissement, elle dit avoir pris en compte "des modifications récentes et à venir dans le secteur, qui sont dans l'ensemble de nature à relativiser l'impact concurrentiel" d'un tel changement.
Contacté, le groupe TF1 n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le CSA doit se prononcer à nouveau avant la fin de l'année sur le passage sur la TNT gratuite de LCI, de Paris Première (groupe M6) ainsi que Planète+ (groupe Canal+), actuellement accessibles par abonnement sur la TNT payante.
Dans son avis, l'Autorité estime que le passage en clair de Paris Première et de Planète+ ne poserait de problème ni pour le marché publicitaire, ni pour le marché des contenus.
Pour LCI, comme pour la chaîne culturelle Paris Première, le réexamen de leur dossier par le CSA est une seconde chance, après l'annulation par le Conseil d'Etat de la décision initiale du gendarme de l'audiovisuel pour une question de procédure.