14/03/2015 10:36

Dropped: Le point complet sur l'enquête de la justice sur place et les dernières hypothèses

Jusqu'ici, les légistes argentins ont procédé à des prélèvements et des relevés post mortem sur les corps afin de les comparer avec les données médicales qu'apportent les hommes de l'IRCGN, un médecin légiste, un dentiste et un spécialiste en empreintes digitales.

"Leur objectif est d'appuyer l'équipe argentine en apportant des éléments médicaux de comparaison, ce sont des experts en catastrophes aériennes qui par exemple ont travaillé sur le crash de l'avion d'Air Algérie au Mali", a dit le lieutenant-colonel Laurent Lesaffre, de l'ambassade de France à Buenos Aires.

Les corps calcinés étant méconnaissables, il faudra des tests ADN, des données dentaires ou chirurgicales pour identifier les victimes.

Avant de boucler leurs valises pour la France, Philippe Candeloro, le nageur Alain Bernard, la cycliste Jeannie Longo, la snowboardeuse Anne-Flore Marxer et huit salariés de la maison de production Adventure Line Production (ALP), qui réalisait en Argentine une série d'émissions de téléréalité pour TF1, ont livré leur témoignage au juge Daniel Herrera.

Bernard et Candeloro ont relaté au magistrat comment ils ont assisté, impuissants, à l'accident, et vu brûler les deux appareils où se trouvaient la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat, le boxeur Alexis Vastine, cinq salariés d'ALP et les deux pilotes argentins. Dans un pays où la lenteur de la justice est souvent critiquée, le magistrat a multiplié les auditions jeudi à leur hôtel pour permettre à l'équipe de "Dropped" de quitter l'Argentine au plus vite.

ALP tournait dans la province de La Rioja le deuxième épisode d'une série de quatre émissions, après un tournage dans la région d'Ushuaïa, dans le sud de l'Argentine, et avant de mettre le cap sur la Namibie et le Népal.

"Dropped" mettait en scène des sportifs de haut niveau, largués dans des zones isolées et devant retrouver la civilisation en moins de 72 heures. Sur le lieu de l'accident, à Villa Castelli, des experts aéronautiques français du Bureau enquête analyse (BEA), du motoriste Turbomeca et d'Eurocopter, analysaient les carcasses calcinées des hélicoptères, des Écureuils de facture récente (2010) qui se sont télescopés en plein vol.

Tenus au secret de l'enquête, ils n'ont fait aucun commentaire. Après un travail de terrain, ils continueront leurs investigations dans un laboratoire de Buenos Aires, avec leurs confrères de l'aviation civile argentine.

Alors que la thèse de l'erreur de pilotage est privilégiée par les spécialistes de l'aéronautique interrogés par l'AFP, la femme d'un pilote tué dans l'accident s'est montrée sceptique.

"Je ne pense pas que c'était une erreur humaine, en tout cas pas de sa part. Il était très expérimenté", a déclaré Azucena Agüero, l'épouse de Juan Carlos Castillo, un ancien pilote de l'armée.

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