14/10/2014 13:28

Plus de 70 salariés dont des "figures" du journal candidats pour quitter Libération

Plus de soixante-dix salariés de Libération, dont une soixantaine de journalistes, s'étaient portés candidats au départ mardi matin, parmi lesquels de nombreuses figures du journal, a-t-on appris de sources concordantes.

Les 250 salariés de Libération, dont 180 journalistes, ont jusqu'à mercredi minuit pour prétendre à la prime de 12.000 euros qui s'ajoutera aux indemnités prévues dans le cadre du plan de départs volontaires, soit un mois de salaire par année d'ancienneté, sans plafond. Le 15 septembre, la direction de Libération avait annoncé sa volonté de supprimer 93 postes dans le journal (81 CDI et douze CDD), indiquant vouloir "éviter les départs contraints".

Le plan de départs volontaires prendra fin le 30 novembre. La direction du journal pourra alors présenter un plan social si le chiffre des départs souhaités n'est pas atteint d'ici-là. Mais, face à l'afflux de candidatures, les syndicats pensent pouvoir l'éviter. Parmi la soixantaine de journalistes sur le départ, figurent François Sergent et Éric Decouty, deux des quatre directeurs adjoints de la rédaction. Au moins six rédacteurs en chef et rédacteurs en chef adjoints, dont Gérard Lefort et Fabrice Rousselot, un temps directeur de la rédaction, quittent eux aussi Libération.

D'autres figures du journal, dont le chroniqueur Pierre Marcelle, l'archiviste Alain Brillon et le critique rock Bruno Bayon avaient déjà annoncé leur départ. Ces réductions d'effectifs doivent permettre au journal de redevenir rentable en 2015.

Au bord de la faillite, Libération a été renfloué fin juillet à hauteur de 18 millions d'euros, apportés principalement par le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi, patron du groupe Altice (Numericable, SFR).

Ailleurs sur le web

Vos réactions