05/07/2014 15:29

La Fédération grecque des journalistes a condamné "les nouvelles attaques des néonazis d'Aube dorée contre des journalistes

La Fédération grecque des journalistes (Poesy) a condamné "les nouvelles attaques des néonazis d'Aube dorée contre des journalistes reporters-photographes" qui ont fait deux blessés lors d'une manifestation de sympathisants de ce parti devant la Cour suprême à Athènes.

La Poesy demande au ministre de l'Ordre public dans son communiqué "de prendre enfin des mesures pour protéger les journalistes des brutalités d'Aube dorée".

Elle a appelé "les employés des médias à poursuivre leur lutte pour le respect du droit à l'information sans être terrorisés par de tels comportements qui révèlent la mentalité et les actions" des membres d'Aube dorée.

Des dizaines de sympathisants d'Aube dorée se sont rassemblés vendredi devant la Cour suprême à Athènes où le chef du parti, Nikolaos Michaloliakos, actuellement emprisonné, a été transféré dans le cadre de l'enquête judiciaire menée sur ce parti. Scandant "Patrie, honneur, Aube dorée" ou "Sang, honneur, Aube dorée", et tenant des drapeaux grecs et du parti, les personnes rassemblées ont agressé des policiers et des reporters photographes.

"You are not welcome here" (Vous n'êtes pas les bienvenus"), criaient en anglais les manifestants aux journalistes, une pratique souvent utilisée par Aube dorée, dont les députés ne sont plus invités par les chaînes de télévisions après l'assassinat en septembre du musicien antifasciste Pavlos Fyssas par un membre de ce parti.

Selon les médias grecs, deux, voire trois reporters photographes ont été touchés ou blessés par des coups de poings ou de pieds des manifestants.

Nikolaos Michaloliakos, le numéro deux du parti, le député Christos Papas, ainsi qu'un autre député, Yannis Lagos, ont été transférés de la prison de Korydallos à la Cour suprême pour des dépositions supplémentaires devant les juges d'instruction, au sujet notamment de possibles "ports d'arme illégaux", selon une source judiciaire.

Le parti, qui conteste le qualificatif de néonazi, avait fait élire en 2012 18 députés dont deux ont démissionné depuis.

Les 16 députés restants sont mis en examen, notamment pour "appartenance à une organisation criminelle".

Des membres présumés d'Aube dorée sont accusés par ailleurs d'au moins deux assassinats et de nombreuses violences contre des migrants et des militants de gauche.

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