12/01/2015 09:39

Reportage dans les coulisses de la grande marche: Voici comment les médias du monde entier ont travaillé

Caméras sur des grues, camions satellite par dizaines, bataille pour les balcons, équipes à motos et présentateurs vedettes pour assurer des heures de direct: Paris a été dimanche sous l'oeil des télés du monde entier, qui ont déployé des moyens exceptionnels pour couvrir la grande "marche républicaine".

Les médias ont dû organiser en moins de 48 heures la couverture de ce rassemblement historique, en présence du président français, François Hollande, et d'une soixantaine de chefs d'État, de gouvernement et d'organisations internationales. A 55 mètres de haut, dominant toute la place de la République, une nacelle fixée sur une grue, où s'est installé pour la journée un cameraman de France 2, a symbolisé la mobilisation médiatique.

En tout, plus d'une quarantaine de télés françaises et internationales étaient sur place. Nombre d'entre elles ont planté leurs caméras sur une grande estrade place de la République, d'où partait une forêt de câbles.

"C'est énorme, au niveau maximum en nombre de journalistes et de satellites", a commenté Bill Neely, correspondant de la chaîne américaine NBC. "C'est probablement un des événements les plus couverts par les médias depuis une décennie en Europe", a estimé Dana Lewis, reporter pour FoxNews et NBC.

"Même si ce n'est pas comparable au 11 septembre, l'attention des médias est énorme", a-t-il souligné, probablement parce que les pays occidentaux voient ces événements "comme le début de quelque chose".

La chaîne américaine CNN a fait venir pour un long direct ses deux présentateurs stars, Christiane Amanpour et Jake Tapper, avec sur le terrain plus d'une quarantaine de personnes, 8 caméras et 3 camions de transmission.

"La dernière fois que j'ai vu autant de presse, c'était pour la réélection d'Obama en 2012", a expliqué Jake Tapper à l'AFP.

Très vite, les chambres d'hôtels des alentours, précieuses pour les vues en hauteur qui permettent de montrer l'ampleur de la foule, ont été très recherchées, tout comme les appartements des particuliers qui proposaient leurs logements.

"Tous les points de vue en hauteur ont été pris d'assaut, notamment par les médias américains", a raconté Henry Bouvier, adjoint vidéo à la rédaction en chef de l'AFP.

L'agence a, elle aussi, loué des chambres et fait jouer le réseau de ses journalistes pour avoir de bons emplacements dans le quartier.

La télé japonaise NHK est venue avec quatre équipes avec caméras, son plus gros dispositif pour un seul événement en France. Même la télévision d'État chinoise CCTV a couvert la marche. La britannique Sky News a mobilisé une vingtaine de personnes, le groupe de transmission audiovisuel espagnol Overon 15, la chaîne belge VTM 8, l'allemande RT une douzaine et la RAI une dizaine. Présentes également, des chaînes de Dubaï, Arabie saoudite, Irak, Algérie...

A Londres, BBCNews a accordé dès le matin une très large couverture à la marche.

TF1 avait une quarantaine de personnes sur le pont pour un direct de 13H00 à 19H00.

"A événement exceptionnel, dispositif exceptionnel et antenne exceptionnelle", a commenté Nicolas Charbonneau, son directeur adjoint de l'information. Chargée de fournir les images du cortège aux télés internationales, la chaîne a installé 16 ou 17 caméras tout au long du parcours, avec nacelles en hauteur et équipes à moto.

Sur la chaîne d'info française BFM, qui a suivi l'actualité des attentats en direct depuis mercredi, la mobilisation a été aussi totale, avec 42 journalistes et techniciens et 6 points de duplex pour une édition spéciale toute la journée.

Côté radios, les grandes stations françaises, France Info, RTL et Europe 1, ont toutes installé un studio mobile sur la place de la République pour une après-midi de direct. Comme RTL, Europe a réquisitionné une vingtaine de journalistes, "le plus gros dispositif jamais organisé par la station pour une manifestation".

"On est passé en édition spéciale depuis mercredi midi, quand on a compris l'ampleur du drame qui s'est joué à Charlie Hebdo", a commenté le directeur de la rédaction, Fabien Namias. "Une édition spéciale de 4 jours d'affilée", c'est sans précédent.

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Vos réactions

Portrait de sylv2b
12/janvier/2015 - 10h01

Et alors ? ce n'est pas cela qu'il faut retenir, la France n'a jamais et ne sera jamais le centre du monde. Ou été barack ?