
Le Monde a annoncé mercredi qu'il allait demander l'ouverture "d'une enquête pour espionnage et déposer une plainte pour diffamation et injure", après la parution d'un article de Valeurs actuelles détaillant le travail de deux journalistes d'investigation du Monde concernant Nicolas Sarkozy.
"Au vu de l'article de Valeurs actuelles, il apparaît maintenant que les faits et gestes de nos collaborateurs étaient surveillés et qu'ils ont été probablement suivis", déplore Gilles Van Kote, directeur du Monde, dans son éditorial.
Valeurs actuelles a publié mardi soir sur son site des extraits d'un article intitulé "Retour de Sarkozy: les rendez-vous secrets de deux journalistes du Monde", qui sera publié en intégralité dans son édition de jeudi.
Les auteurs de l'article affirment que deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont été reçus début octobre au Pôle financier de Paris, "lieu en théorie impénétrable par des journalistes", dans le cadre d'une enquête sur l'affaire Bygmalion.
"Au mépris de toutes les règles déontologiques, une partie de leurs rendez-vous professionnels y sont détaillés, relatés par le menu", explique Gilles Van Kote au sujet de l'article de Valeurs actuelles.
"Faute de pouvoir réfuter nos informations sur le fond, l'hebdomadaire préfère s'en prendre à nos sources et tenter de discréditer notre travail", ajoute-t-il, soulignant que les "méthodes" de Valeurs actuelles "constituent une atteinte au secret de(s) sources totalement inacceptable".
"Je constate dans l'éditorial du Monde qu'ils ne démentent aucun des éléments factuels de notre papier sur les moyens que le pouvoir donne à leurs deux journalistes pour enquêter sur Nicolas Sarkozy", a commenté à l'AFP Yves de Kerdrel, directeur de Valeurs actuelles.
Vos réactions
Davet et Lhomme du Monde ont comme légitimité celle que leur offre la sphère médiatique à l'intérieur de laquelle la pourriture se répand chaque jour un peu plus.
Ils ont été reçus le 3 octobre à l'Elysée, le 6 octobre au Ministère de la Justice et le même jour par des juges du Pôle financier.
Tous les éléments des dossiers leurs sont fournis par ces minables détenteurs de pouvoir.
La technique est bien entendu de donner à leur oeuvre de désinformation un caractère sérieux, argumenté; bref véridique.
Les médias dans leur ensemble relayent cette manipulation sans que ces pseudos affaires n'avancent d'un centimètre sur le plan juridique.
Le Monde et d'autres nous apprennent une chose: ce que la presse sait (c'est à dire rien) de l'éventuelle implication de Sarkozy dans les affaires, les juges n'en savent pas plus. Ils suffit d'analyser semaines après semaines leurs prétendues révélations pour se rendre compte que leurs accusations reposent sur le néant.
Un climat stalinien se fait sentir en France. Des personnes appartenant à des milieux normalement séparés (politique, justice, médias) se présentent comme des dépositaires d'une Justice impartiale, comme des représentants de médias libres ayant le souci d'informer alors qu'ils n'ont que la volonté de mener une guerre en se drapant dans des nobles intentions (informer, rendre la Justice...).
La conception qu'ont de la réalité ces personnes aveuglés par un mélange d'idéologie et de détestation est étrange. Ils la fabriquent, la manipulent en fonction de leurs certitudes. Tout élément qui viendrait perturber leur vérité est éliminé.
Cette conception appliquée à la Justice (et à l'information) consiste à prendre comme postulat la culpabilité de quelqu'un et de construire autour un climat de suspicion à l'aide d'éléments insignifiants mais que l'on présente comme étant accablants.
A force d'accumulation, la réalité finit par ne plus avoir aucune importance. Ce qui est présenté comme la réalité devient réalité. C'est totalitaire.
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